1892 : Vilmos Apor, évêque hongrois, béatifié en 1997 par Jean-Paul II († 2 avril 1945).

Au cœur des tumultes du XXe siècle, alors que l’Europe se préparait à entrer dans une ère de conflits dévastateurs, un homme émergeait de la ville de Székesfehérvár. Vilmos Apor, fils d'une famille noble, ne savait pas encore que sa vie serait marquée par la foi et le sacrifice. Dans les années 1890, alors que les idéaux nationalistes commençaient à secouer le vieux continent, il aspirait à une carrière religieuse qui transcenderait les frontières de son pays. Peu après avoir terminé ses études théologiques en 1915, il fut ordonné prêtre un moment qui aurait dû être rempli d'allégresse mais qui préfigurait déjà des luttes intérieures.

Cependant, son ascension ne s'arrêta pas là. En tant qu'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Kalocsa en Hongrie dans les années 1930, il devint rapidement une figure éminente au sein de l'Église catholique hongroise. Vilmos Apor avait ce don d'apaiser les âmes tourmentées peut-être était-ce sa douceur naturelle ou sa capacité à écouter sans jugement qui attirait tant de fidèles vers lui. Dans une époque où le monde semblait s'effondrer autour des croyances traditionnelles et où la montée du nazisme menaçait l'ordre établi en Europe centrale...

Malgré cela, alors même que beaucoup fermaient les yeux sur la persécution croissante des Juifs et des opposants politiques en Hongrie, Apor choisit d'agir avec courage. Il utilisa son influence pour sauver ceux que le régime ciblait : il cachait des réfugiés dans son palais épiscopal cette décision audacieuse ne pouvait pas rester sans conséquences. Qui sait combien de vies furent épargnées grâce à son intervention? Son engagement spirituel était profond; néanmoins, il n'était pas exempt d'erreurs humaines...

Les années avancèrent inexorablement vers un chaos inévitable : le retour du front soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale apporta avec lui l'angoisse et l'incertitude pour beaucoup d'hommes d'Église comme Apor. Alors qu'il s'efforçait désespérément de maintenir un semblant de normalité parmi ses paroissiens affolés par la guerre imminente... Ironiquement, c'est au moment où il pensait protéger sa communauté qu'il fut confronté à un destin tragique.

Cela se produisit au printemps 1945 ; Székesfehérvár était maintenant sous occupation soviétique et tout espoir semblait perdu lorsque plusieurs soldats tentèrent d'intimider l'évêque dans ses propres murs... Les événements prirent une tournure horrible lorsque Vilmos Apor tenta d'intervenir pour protéger une jeune femme menacée par ces hommes armés ce geste héroïque serait également celui qui scellerait son sort.

Il est souvent dit que « nul n'est prophète en son pays »; pourtant cette phrase résonne particulièrement juste dans le contexte tragique entourant sa mort survenue le 2 avril 1945! Après avoir été abattu lors du conflit avec ces soldats ivres non seulement pour avoir voulu défendre une innocente mais aussi pour avoir refusé d'accepter ce nouvel ordre tyrannique  Apor devint ainsi un martyr aux yeux du peuple hongrois.

Sans doute ces dernières heures furent-elles empreintes d'une grande douleur physique mais aussi spirituelle… Ses derniers mots ont résonné comme un ultime cri envers ceux qui étaient prêts à écouter : "Je suis prêt!" Un véritable témoignage testamentaire qu’il laissera derrière lui.

Cinquante-deux ans plus tard exactement - lors d’une béatification célébrée par Jean-Paul II - cette âme généreuse eut enfin droit aux honneurs divins qu’elle méritait tant! Les historiens racontent même qu’à partir de ce jour-là... La mémoire collective hongroise commença peu à peu à faire ressurgir ce nom presque oublié! Aujourd’hui encore bien après toutes ces décennies… L’héritage spirituel et moral laissé par Vilmos Apor continue inspirer ceux cherchant guidance face aux défis modernes actuels.

Pensons maintenant aux temps présents : alors que les crises humanitaires continuent frapper notre monde nombreux sont ceux parmi nous se questionnant sur notre propre responsabilité sociale envers autrui! Peut-être est-ce justement cet appel intérieure formulé par Apor dont nous avons besoin aujourd'hui? Peut-être pouvons-nous tous devenir plus sensibles vis-à-vis souffrances humaines autour de nous…

Aujourd'hui encore – dans certaines régions où sévit toujours oppression ou injustice – quelques individus cherchent courageusement défendre leurs compatriotes contre violence injustifiée … Comme si chaque geste témoignant solidarité rappelant ironiquement cet évêque courageux disparu ! Son nom demeure gravé dans nos cœurs tels symboles éternels foisonnants compassion!