1584 : Miyamoto Musashi, maître bushi, philosophe et le plus célèbre escrimeur japonais († 19 juin 1645).

Dans l'ombre des montagnes japonaises, un enfant naquit en 1584, mais ce n'était pas un enfant comme les autres. Miyamoto Musashi, héritier d'un nom qui deviendrait synonyme de légende, ouvrit les yeux sur un monde déjà assombri par la guerre et les conflits. Son destin semblait déjà tracé : il serait un guerrier, un maître bushi, forgé dans la chaleur des combats.

Cependant, cette destinée ne se révéla pas sans embûches. À l'âge de 13 ans, Musashi quitta son foyer pour s'engager dans une quête qui le mènerait à travers le Japon. Ironiquement, alors que beaucoup d'adolescents se débattaient avec leurs études ou leurs amitiés insouciantes, lui affrontait des adversaires aguerris sur le champ de bataille une épreuve de vie ou de mort qui allait façonner son caractère et sa philosophie.

À chaque duel remporté, une part de son humanité se dévoilait. Peut-être que ces victoires n'étaient pas simplement le résultat d'une technique exceptionnelle avec le katana. Au fond de lui-même, Musashi commençait à réaliser que chaque combat était bien plus qu'un simple affrontement physique ; c'était une danse entre l'esprit et le corps.

Son style unique était celui du Niten Ichi-ryū deux sabres maniant tantôt la douceur du vent et tantôt la force implacable d'une tempête. En utilisant à la fois le katana et le wakizashi dans ses combats, il démontrait une agilité fascinante qui captivait même ses rivaux les plus redoutables.

Pourtant, malgré ses succès retentissants sur les champs de bataille il aurait participé à près de 60 duels sans jamais être vaincu quelque chose demeurait insatisfaisant en lui. Peut-être cette recherche incessante du défi reflétait une profonde quête intérieure pour comprendre ce qu'est véritablement l'honneur ? Qui sait si ces affrontements n'étaient pas aussi des dialogues avec soi-même ?

Loin des arènes où s'affrontaient épées et cris perçants des guerriers en furie se cachait un esprit contemplatif... En effet ! En parallèle aux luttes physiques se dressaient aussi ses réflexions philosophiques sur la vie. Les écritures témoignent que Musashi avait développé une vision unique du monde ; il voyait au-delà du simple fait d’ôter la vie : "La voie est dans l'accomplissement," disait-il souvent... Une phrase qui résonne encore aujourd'hui.

Cependant ! Il ne suffit pas d'être un maître combattant pour revendiquer une place parmi les sages ; Musashi embrassa également l'art sous toutes ses formes : peinture et calligraphie prenaient place tout autant que sa pratique martiale. Dans ces moments-là loin des luttes sanglantes il peignait avec passion ce qu'il ressentait profondément dans son âme torturée par la guerre.

En 1645 alors que s’annonçait sa mort imminente due à l’âge avancé après avoir goûté aux plaisirs simples comme boire thé ou philosopher au bord d’un ruisseau… Un dernier souffle sorti de ses lèvres marquées par tant d’expériences vécues scella son héritage incommensurable : "La voie est celle du vide." Une maxime empreinte de sagesse propice à méditation mais troublante également car elle évoquait peut-être sa propre angoisse face à cet ultime rendez-vous avec la mort...

Aujourd'hui encore ! Alors même que nous foulons les pavés modernes bercés par nos préoccupations contemporaines… La philosophie et les enseignements martiaux laissés par Miyamoto Musashi continuent d'influencer non seulement ceux qui pratiquent les arts martiaux mais également ceux cherchant sagesse et équilibre spirituel dans leur vie quotidienne.

D'ailleurs ! Dans plusieurs écoles japonaises autour du globe aujourd’hui on enseigne non seulement comment tenir correctement un sabre mais également comment cultiver cet esprit indomptable qu’incarnait si bien notre héros légendaire... Ses concepts trouvent écho même chez certains entrepreneurs modernes aspirant à saisir leur propre voie tout en conjuguant passion et discipline!

S’il est vrai que vivre selon la manière du samouraï implique rigueur extrême… Cela semble finalement rejoindre nombre des aspirations actuelles liées au développement personnel! Alors qu’il s’agit moins ici simplement conquérir adversaires extérieurs mais bel et bien affronter démons intérieurs…