Teresa Wilms Montt, écrivaine et poétesse chilienne (° 8 septembre 1893).

Les murs de son foyer n’étaient pas seulement ornés de tableaux célèbres ; ils étaient aussi chargés de non-dits et de règles étouffantes qui pesaient sur ses épaules délicates comme une armure trop lourde. Peut-être que cette ambiance oppressante était le terreau fertile dans lequel germaient ses aspirations littéraires ; chaque page écrite devenait un cri désespéré pour se libérer.À peine adolescente, Teresa commençait déjà à écrire des poèmes fragiles échos de son âme tourmentée. Les mots glissaient sous sa plume comme des rêves fugaces qu'elle tentait désespérément de capturer avant qu'ils ne s'évanouissent. Ironiquement, c'est au cœur même du cadre strict où elle grandissait qu'elle trouva les premiers contours de son identité d’écrivaine : les révoltes silencieuses contre l'autorité maternelle nourrissaient sa créativité.

Mais ces élans poétiques ne plaisaient guère à sa famille… En 1911, alors qu’elle n’avait que dix-huit ans, elle épousa un homme issu du même milieu social : elíaz Montt. Ce mariage semblait être une façon d’honorer les traditions familiales tout en lui offrant une échappatoire vers une vie adulte plus palpitante ! Pourtant, cette union devint rapidement un carcan pour Teresa empêchant son esprit libre de s’envoler. Bien que lui-même écrivain en devenir mais moins talentueux selon certains critiques il cherchait parfois à museler la voix unique qui émergeait chez Teresa.En quête d'une liberté insatiable mais toujours entravée par les chaînes invisibles du mariage conventionnel… il y a eu ce jour décisif où elle prit finalement son envol ! En 1914, après seulement trois ans passés aux côtés de celui qui aurait dû être son partenaire idéal... elle décida brusquement de quitter son mari et leur domicile commun pour se lancer dans une existence audacieuse au-delà des murs étouffants du passé.Ce choix radical est souvent perçu comme un acte téméraire cependant peut-être était-ce nécessaire ? Elle trouva refuge auprès d’amis artistes parmi lesquels Pablo Neruda allait plus tard devenir célèbre pour ses propres vers mélancoliques… À cette époque déjà marquée par les scandales sociaux entourant les femmes écrivains chiliennes , Teresa devint progressivement une figure iconoclaste au sein des cercles littéraires.Elle poursuivit alors sa quête passionnée avec détermination : entre soirées alcoolisées où la poésie devenait presque palpable sous la lumière tamisée et réflexions solitaires devant des pages blanches...

Les mots s’entremêlaient avec l’influence croissante des courants féministes en Europe ! La plume trempée dans l'encre noire révélant ses propres tourments personnels aux lecteurs avides des vérités cachées derrière chaque poème...Il serait erroné toutefois d’affirmer que tout fut rose pendant ces années tumultueuses; malgré cet engouement créatif apparent subsistaient aussi quelques fissures inquiétantes dans cet édifice fragile construit autour de ses aspirations artistiques... En effet – sans doute influencée par l’atmosphère bouillonnante autour d’elle – la santé mentale fragile dont souffrait Teresa commença lentement à se détériorer…Malgré cela , deux recueils publiés durant cette période révélèrent rapidement sa voix singulière : “Sombra” (1920) suivi peu après par “El dulce veneno del escorpion” (1923). Dans ces œuvres vibrantes flottent non seulement réflexions profondes sur amour et désir mais également cris désespérés face aux injustices subies par tant d’autres femmes trop souvent réduites au silence !Qui sait si ces textes n’auraient pas pu avoir encore davantage impact si leurs échos avaient trouvé plus largement leur place sur la scène littéraire mondiale ? Malheureusement pour Teresa pourtant…. Leurs ventes restèrent assez modestes lors initiales publications… Il lui fallut donc attendre bien longtemps avant qu’un nouveau souffle vienne enfin redonner vie à ce trésor oublié…La fin tragique survint bien plus tôt encore que prévu; en effet ce fut lors d’une soirée orageuse chez un ami écrivain que tout bascula définitivement: accablée par mille douleurs physiques liées aussi aux abus persistants - non seulement ceux liés aux substances mais également ceux infligés personnellement depuis trop longtemps- elle trouva refuge inéluctable dans la mort! Ce dernier acte délivra sans doute quelque chose; non pas simplement pour elle-même mais aussi pour toutes celles ayant partagé semblables luttes similaires face monde patriarcal injuste dominant: « Peut-être », murmura-t-elle encore au moment ultime selon certaines rumeurs… « ceci est mon dernier mot contre vous tous!»Aujourd'hui encore – près d'un siècle après avoir quitté ce monde – on trouve chez certains amateurs littéraires contemporains certaines traces laissées derrière elles… Des passages soulignés apparaissent parmi collections anciennes tandis qu'articles récents évoquent régulièrement figures remarquables telles que Wilms Montt transformant ainsi héritage laissé vivant sous forme nouveaux débats modernes! D’ailleurs il semble manifeste non seulement besoin continuel explorations identités plurielles aujourd’hui mais également réaffirmation valeurs essentielles alliant art & engagement politique!Les historiens racontent souvent comment il faut parfois traverser ténèbres inéluctables afin atteindre lumière salvatrice ensuite reconnue universellement ! Ironiquement ainsi aujourd'hui encore nombreux jeunes artistes revendiquent héritages laissés derrière: comme lui-même aime dire Pablo Neruda ou plutôt ici celles magnifiques dont témoignages portent haute voix âmes perdues…Étrangement peut-on voir nos sociétés actuelles inspirées par luttes passées vivifiant légendes oubliées quand nos regards plongent précautionneusement pages œuvres retrouvées? De fait c'est grâce combats héroïques semblables hommes/femmes ayant bravé tempêtes temporelles résonnantes en nous maintenant toujours vivantes tant âmes disparues…