Jacques Pâris de Bollardière, général français (° 16 décembre 1907).

Il y découvrit non seulement les rudiments du commandement militaire mais aussi la complexité des relations humaines sur le champ de bataille. Ses camarades l’ont peut-être décrit comme un jeune homme réfléchi, engagé dans des discussions passionnées sur l'éthique et la guerre traits qui allaient définir ses actions futures. Après sa sortie de Saint-Cyr en 1928, il se lance dans une carrière militaire qui semble toute tracée pour un homme de son rang. Les premières années sont marquées par des affectations variées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Pourtant, malgré cela, une certaine mélancolie habitait son cœur; il avait conscience que ces terres étaient souvent le théâtre d'une exploitation sans précédent. Qui sait si ces réflexions ne lui ont pas ouvert les yeux sur la nécessité d'une plus grande humanité au sein même des conflits armés? La Seconde Guerre mondiale aurait pu être pour beaucoup un simple ascenseur vers la gloire; pour Pâris de Bollardière, c’était quelque chose de plus complexe. En tant qu'officier durant ce conflit chaotique il fut notamment promu au rang de colonel durant les combats en France il fut confronté à l'absurde: cette guerre semblait trahir tous les principes qu'il avait longtemps défendus. Ironiquement, alors qu'il combattait pour la liberté et contre le fascisme nazi, ses convictions commencent à vaciller face aux atrocités auxquelles il était témoin.

En 1945, après avoir été capturé par les Allemands puis libéré par les Alliés, Jacques Pâris de Bollardière devient une figure emblématique auprès des troupes françaises stationnées en Indochine. Cependant... quelle ironie! Alors qu'il était censé mener des soldats vers la victoire sur le terrain indochinois lors des premières étapes du conflit colonial français là-bas, il commença à éprouver un profond dégoût envers ces guerres coloniales insensées qui ne faisaient que perpétuer souffrances et injustices. Sa prise de conscience devint encore plus palpable durant son expérience avec le mouvement pacifiste après-guerre.

Peut-être que c'est ce sentiment croissant d’aliénation face aux ordres supérieurs qui poussa ce brave homme à prendre position contre certaines décisions militaires risquées prises par ses supérieurs? Dans un geste audacieux mais risqué tant sur le plan personnel que professionnel Pâris de Bollardière refuse tout simplement d'appliquer certains ordres concernant l'usage excessif des forces militaires lors des opérations en Algérie. Cette rébellion a eu ses conséquences : expulsion et mise au ban du milieu militaire traditionnel français... Mais cet acte lui valut aussi une immense admiration parmi ceux qui aspiraient à voir émerger une autre vision du service militaire un service empreint non seulement d'héroïsme mais aussi d'humanité! Il est alors devenu bien plus qu'un simple général: il est devenu un symbole vivant du dilemme entre devoir patriotique et morale personnelle. Les années suivantes furent marquées par sa lutte incessante pour dénoncer la torture pratiquée durant cette période sombre; sa voix forte résonnait parmi ceux qui cherchaient désespérément justice dans un contexte où celle-ci semblait avoir fui tout espoir… Tout cela suggère qu’au fond lui-même s’interrogeait : jusqu'où doit-on aller sous prétexte d’un intérêt national? Jacques Pâris de Bollardière poursuivit ainsi son parcours atypique jusqu'à se retirer progressivement du monde militaire traditionnel.

Dans cet éloignement apparente... peut-être cherchait-il simplement refuge? La paix intérieure? Ou encore réunir tous ces éclats éparpillés autour d’une vie dédiée aux armes? Toujours est-il qu’après avoir mis fin à sa carrière officielle militairement active dans les années 1960 avec davantage encore quelques révélations controversées… L’homme solennel avait fait front durant toute sa vie face aux attentes sociopolitiques immenses placées devant lui; malgré cela – ou plutôt grâce à cela – Jacques ne demeurera pas silencieux jusqu’à son dernier souffle! Son engagement humaniste allait briser encore longtemps après toutes ces générations tentant désespérément trouver sens entre civilisation troublée… Décédé finalement le 30 octobre 2006... Cette disparition ne marqua pas uniquement celle d’un homme : elle évoquait également un héritage épineux dont se souviendrait sans doute toute une génération tourmentée par leurs choix passés ! Pour beaucoup aujourd’hui comme hier… Ce général fut-il vraiment héroïque ou s’avéra-t-il juste pragmatique? Une question hante toujours nos consciences contemporaines! On pourrait dire effectivement que même si nous vivons désormais époque différente - violente également - on peut observer déjà certaines similitudes frappantes entre pensées critiques exprimées alors ici contre pratiques militaires injustifiées … Les luttes menées jadis trouvent résonances nouvelles là où aujourd'hui certains prennent position clamant droits humains sous différents régimes oppressifs! À travers ses dernières années puis finalement dans sa mort paisible entouré affection familiale proche restons assurément convaincus: cet héritage ne serait jamais oublié … De nombreux enfants rêvant paix se remémoreront certainement ce héros caché derrière uniforme tandis eux-mêmes arpentent chemins crépusculaires déchirants.