1997 : Voldemar Väli, lutteur estonien (° 10 janvier 1903).

Pourtant, à l'école du village ou sur les champs de blé dorés, une passion secrète grandissait en lui celle du sport. Dès son plus jeune âge, il s’adonnait à la lutte avec une ferveur inégalée; chaque prise devenait un élan vers la liberté. Ironiquement, cette passion forgerait non seulement son corps mais aussi son esprit combattant. À mesure qu'il grandissait et sculptait son corps athlétique dans des compétitions locales, Voldemar était devenu le symbole même de la ténacité estonienne.

En effet, alors que ses compatriotes luttaient pour leur indépendance politique face à des puissances extérieures dominantes comme la Russie et l'Allemagne lui avait choisi de lutter sur le tapis avec un objectif précis : briller au niveau international. Cependant, cette quête n'était pas sans obstacles. Le climat politique estonien était instable; chaque victoire remportée sur le tatami semblait résonner comme un acte de résistance silencieuse face à ceux qui voulaient écraser leur culture et leurs rêves. En 1922, il participa à ses premières compétitions internationales; malgré sa jeunesse et son inexpérience relative sur ce devant-là… il surprit tout le monde par sa technique raffinée et sa détermination inébranlable.

À partir de là, les portes s’ouvrirent peu à peu pour lui… En 1924 ! Le moment tant attendu arriva lorsqu'il fut sélectionné pour représenter l'Estonie aux Jeux Olympiques d'été à Paris ! Qui sait combien d'heures passées à s'entraîner dans des gymnases sombres avaient mené jusqu'à cette opportunité ? Lorsqu'il monta sur le tapis olympique pour affronter ses adversaires – chacun un monstre aux yeux perçants – le monde entier semblait suspendu autour de lui. Étonnamment malgré la pression écrasante Voldemar su tirer profit du moment ; il remporta sa première médaille olympique : une précieuse médaille d'argent qui illumina non seulement son nom mais également celui d'un pays alors méconnu sur la scène internationale ! Les applaudissements résonnaient comme des tambours battants annonçant une indépendance culturelle naissante. Mais au-delà du triomphe personnel se cachait également une ombre... Malgré ces succès sportifs fulgurants – qui auraient pu nourrir son ego –, Voldemar restait humble et ancré dans ses racines estoniennes.

Peut-être qu'au fond de lui brûlait toujours ce désir ardent que chaque victoire contribue au renforcement identitaire national ? Pour y parvenir… il décida de poursuivre sa carrière tout en retournant régulièrement chez lui pour partager ses connaissances avec les jeunes lutteurs aspirants. Malheureusement ! La tragédie frappa lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata... La paix fragile qu’il avait connue fut immédiatement brisée sous les bombardements incessants des forces occupantes soviétiques puis nazies entraînant avec elle espoirs et rêves déchus. Pendant ces années sombres où tout semblait perdu...

Il persista cependant ; continuant clandestinement d'entraîner ceux qui avaient échappé aux griffes ennemies; peut-être espérant secrètement que cela ravivera chez eux cet esprit indomptable qui caractérisait tant leur nation… Les années passèrent lentement jusqu'à ce que finalement vint 1946 ; après avoir subi bien trop d’épreuves injustes… Il renaquit enfin sous un ciel apaisé lorsqu’il décida alors revenir sur le devant… De nombreux athlètes voulaient maintenant faire briller encore davantage leurs couleurs nationales! Ses premiers contacts furent assurément difficiles – mais étrangement familiers ; ils évoquaient déjà cette passion commune qu’ils partageaient tous: L’amour du sport ! Cependant… c’était sans compter sur un coup dur : Voldemar Väli ne retrouvera jamais totalement sa place parmi eux puisque très vite apparut « La Guerre froide »... Cela signifiera encore plus longtemps éloigné des siens ainsi qu’un système rigide entravant toutes libertés créatives... Finalement néanmoins en 1950 Voldemar Väli annonça officiellement sa retraite sportive après avoir été reconnu comme entraîneur-titre national durant plusieurs décennies ! Il savait qu’il avait accompli beaucoup durant cette époque troublée mais essentielle pour bâtir quelque chose ensemble … Il continua alors à vivre paisiblement jusqu’en mai 1997 lorsque finalement s’éteignit cet homme emblématique dont l’héritage perdure aujourd'hui ; aujourd'hui même - par exemple- certains lycéens évoquent toujours lors des cours historiques comment cet athlète endurant a influencé leur désir ardent envers leurs racines nationales ! Dans nos jours contemporains où nous célébrons fièrement notre diversité culturelle mondiale … L'image iconique laissée par Voldemar reste ancrée profondément : Elle incarne autant espoir , force , ténacité mais surtout fierté partagée non seulement parmi les Estoniens–mais également tous ceux inspirés par courageux lutteurs!