1859 : Yuan Shikai, général chinois († 6 juin 1916).

C'est en 1859 que la Chine a vu naître un enfant qui, bien des années plus tard, jouerait un rôle central dans l'histoire tumultueuse de son pays. Yuan Shikai est venu au monde dans une petite ville du Shandong, non pas sous une étoile brillante mais plutôt sous le poids des attentes d'une nation en déclin. La dynastie Qing, déjà affaiblie par les révoltes internes et la pression étrangère, n'était pas encore consciente que ce jeune garçon deviendrait l'un de ses acteurs majeurs ou son bourreau.Dès son plus jeune âge, il montre un talent certain pour le commandement. Élevé dans une famille modeste mais respectée, il s'engage à devenir fonctionnaire en suivant le chemin traditionnel des examens impériaux. Cependant, la guerre et le chaos qui enveloppent la Chine durant sa jeunesse lui ouvrent d'autres perspectives. Il choisit finalement d'entrer dans l'armée ce qui allait se révéler être un tournant décisif.Ironiquement, sa carrière militaire commence pendant la révolte Taiping, l’un des conflits les plus sanglants de l’histoire humaine. Yuan se distingue rapidement par son habileté stratégique et sa capacité à rassembler les troupes autour de lui. Peut-être que cette expérience précoce sur le terrain a forgé son caractère autoritaire : il apprit à donner des ordres clairs et efficaces tout en cultivant une image d’homme fort capable de mener ses hommes vers la victoire.En 1884, lors de la première guerre sino-française concernant le contrôle du Vietnam, Yuan est nommé commandant des forces chinoises. Malgré cela ou peut-être à cause de cela il souffre d’une défaite humiliante face aux forces françaises modernes et organisées. Ce revers ne freine cependant pas sa montée en puissance ; au contraire ! Il utilise cet échec pour plaider auprès du gouvernement Qing pour une modernisation militaire urgente.À cette époque-là alors que les nations occidentales s'attaquent à leur tour aux derniers vestiges de souveraineté chinoise Yuan devient incontournable : il met sur pied l’armée Beiyang moderne avec un accent particulier sur l'artillerie et les techniques occidentales ! Son ambition grandissante ne passe pas inaperçue aux yeux des dirigeants chinois... Pourtant cette obsession pour le pouvoir se transforme bientôt en quelque chose d'encore plus préoccupant.Dans les années 1900, Yuan est devenu ministre puis gouverneur provincial ! Les événements se précipitent avec la révolution Xinhai qui met fin à plusieurs siècles de règne impérial… Il choisit alors habilement ses alliés tout en manœuvrant derrière les coulisses pour renforcer sa propre position politique. En devenant président provisoire de la République chinoise après le renversement du dernier empereur en 1912, on pourrait penser qu'il a atteint le sommet… Mais non !Yuan Shikai rêve maintenant d'une nouvelle dynastie sous son règne ; c’est là où ses ambitions deviennent troubles... En effet ! Paradoxalement déterminé à instaurer une monarchie après avoir conquis une République fragile – qu’il avait contribué à créer – il proclame lui-même empereur en 1915 ! Peut-être cette décision fut-elle imprudente ? Son coup désespéré engendre mécontentement parmi ses contemporains ainsi qu'un désir renouvelé chez ceux qui aspirent véritablement au changement…Cependant , face aux pressions internes croissantes ainsi qu’à celles venant des puissances étrangères – dont certaines soutiennent même ouvertement ses opposants – Yuan doit finalement renoncer au trône avant même qu’il ne soit couronné… Un acte symbolique! Son échec retentissant semble signifier que sa volonté domine encore moins que celle du peuple dont il espérait pourtant être le sauveur…Les historiens racontent souvent comment ces événements tragiques révèlent non seulement les contradictions inhérentes au personnage complexe qu'était Yuan mais également comment ils ont façonné davantage encore un pays déjà fracturé par tant d'intrigues politiques sans précédent! Surtout quand on pense à ce pays se retrouvait plongé dans un cycle interminable entre chaos révolutionnaire et tentatives désespérées légitimistes...Après avoir été contraint à capituler devant tous ces défis , voici que mort subite vient frapper cette figure historique marquée par tant contradictoires ambitions… En juin 1916 – ayant traversé tant détours tumultueux depuis cette humble naissance près six décennies auparavant –, Yuan Shikai s’éteint doucement . Mais quel héritage laisse-t-il derrière lui? Aujourd'hui encore , certains voyaient-y davantage incarnation tragique notamment lorsqu'ils comparent parcours malheureux hommes politiques contemporains faisant fi réalité nationale … Non seulement comme témoin indélébile tension entre tradition moderne ; loin disons héritier avide pouvoir ultérieurement condamné instabilité chroniques …Peut-être sommes-nous là face promesse jamais tenue réformes profondes! Qui sait si nous continuerons toujours ce combat ? Ainsi reste éternellement gravée mémoire ceux ayant cherché conquérir cœurs âmes citoyens … Mais avec quoi exactement ils ont dû composer jour après jour? Yuan était donc porteur nostalgie ambivalence ; car malgré mauvais choix personnels , puissance générosité esprit humain pourrait-elle réellement perdurer ? Finalement peut-être avons-nous là miroir révélateur universel lutte incessante entre idéaux aspirations souvent désillusionnées…