2019 : Nasrallah Boutros Sfeir (arabe : نصر الله بطرس صفير), religieux, ecclésiastique patriarche maronite et cardinal libanais, opposant au régime syrien des el-Assad (° 15 mai 1920).
Au cœur des paysages montagneux du Liban, un enfant est né le 15 mai 1920, marqué par le destin et la foi. Nasrallah Boutros Sfeir, futur patriarche maronite et cardinal, a vu le jour dans une époque où la région était déjà en proie à des tensions politiques et religieuses. Élevé dans une famille profondément attachée à la tradition chrétienne maronite, il a été rapidement bercé par les récits de saints et de martyrs peut-être que cette atmosphère spirituelle a nourri son désir d’embrasser une vocation religieuse.Dans sa jeunesse, il s’est consacré à ses études ecclésiastiques. Il s'est aventuré dans des séminaires où l'on enseignait non seulement la théologie mais aussi les défis contemporains auxquels l'Église était confrontée. Ce parcours l’a propulsé vers un rôle central au sein de l’Église libanaise cependant, alors qu’il commençait à gravir les échelons du clergé maronite, une tempête politique se préparait dans son pays natal.Au début des années 1980, alors que le Liban sombrait dans la guerre civile et que le régime syrien consolidait son emprise sur le pays sous couvert d’une prétendue « protection », Sfeir est devenu un phare d'espoir pour ceux qui aspiraient à une véritable souveraineté libanaise. Sa voix courageuse résonnait contre l'occupation syrienne; il dénonçait ouvertement les abus et les injustices subies par son peuple. Ironiquement, ce prédicateur de paix se retrouvait au cœur d'un conflit qui ne cessait d'intensifier autour de lui.Malgré cela, Sfeir ne recula pas devant ces défis politiques périlleux. En 1986, lorsqu'il fut nommé patriarche d'Antioche pour les Maronites c'était un tournant majeur ! Sa nomination n'était pas seulement symbolique; elle représentait un défi direct au régime syrien qui cherchait désespérément à contrôler tous les aspects de la vie libanaise. Peut-être que certains voyaient en lui un homme naïf... Mais ce fut tout autre chose : il possédait une détermination indomptable.Les années passèrent ; chaque discours qu'il prononçait faisait trembler ceux qui étaient aux commandes. "Liban libre", proclamait-il souvent ; ses mots étaient comme des flèches transperçant l'obscurité du désespoir ambiant. Cependant, même ses admirateurs n'auraient pu imaginer qu'un jour sa ténacité porterait ses fruits lors des manifestations populaires de 2005 connues sous le nom de « Révolution du Cèdre ». Le peuple libanais se souleva en masse après l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri comme si la nation tout entière avait entendu son appel à lutter pour leur liberté !La réputation internationale de Sfeir croît alors considérablement : il devient non seulement une figure vénérée au Liban mais également un interlocuteur respecté sur la scène internationale auprès des puissances occidentales inquiètes face aux ambitions hégémoniques syriennes. Dans plusieurs interviews accordées aux médias étrangers durant cette période tumultueuse..., on sent chez lui un mélange unique entre sagesse spirituelle et acuité politique rare.Néanmoins... comment peut-on parler sans évoquer certaines controverses ? Son franc-parler face au régime syrien lui valut autant d’admirateurs que d’ennemis ; certains le critiquaient pour avoir trop facilement rejoint certaines factions politiques locales sous prétexte d’une unité chrétienne... Qui sait quelle pression pesait sur ses épaules ? Les luttes internes entre communautés religieuses faisaient rage en toile de fond – sans doute compréhensible étant donné le contexte historique lourd qui pesaient sur eux tous.Alors qu’il vieillissait avec grâce tel un chêne majestueux enraciné dans sa terre natale Nasrallah Boutros Sfeir continua inlassablement sa mission jusqu'à ses derniers jours en tant qu’archevêque émérite . Son départ soudain en mai 2019 fit chavirer bien plus que son Église : c’était comme si toute une génération venait de perdre son mentor spirituel… À peine quelques mois après sa mort, nombreux sont ceux qui se sont rassemblés autour de sa mémoire lors funérailles grandioses: hommes politiques musulmans côtoyant leurs homologues chrétiens témoignant ainsi leur respect commun envers cet homme hors normes.Aujourd'hui encore... l’héritage laissé par Nasrallah Boutros Sfeir demeure palpable : il incarne toujours cet idéal inaltérable l'indépendance nationale alliée à la tolérance interreligieuse qui semble tant faire défaut à notre époque moderne marquée par les divisions sectaires ! Les jeunes générations continuent sans relâche chercher inspiration dans ses discours inspirants notamment via réseaux sociaux… Et parfois on pourrait entendre murmurer parmi eux "Liban libre" avec passion redoublée…À bien y réfléchir… Si certains pensaient naïvement que ces idéaux auraient été enterrés avec lui sous terre,... ils n'ont pas mesuré pleinement combien cet esprit persiste toujours comme souffle vital parmi toutes celles et ceux aspirant réellement voir émerger lumière nouvelle tout là-haut...
Origines et Éducation
Né à Rayfoun, un village du Liban, Nasrallah Sfeir grandit dans un environnement profondément ancré dans la foi maronite. Après des études au séminaire de Saint-Joseph à Beyrouth, il est ordonné prêtre en 1950. Sa formation spirituelle et intellectuelle l’a préparé à devenir un leader de l'Église et à jouer un rôle actif dans les affaires sociales et politiques de son pays.
Patriarcat et Leadership
En 1986, il est nommé patriarche maronite de Bkerké. Sfeir utilise cette plateforme pour dénoncer l'ingérence syrienne au Liban, un sujet délicat dans un pays qui subit une occupation militaire et politique depuis 1976. Sous son leadership, l'Église maronite devient un bastion de défense des droits de l'homme et de la souveraineté libanaise.
Opposition au Régime Syrien
Nasrallah Sfeir ne se contente pas d'assurer les fonctions spirituelles de l'Église ; il s'exprime fermement contre le régime des él-Assad. Il rappelle régulièrement que le Liban doit retrouver son indépendance. Son discours courageux attire l'attention internationale et remobilise de nombreux Libanais, les incitant à revendiquer leur liberté.
Un Héritage Durable
Le patriarche Sfeir a été une figure clé dans le processus de réconciliation post-guerre civile au Liban, prônant le dialogue entre les diverses factions religieuses et politiques. Sa voix a été entendue lors de plusieurs occasions importantes, y compris la célébration du retour à la souveraineté du Liban après le retrait militaire syrien en 2005.