1791 : Franz Grillparzer, dramaturge autrichien († 21 janvier 1872).

Dans l’ombre des révolutions qui secouaient l’Europe à la fin du XVIIIe siècle, un enfant voit le jour à Vienne en 1791. Franz Grillparzer, le fils d'un fonctionnaire de l'État, ne pouvait imaginer que son existence serait marquée par une lutte acharnée entre la conformité et le génie créatif. Dès son plus jeune âge, il se distingue par une curiosité insatiable et une sensibilité exacerbée. Cependant, la société autrichienne de son époque, pétrifiée par des normes rigides et un conservatisme omniprésent, ne lui offre que peu d'espace pour exprimer ses aspirations artistiques.À peine adolescent, il ressent déjà ce tiraillement entre les attentes de sa famille qui désire qu'il embrasse une carrière respectable dans l'administration et ses inclinations littéraires grandissantes. Peut-être est-ce cette tension interne qui nourrira plus tard sa plume acérée et sa compréhension profonde des conflits humains. En effet, c'est alors qu'il commence à écrire dans les margins de son existence bien ordonnée que ses premières œuvres prennent forme.Grillparzer s'engage finalement dans des études de droit à l'Université de Vienne. Cependant, malgré cela ou peut-être en raison de cela, il ne tarde pas à réaliser que ces études ne satisferont jamais véritablement son âme artistique. Ironiquement, alors qu’il s’efforce d’acquérir un statut social respecté en tant qu’avocat tout en continuant d'écrire en secret il découvre une passion pour le théâtre qui va transformer non seulement sa vie mais aussi la scène littéraire autrichienne.Sa carrière dramatique débute véritablement avec la pièce "Die Ahnfrau" (L’Ancêtre), écrite en 1817 mais créée seulement trois ans plus tard. Un chef-d'œuvre inattendu naît alors : un mélange saisissant d'amour tragique et d'intrigues familiales où les ombres du passé hantent les personnages comme des spectres vengeurs ! Le succès est immédiat... Bien que ce triomphe sur les planches soit accueilli avec enthousiasme par le public viennois assoiffé d’émotions intenses ce même public qui continue pourtant d’exiger sécurité et convenance sociale Grillparzer doit faire face aux critiques acerbes des cercles littéraires conservateurs !Dans cette conjoncture troublante où chaque succès semble alimenter autant l'admiration que le mépris chez ses contemporains, on peut se demander : jusqu'où irait-il pour défendre sa vision artistique ? Sa réponse réside sans doute dans "Sappho", créée quelques années plus tard en 1818 ! Dans cette pièce poignante inspirée par la poétesse grecque du même nom, Grillparzer dépeint avec brio le dilemme existentiel lié à l'amour désespéré ainsi qu'à la quête de reconnaissance artistique. Qui sait quel écho aurait eu cette œuvre si elle avait été accueillie sous un autre ciel ? Cependant... malgré ces succès retentissants sur scène viennoise tout au long des années 1820 – période durant laquelle il devient une figure incontournable du théâtre germanophone – c'est paradoxalement cet héritage culturel oppressant qui pèse sur lui comme une chape de plomb ! Loin de s’en réjouir pleinement,... chaque nouvelle production semble apporter avec elle davantage d’insatisfaction personnelle ; Grillparzer s'interroge sans cesse sur le sens profond derrière sa création artistique.Le poids du jugement pèse lourdement sur ses épaules lorsqu’il compose "Der Traum ein Leben" en 1856; ici encore..., il mettra à jour son propre malaise face aux attentes démesurées placées sur lui par son entourage ainsi que par lui-même ! Peut-être qu'au fond… derrière chaque rideau levé se cache un homme déchiré entre ambition personnelle et quête spirituelle profonde ?Étonnamment… malgré cet état émotionnel tumultueux teinté parfois de mélancolie inhérente au processus créatif –, Grillparzer trouve aussi refuge dans ses correspondances avec certains écrivains contemporains tels que Heinrich Heine ou Goethe ! Ses lettres regorgent non seulement des réflexions philosophiques fascinantes mais également d’un humour mordant trahissant son regard critique porté sur ses pairs tout comme sur les réalités sociales émergentes autour de lui !D’un côté,... nous avons ce dramaturge tourmenté mais indéniablement brillant; cependant..., lorsque vient finalement le temps pour lui de goûter aux fruits amers vieillissants apportés par cinq décennies passées consacrées au théâtre – c’est-à-dire vers 1871 –, quelque chose semble avoir changé au fond... Son esprit est désormais alourdi par les échecs personnels mêlés aux limitations imposées tantôt par autrui tantôt infligées soi-même!Ainsi donc... après avoir connu quelques revirements marquants autour des années1860 où pourtant certaines pièces reçoivent enfin reconnaissance officielle on voit émerger chez celui-ci une inquiétude quasi existentielle quant au legs laissé derrière lui... « Qu'est-ce donc que j'ai vraiment accompli ? » se demande-t-il sans doute pendant ces derniers mois avant son départ final...Et puis arrive inéluctablement ce moment poignant ; celui où il rendra toute âme à cette vie tumultueuse afin de rejoindre ceux dont les mots ont transcendé tous lieux ou âges : Janvier 1872 marque alors la fin tragique mais nécessaire du voyage terrestre du dramaturge autrichien ! Ironiquement,... alors même qu'il semblait éprouver continuellement des frustrations liées aux limites imposées par convention sociale ... voilà aujourd'hui encore combien plusieurs siècles plus tard – notamment grâce notamment aux élèves issus principalement du XXe siècle - certains extraits tirés directement parmi ses nombreuses œuvres continuent résonner puissamment sous nos yeux ébahis !Aujourd’hui encore,… lorsqu’on évoque Franz Grillparzer parmi nos discussions modernes concernant non seulement théâtre mais aussi littérature engagée face défis contemporains… on constate aisément combien toutes ces interrogations soulevées restent éternelles vis-à-vis créativité humaine confrontée systématiquement pression externe . Qui sait jusqu’où pourrait aller notre imagination si chacun osait emprunter ces voies insoupçonnées? Au-delà simplement plaisir offert lors lecture ..., n’est-ce pas plutôt là essence même pourquoi demeurer curieux vis-à-vis univers infiniment vaste devant nous ?