2015 : Günter Grass, romancier allemand, prix Nobel de littérature en 1999 (° 16 octobre 1927).

En effet, chaque ruelle pavée et chaque façade décrépite semblaient murmurer des histoires oubliées.Cependant, sa jeunesse ne fut pas seulement une toile de fond pour ses récits futurs. À peine adolescent, il a été enrôlé dans la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale une décision qui marquera à jamais son existence. Après la guerre, ce passé sombre l'a hanté ; ironie du sort : celui qui serait connu pour sa plume vive avait déjà croisé la mort à travers les armes. Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’il commence véritablement à s’affranchir de ces lourdes chaînes du passé en s'installant en Allemagne.Le début de sa carrière littéraire est comme un souffle nouveau qui transperce le silence des douleurs passées.

Dans les années 1950, alors qu'il se consacre aux arts plastiques tout autant qu'à l'écriture il a même étudié aux Beaux-Arts il finit par se tourner vers l’écriture avec une passion ardente... Peut-être était-ce là le moyen pour lui d’exorciser ses démons intérieurs ? Son premier roman majeur "Le Tambour" sort en 1959 ; un chef-d'œuvre qui dépeint avec brio l’Allemagne avant et pendant la guerre à travers le regard d’un enfant devenu adulte.Pourtant, malgré le succès immédiat que rencontre "Le Tambour", Grass ne se laisse pas emporter par la vague de reconnaissance... Il sait pertinemment que ce n'est que le début d'un long chemin tortueux parsemé d’ombres et de lumière. Son œuvre est emblématique non seulement par son style unique mais également par sa capacité à aborder des thèmes délicats tels que la culpabilité collective allemande et l’identité nationale.À partir des années 1970, Günter Grass s'impose comme un intellectuel engagé dans diverses causes sociales et politiques...

Cela ne va pas sans susciter quelques controverses ! Ses prises de position tranchées sur des sujets aussi variés que l'environnement ou les droits humains ne manquent pas d'attirer critiques et admirations simultanément. Qui sait si cela n’a pas influencé certains jeunes écrivains contemporains désireux de défendre leurs idéaux ? La consécration arrive enfin lorsqu'il reçoit le prix Nobel de littérature en 1999 une récompense tant méritée qui célèbre non seulement son talent littéraire mais également son engagement moral envers son pays natal et au-delà ! Les mots deviennent alors une arme puissante pour lui ; c'est ainsi qu'il continue inlassablement à écrire jusqu’à ses derniers jours… Pourtant, malgré cette immense reconnaissance internationale, Grass reste ancré dans sa propre vérité : "Je suis juste un écrivain," aime-t-il dire modestement.Malgré cela, ses œuvres sont souvent perçues comme controversées ; peu après avoir reçu le Nobel commence alors un débat public intense autour de certains passages jugés provocateurs dans ses livres… À plusieurs reprises au cours des ans suivants notamment avec "Dans ma souche" il ne manque pas d'être sous le feu des projecteurs médiatiques ! Les critiques fusent ainsi sur sa vie privée aussi bien que sur ses opinions politiques.Ironiquement donc quand on pense avoir mis fin au chapitre tumultueux précédemment écrit – c’est lors de ces controverses publiques qu’il renoue avec ses propres racines littéraires… Celles-ci imprègnent tout son travail ultérieur tel un fil rouge reliant chaque roman publié depuis « Le Tambour ». Ce lien personnel entre passé douloureux et avenir incertain émerge encore plus fort lors du décès annoncé soudainement le 13 avril 2015...Sa mort laisse derrière elle non seulement une empreinte indélébile dans le monde littéraire mais aussi chez tous ceux touchés par son art – ces lecteurs captivés par ses personnages riches en nuances! Dans une interview télévisée peu avant sa mort , il confessait pourtant: “Il me reste tant à dire…” Cette phrase tragique reflète peut-être ce sentiment universel partagé entre artistes : celui désireux jusqu’au dernier souffle d’exprimer leur vérité !Aujourd'hui encore près de huit ans après cette disparition tragique  la voix critique et engagée trouve écho chez les nouvelles générations... En effet! La notion même “d’écrivain engagé” semble revitalisée grâce aux mouvements sociaux contemporains où chaque mot compte davantage face aux enjeux climatiques ou identitaires actuels! Qui sait comment cet héritage continuera d’inspirer ceux qui cherchent leur place parmi les ombres laissées derrière eux?Les historiens racontent souvent que Günter Grass était bien plus qu’un simple romancier ; il était véritablement un miroir tendu vers notre société tout entière… Et peut-être est-ce précisément cela dont nous avons besoin aujourd’hui : voir nos propres reflets parfois dissimulés sous nos certitudes assourdissantes!