Richard Matheson, écrivain et scénariste américain († 23 juin 2013).

Dans l’obscurité d’une nuit étoilée, un jeune homme de 8 ans griffonnait des histoires sur des pages jaunies. Richard Matheson, né en 1926 dans la ville vibrante de Allendale, dans le New Jersey, ne savait pas encore que ces premiers élans créatifs allaient marquer l’histoire de la littérature et du cinéma. Dès son plus jeune âge, il a été fasciné par les récits de science-fiction qui peuplaient les étagères poussiéreuses de sa bibliothèque familiale. Les histoires d’horreur et de fantastique le transportaient dans des mondes où tout était possible. Cependant, ce n’était pas uniquement son imagination qui le poussait à écrire ; c’était aussi une nécessité presque viscérale.Alors qu’il avançait vers l’adolescence durant les tumultueuses années 1940, Matheson se retrouve confronté à la dure réalité de la Seconde Guerre mondiale. Ironiquement, cette période sombre a été un catalyseur pour lui : après avoir servi comme soldat durant le conflit, il retourne aux États-Unis avec une plume encore plus aiguisée et un désir ardent d’explorer les méandres sombres et complexes de l’âme humaine. C’est à cette époque que ses premiers récits commencent à prendre forme des récits où l’angoisse existait au cœur même des personnages.Peut-être que sa plus grande révélation est survenue alors qu’il était étudiant en littérature à l’Université d’État du Minnesota. Pendant ces années formatrices, Matheson découvre que ses influences littéraires vont bien au-delà des classiques américains il s’imprègne également du réalisme magique latino-américain ainsi que du surréalisme européen. À cette époque-là, il écrit son premier roman publié : "L’homme qui vint demain" (1954). Ce récit apocalyptique capte immédiatement l’attention ; cependant, c'est "Je suis une légende", publié en 1954 également, qui ébranle véritablement le monde littéraire."Je suis une légende", selon certains critiques contemporains et fans inconditionnels du genre horrifique ou fantastique… pourrait être considéré comme un pivot entre deux époques : celui où les monstres étaient purement fictifs et celui où ils reflétaient nos peurs profondes face à notre propre mortalité. Ce livre a non seulement redéfini la fiction vampirique mais a également engendré une pléthore d’adaptations cinématographiques chaque version essayant désespérément de capturer cet esprit terrifiant tout en rendant hommage au chef-d'œuvre original.Cependant, malgré ce succès fulgurant sur papier... Richard n’était pas étranger aux batailles personnelles qu’impliquait la reconnaissance publique. La pression croissante pour produire toujours plus pouvait être écrasante ! En effet ! En dépit d’une carrière couronnée par plusieurs prix prestigieux Hugo Award ou Bram Stoker Award pour ne nommer qu’eux on sent souvent chez lui une lutte intérieure pour rester fidèle à sa vision artistique sans se laisser emporter par les attentes extérieures.Au fil des décennies suivantes… Matheson s’aventure dans divers genres littéraires : science-fiction, horreur psychologique... Il est même scénariste pour plusieurs séries télévisées emblématiques comme "La Quatrième Dimension". Dans un épisode intitulé "L'obsession", on peut sentir toute la portée émotionnelle qu'il apporte à ses personnages ; chacun étant piégé entre leur désir d'évasion et leur réalité poignante ! Qui sait ? Peut-être est-ce là un reflet direct de son propre combat intérieur face aux défis incessants rencontrés tout au long de sa carrière.En parallèle… Richard Matheson s’établit aussi comme scénariste prolifique dans le cinéma américain avec des adaptations célèbres telles que "Le Survivant" (1971), basé sur son œuvre phare "Je suis une légende". Pourtant... malgré cet éclat public croissant... certaines rumeurs suggèrent qu'il redoutait parfois cette transformation visuelle inévitable; peut-être percevait-il cela comme un détournement injuste de sa vision originale !La nature cyclique du succès… semble hanter ceux qui atteignent les sommets. Cependant… pendant toutes ces luttes personnelles et professionnelles... Matheson réussit toujours à créer ce lien unique entre lecteur/spectateur et protagoniste ! Chaque personnage qu’il façonnait avait quelque chose d’intime - leurs failles résonnaient profondément auprès d’un public déjà troublé par ses propres incertitudes existentielles...Il semblerait donc que lorsque nous évoquons Richard Matheson aujourd'hui – alors même qu'il nous a quittés le 23 juin 2013 – nous célébrons non seulement ses contributions indélébiles mais aussi cet héritage complexe fait tantôt d’espoir fragile face aux ténèbres humaines… tantôt cruellement introspectif quant aux comportements humains irrationnels face au monde extérieur!Aujourd'hui encore… beaucoup considèrent ses œuvres comme prophétiques dans notre société moderne saturée par technologie omniprésente ; c'est peut-être là que réside toute leur force refléter notre propre vulnérabilité tout en mettant en lumière nos obsessions collectives envers ce qui pourrait surgir derrière chaque coin sombre...D’ailleurs... lors des nombreuses commémorations depuis son décès... certains fans ont exprimé leurs réflexions sur Twitter : « Les véritables monstres sont ceux parmi nous » ou « Qu’est-ce qui reste lorsqu’on perd toute humanité ? », phrases tirées directement du cœur troublé des récits mathesoniens !Et pourtant ironie ultime - même si ces mots résonnent puissamment aujourd’hui… ils témoignent simplement du génie intemporel ayant toujours su aborder avec acuité nos peurs innées sous couvert fictionnel !Ainsi va donc la mémoire laissée par Richard Matheson ; non seulement écrivain talentueux mais aussi architecte audacieux explorant habilement toutes les facettes sombres cachées au fond chacun(e) parmi nous.