1957 : Erich von Stroheim, homme de cinéma autrichien (° 22 septembre 1885).

Dans le tumulte du Hollywood des années 1920, un jeune homme d'origine autrichienne émergeait sur la scène cinématographique avec une vision audacieuse et un talent indéniable. Erich von Stroheim, né le 22 septembre 1885 dans une famille juive à Vienne, ne se contentait pas de suivre les tendances de l'époque ; il avait une ambition démesurée qui le propulsa bien au-delà des simples rôles d'acteur. En fait, il est souvent considéré comme l'un des premiers réalisateurs à véritablement comprendre la puissance narrative du cinéma.Cependant, cette ascension fulgurante n'était pas sans obstacles. Fils d'un tailleur et d'une mère au foyer, Stroheim grandit dans un milieu modeste mais créatif. Très tôt, son penchant pour le théâtre se manifesta ; il rêvait de faire vibrer les cœurs sur la grande scène. À peine arrivé aux États-Unis en 1909 après avoir fui les difficultés économiques de l'Autriche-Hongrie, il se retrouva plongé dans l'univers impitoyable du cinéma muet. Bien que son accent autrichien et ses manières aristocratiques lui aient valu des rôles stéréotypés de « méchants », sa détermination lui ouvrit peu à peu des portes.Ironiquement, ce qui aurait pu sembler être une limitation devint finalement un atout majeur pour lui. Les studios de cinéma américains étaient friands de personnages flamboyants et Stroheim était le candidat idéal pour incarner ces figures empreintes d'extravagance et de tragédie. En quelques années seulement, il gagna en notoriété en tant qu'acteur avant d'assumer également les rênes derrière la caméra.En effet, dès 1919 avec son chef-d'œuvre "Greed", Erich von Stroheim commença à forger sa légende. Son approche novatrice du récit cinématographique mêlait réalismes brutaux et émotions complexes : une sorte de miroir déformant mais fidèle des travers humains. Ce film monumental durait près de huit heures ! Cela peut paraître excessif aujourd'hui... Mais peut-être était-ce là que résidait sa plus grande force : un souci du détail presque obsessionnel qui plongeait les spectateurs au cœur même des drames qu'il décrivait.Malgré cela ou peut-être à cause de cela ses relations avec les studios furent tumultueuses. L'industrie hollywoodienne n'appréciait guère ses ambitions jugées trop élevées ni son refus obstiné de couper certaines scènes jugées trop « expérimentales ». Après tout, comment faire accepter au public américain la souffrance psychologique sous forme cinématographique ? La réponse était simple : on ne pouvait pas ! Et ainsi commença l’ascension fulgurante puis la chute vertigineuse d’un artiste qui prônait avant tout l'authenticité dans son œuvre.Alors que ses films remportaient quelques succès critiques – ironie supplémentaire – ils étaient souvent sabotés par leurs producteurs incapables ou peu désireux d'accepter sa vision originale. Cette incompréhension constante pourrait laisser penser qu'il s'agissait là-là d'une tragédie inéluctable… Peut-être même une sorte de malédiction jetée sur ceux qui osent s'élever trop haut dans cet univers concurrentiel !L’inéluctabilité du destin frappât à nouveau lorsque Stroheim fut confronté aux changements radicaux apportés par l'arrivée du cinéma parlant en fin des années 1920 ! Une nouvelle génération poindra rapidement à Hollywood alors que ses propres œuvres devenaient progressivement désuètes auprès du public… Ses talents irremplaçables semblaient désormais relégués aux marges obscures où seuls quelques passionnés continueraient à admirer sa contribution indélébile.Qui sait si ce malaise face aux évolutions technologiques expliqua en partie ses difficultés personnelles ? Le personnage flamboyant affichant tantôt arrogance tantôt mélancolie avait vécu plusieurs mariages tumultueux… Chacune offrant matière première pour inspirer probablement certaines séquences dramatiques! Cependant malgré cette instabilité affective persistante , Strohgeim s'avérera toujours capable conserver intacte cette aura fascinante . Son style unique marqua durablement plusieurs générations , notamment celle des cinéastes français qui allaient émerger plus tard .À mesure que le temps passait ,von Stroheim voyait cependant poindre les ombres grandissantes autour D’un Hollywood certes lumineux ,mais surtout creux . Les nouvelles icônes prenaient place tandis que celui-ci s'éteignit lentement... En mai 1957 ,le monde entier perdit non seulement un artiste hors norme mais également un pionnier devenu emblématique nonobstant toutes ces tourments internes dont rien ne semblait vraiment pouvoir épargner!Aujourd'hui encore ,en parlant d’Erich von strohgeim nous évoquons non seulement son génie mais aussi toutes ces contraintes imposées par société ou époque qu'il ne sut jamais embrasser pleinement . Sa mort rappelât simultanément combien a été difficile ce parcours jalonné succès inattendus côtoyant inéluctablement échecs retentissants .En rétrospective si si! son héritage continue certes fascinant mais doit également permettre repenser sur cette quête artistique intrinsèquement humaine: celle cherchant toujours éveiller nos émotions profondes face fragilité existentielle! Ainsi donc ,les réalisateurs contemporains pourraient chercher inspiration parmi œuvres oubliées pour redécouvrir ce souffle puissant insufflé jadis par celui dont on chérît tant aujourd’hui mémoire…