2014 : Marco Cé, cardinal italien, patriarche de Venise (° 8 juillet 1925).

Peut-être était-ce cette voix intérieure qui résonnait en lui depuis son enfance. Entré au séminaire à l'âge de seize ans, il commence un parcours académique rigoureux qui le mène à devenir prêtre en 1949. À cette époque, ses collègues évoquaient déjà son charisme naturel et sa capacité à rassembler les gens autour des valeurs chrétiennes.Malgré cela, sa carrière ne fut pas exempte d'embûches. Dans les années 1970, alors que l'Église catholique faisait face à des défis sans précédent comme la montée du sécularisme et les critiques sur ses positions Marco Cé émergeait comme une voix nuancée au sein du clergé.

Il a été nommé évêque auxiliaire de Venise en 1971 puis évêque titulaire peu après. Ironiquement, alors que beaucoup pensaient qu'il n'atteindrait jamais les plus hauts rangs de l'Église en raison des tensions internes entre progressistes et conservateurs, il a réussi à gravir les échelons.Son ascension culmina en 1992 lorsqu’il fut élevé au rang de cardinal par Jean-Paul II lors d'un consistoire mémorable où l'accent fut mis sur la nécessité d'une Église ouverte au dialogue avec le monde moderne. À partir de ce moment-là, Marco Cé ne se contenta pas seulement d’occuper un poste prestigieux ; il sut s'impliquer activement dans la vie pastorale et sociale de Venise.À travers des actions concrètes telles que son engagement dans des œuvres caritatives ou son souci constant pour les marginalisés il redéfinit ce que signifie être un leader religieux dans une société moderne souvent indifférente aux valeurs spirituelles. Ce dévouement authentique lui permit non seulement d’attirer l’attention sur lui mais aussi d’apporter un souffle nouveau à une Église parfois vue comme archaïque par certains segments de la population.Les relations qu'il établit avec différents acteurs sociaux sont révélatrices : lors des événements interreligieux qu'il organisa fréquemment avec succès dans toute la ville flottante, on sentait cette volonté farouche de promouvoir l'harmonie entre diverses croyances tout en défendant fermement ses propres convictions chrétiennes.

Qui sait combien ces interactions ont contribué à adoucir certains préjugés ?Mais derrière cette façade apaisante se cachait un homme confronté aux contradictions humaines... Ses dilemmes personnels étaient palpables lorsqu'il traitait avec ceux qui souffraient non seulement physiquement mais aussi spirituellement; chaque choix pesait lourd sur ses épaules.Ses efforts furent récompensés quand il participa activement au synode romain sur la famille en 2014 où le débat était déjà tendu autour des nouvelles perspectives sur certaines questions délicates... Son ouverture envers ces discussions témoigne peut-être d'une réflexion profonde sur comment rendre l'Église pertinente face aux défis contemporains !Cependant malgré toutes ces réalisations certains observateurs critiquèrent parfois son approche jugée trop modérée ou tiède face aux exigences croissantes liées aux réformes nécessaires pour sauver une institution centenaire dont beaucoup perçoivent aujourd'hui encore des relents dépassés.Le parcours atypique du cardinal Cé fait ainsi écho non seulement à celui des figures religieuses mais également celui des leaders modernes confrontés constamment aux transformations sociétales incessantes... Peut-être est-ce là tout le paradoxe : aspirer au changement tout en étant ancré profondément dans une tradition séculaire...Sa mort survint tragiquement peu après avoir célébré son quatre-vingtième anniversaire ; elle marqua la fin d’une époque mais aussi un tournant pour beaucoup fidèles qui voyaient enfin quelqu'un capable d'embrasser simultanément traditions anciennes et aspirations contemporaines...

Les funérailles furent présidées par plusieurs cardinaux venus rendre hommage à cet homme dont ils reconnaissaient tous autant que possible l'influence salutaire !Aujourd'hui encore , on parle souvent du legs laissé par Marco Cé lorsque surgissent les débats autour du rôle crucial joué par l’Église catholique face aux enjeux actuels tels que les crises migratoires ,le respect interculturel ou même simplement retrouver cet équilibre entre spiritualité authentique et réponse adéquate donnée aux préoccupations sociétales pressantes…La ville romantique qu’est Venise lui doit sans doute quelque chose ; elle ne peut oublier cet homme dont chaque action témoignait finalement plus largement souhaitée qu’atteinte… C'est peut-être cela qui pousse tant nos contemporains ! Alors même si nous vivons désormais sous différents cieux , je suis convaincu que nous ressentons encore ici-bas quelque chose resonner comme étant …"la voix calme éclairant notre chemin!"