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Nom: Shunzhi
Titre: Empereur de Chine
Dynastie: Qing
Date de naissance: 1638
Date de décès: 5 février 1661
1638 : Shunzhi, empereur de Chine de la dynastie Qing († 5 février 1661).
Au cœur d'un vaste empire, dans la chaleur écrasante de Pékin, un jeune homme est couronné empereur. Shunzhi, à peine en âge d'adulte, hérite du trône de la dynastie Qing en 1643. Cependant, ce n'est pas une couronne qui lui sera remise sans luttes : il naît dans l’ombre des intrigues politiques et des révoltes qui déchirent la Chine.
Fils du prince héritier Hong Taiji, Shunzhi grandit au sein d’une cour tumultueuse où le pouvoir se conquiert par le sang autant que par l’intelligence. À sa naissance en 1638, les forces mandchoues s'affirment avec ferveur sur les territoires chinois tout juste conquis. Les murmures dans les couloirs dorés sont emplies de prémonitions : un enfant devient empereur non pas pour régner paisiblement mais pour naviguer sur une mer orageuse de complots et d'alliances fragiles.
Malgré cela, c’est un jeune homme sage qui émerge de cette jeunesse troublée. À peine monté sur le trône après la mort prématurée de son père en 1643, il fait face à une noblesse encore méfiante et aux restes résiduels de la résistance Ming qui ne se rend pas facilement. Au début de son règne, il souhaite gagner le cœur du peuple en promulguant des réformes économiques audacieuses peut-être trop ambitieuses pour son âge ? Qui sait…
Dès lors qu'il accède au pouvoir suprême dans ce palais chargé d’histoire et d’héritages lourds comme des chaînes forgées au feu des batailles passées ses premières décisions marquent ses intentions : abolir certaines taxes oppressives ! Mais cette action héroïque soulève également l'ire des nobles dont les intérêts sont touchés… Il va devoir jongler habilement entre ces forces contradictoires.
En effet, sa jeunesse lui confère une certaine naïveté. Parfois téméraire dans ses choix politiques... En s’alliant à ceux qu’il considère comme visionnaires notamment les lettrés confucéens dont l’influence est considérable il espère stabiliser son régime fragile. Ironiquement toutefois, ces mêmes lettrés peuvent devenir aussi dangereux que ceux qu'il combat ! Ils ne se contentent pas toujours d'être des soutiens loyaux mais cherchent également à tirer leur épingle du jeu.
Loin du tumulte politique qui secoue sa couronne flamboyante alors qu’il tente tant bien que mal de renforcer son autorité... Shunzhi se retrouve pris au piège entre tradition et modernité. De nombreux observateurs s'accordent à dire que peut-être c'est là où réside sa plus grande faiblesse: vouloir plaire à tous sans prendre position clairement ! Cette incertitude quant à son rôle pourrait bien devenir l'une des causes principales de ses luttes internes.
Alors que le temps passe et que chaque année apporte avec elle nouvelles tensions entre Mandchous et Han – deux cultures anciennes souvent en désaccord –, Shunzhi se trouve confronté à plusieurs défis militaires majeurs… Les campagnes contre les rebelles Ming deviennent inévitables ! L’odeur âcre de la poudre envahit peu à peu chaque coin reculé du pays alors même qu’il aspire profondément aux douceurs pacifiques gouvernant souvent tant d’autres régions asiatiques...
Pourtant... La douleur ne fait que croître sous le poids insupportable du devoir impérial ! Son règne devient synonyme non seulement de conquêtes militaires mais aussi – hélas – d’échecs tragiques face aux oppositions internes déchaînées par ceux qui prétendaient autrefois lui prêter allégeance...
Les blessures invisibles
Malgré ces obstacles implacables dressés devant lui ou peut-être parce qu'il aspire toujours davantage vers l'idéal traditionnel chinois tout en voulant s’émanciper culturellement il commence lentement mais sûrement à perdre pied avec ses idéaux initiaux! Peut-être... est-ce cet éloignement progressif envers sa propre humanité qui va mener inexorablement vers un isolement fatal ? Les années passent ; son corps affaibli par les maladies ravageuses va bientôt rejoindre celui-ci parmi tant autres disparus.
Le règne obscurci
"Il était déjà passé maître dans l’art difficile d’accueillir calmement ses propres fantômes..."