1959 : Benjamin Péret, poète français (° 4 juillet 1899)

Benjamin Péret, né sous le soleil de la Bretagne en 1899, a vu le jour dans une France en proie à des bouleversements sociaux et artistiques. Peut-être que son enfance, marquée par l'écho des vagues sur les côtes et les murmures d'un monde en mutation, a façonné son esprit rebelle et créatif. Le jeune Péret ne se contentait pas de l'ordinaire; il cherchait à transcender la réalité par les mots, comme un alchimiste transformant le banal en or poétique. En 1925, à peine âgé de vingt-six ans, il s'est immergé dans le mouvement surréaliste qui battait son plein à Paris. Cette période fut une révélation pour lui. La rencontre avec André Breton et ses camarades fut électrisante pourtant ironique pour un homme qui ne supportait guère l'idée d'être enfermé dans des dogmes. Les historien(ne)s racontent que sa poésie débridée remettait souvent en question les conventions établies; ainsi, ses vers devenaient un cri de ralliement contre la rationalité oppressante du monde moderne. Cependant, sa carrière poétique ne se résuma pas qu'à cette période parisienne exaltante. À travers ses écrits, Benjamin Péret a navigué entre différentes cultures et influences il passa du temps au Brésil où il découvrit une richesse linguistique inouïe et des mythes vibrants qui nourrirent sa plume. Peut-être que ces expériences l'ont aidé à élaborer un univers poétique où se mêlaient fantastique et quotidien. L'ironie demeure palpable : malgré son implication dans le surréalisme un mouvement qui prônait la liberté d'expression sans entrave Péret dut faire face aux tensions internes du groupe. Sa vision singulière du monde n'était pas toujours bien accueillie au sein de ce microcosme littéraire où chacun semblait vouloir poser des règles sur la manière de penser librement... Ce conflit latent entre individualisme et collectivisme pourrait avoir été l'une de ses plus grandes luttes. Au fil des années 1930, alors que le vent du fascisme soufflait sur l'Europe comme une tempête dévastatrice, Péret devint encore plus engagé politiquement. Il vit dans la poésie non seulement une forme d'art mais aussi un moyen d'action révolutionnaire contre les injustices sociales croissantes. Paradoxalement, cet engagement a eu tendance à éloigner certains admirateurs séduits par le rêve plutôt que par l'affrontement direct avec la réalité brutale... En 1940 alors que Paris était occupée par les forces nazies Péret trouva refuge au Brésil après avoir fui devant la montée du totalitarisme européen. Ironiquement peut-être? Cet exil lui offrit un nouveau souffle créatif : il écrivit plusieurs œuvres majeures inspirées par ce nouvel environnement exotique mais étranger. Dans cette nouvelle terre, il traduisit également ses idées anarchistes en pratiques concrètes... Et c'est là qu'il réalisa probablement que même loin de sa patrie natale, sa voix pouvait encore résonner fort. De retour en France après la guerre en 1945 une période marquée par des réflexions intenses sur la guerre et ses conséquences – Benjamin pérait renoua avec ses anciennes amitiés tout autant qu’il forgea de nouvelles alliances avec des jeunes artistes cherchant leur voie dans ce monde post-conflit. La scène littéraire française avait évolué ; elle était devenue plus diverse mais aussi quelque peu désillusionnée face aux horreurs qu'elle venait de traverser. Qui sait si ce retour aux sources lui apporta joie ou mélancolie? À mesure que le temps avançait vers les années cinquante - cette décennie oscillant entre promesses modernes et nostalgies passées - son œuvre continuait à interroger l’absurde et à fustiger tout système établi ; peut-être même intensément ! En effet : "La vie est absente", écrivait-il parfois; mettant ainsi malicieusement sous couvert son agacement face aux normes sociales rigides. Mais voilà! Il est tragiquement surprenant que peu avant son décès prévu – mais inexorable – survenu au début de juillet 1959… Ses écrits restèrent méconnus comparativement aux figures littéraires contemporaines! Malgré cela ou grâce à cela? On peut conjecturer: sans doute est-ce là une forme d'ironie ultime ! Dans ces derniers jours avant sa mort on parle parfois encore d’un homme fatigué mais passionné qui continuait inlassablement d'écrire; jonglant avec mots comme s'ils étaient des étoiles fugaces… Lorsque Benjamin Péret nous quitta finalement le 4 juillet 1959 -- il avait soixante ans -- beaucoup virent là non seulement un adieu personnel mais aussi celui d’une époque empreinte naissante puis déclinante où poésie rime encore avec révolte… Mais aujourd’hui ? Les échos de son héritage demeurent vivants! Au-delà des décennies suivant son départ physique,cela semble presque étrange: nombre de jeunes écrivains contemporains redécouvrent cet auteur emblématique dont ils apprécient tant l’audace. Enfin... Voici donc ce lien indissoluble vers notre époque actuelle ! Alors qu’on parle fréquemment aujourd'hui encore «d'engagement» chez certains artistes ou poètes… Son esprit continue probablement toujours vivre quelque part parmi nous tous.