1902 : Carlo Levi, écrivain et peintre italien († 4 janvier 1975).

Mais tout ne fut pas simple. Au lendemain de ses études en médecine à Turin, ce jeune homme brillant fut appelé à devenir médecin dans un pays où les maux étaient multiples : pauvreté extrême, analphabétisme rampant... Ce constat accablant ne fit qu'aiguiser son regard critique sur le monde qui l'entourait. Malgré cela, il s’engagea avec ferveur dans son travail médical une manière pour lui d’être au cœur du drame humain.

Ironiquement, cette quête humaniste ne tarda pas à lui attirer des ennuis avec le régime fasciste italien. En effet, ses idées libérales et ses critiques envers Mussolini le conduisirent vers un exil punitif au fin fond du Sud de l'Italie une expérience qu’il décrira plus tard comme révélatrice tant sur sa propre existence que sur celle des paysans lucaniens dont il devint leur porte-parole. Dans ces moments sombres, la douleur et la solitude se mêlèrent inextricablement aux couleurs vives de sa palette. Peut-être est-ce là que naquit véritablement "Christ sans Église", son chef-d'œuvre où peinture et écriture se côtoient pour créer une fresque sociale aussi puissante qu’émotive.

En transposant cette réalité complexe sur toile ou papier loin des salons parisiens ou romains remplis d'applaudissements Carlo offrit aux paysans lucaniens une voix. De retour dans la vie active après cet exil contraint en 1936, on aurait pu penser qu'il retrouverait facilement sa place parmi les siens... Mais cela ne fut pas le cas ! Ses réflexions avaient désormais pris racine bien plus profondément que prévu : il était devenu non seulement médecin mais aussi écrivain engagé ; tout ce qu’il avait observé devenait matière à réflexion littéraire... Qui sait comment ces expériences façonnèrent non seulement ses écrits mais également son approche artistique ? Entre ses toiles impressionnistes teintées d'influences classiques et sa prose incisive pleine de passion pour la justice sociale...

Il y avait là un art capable de transcender les simples mots ! Les années passèrent alors que Levi continuait d’arpenter cette ligne ténue entre peinture et littérature. Son regard pénétrant scrutait chaque détail du quotidien : derrière chaque visage marqué par la fatigue se cachait une histoire riche… Parfois heureuse ; parfois tragique ! Et c’est sans doute cela qui expliqua pourquoi cet homme atypique devint rapidement un pilier incontournable dans les cercles intellectuels italiens. Au fur et à mesure que les années défilaient – entre voyages en France où il découvrit l’art moderne – Carlo réussit même à croiser des figures emblématiques telles que Pablo Picasso ou André Gide… Loin des préoccupations politiques immédiates peut-être ? Ou simplement avide d'échanges artistiques authentiques ? Qui sait ! Cependant comme souvent chez ceux qui portent haut leurs convictions –, Carlo Levi devait faire face à des adversités inattendues malgré tout ce succès! C’est ainsi qu’en traversant ces tumultes personnels liés aux événements historiques mondiaux tels que la Seconde Guerre mondiale... Il finit par saisir pleinement toute l’ampleur du concept même d’humanité.

Après toutes ces luttes personnelles contre le totalitarisme ambiant ou contre soi-même – car oui ! Se regarder en face est souvent bien plus difficile –, il décida finalement d’écrire « Le Christ s'est arrêté à Eboli » œuvre incontournable qui explore non seulement ses souvenirs mais également ceux des villageois opprimés dont il partagea tantôt souffrances tantôt joies! Cette narration poignante trouva écho auprès du public mondial tandis qu’elle mettait en lumière toute la beauté cachée derrière cette vie simple si méconnue jusqu'alors… Les mots vibrants résonnaient encore longtemps après leur première publication… Toutefois ! Si certains critiquaient Lévi pour avoir trop idéaliser certaines situations sans doute tristes..., personne ne pouvait ignorer combien cette vision émotionnelle apporta lumière sur ce monde obscur… À partir de là cependant!, quelque chose changea profondément chez cet écrivain peintre… La célébrité elle-même pouvait peser lourdement sur les épaules… Comme si chaque succès venait s’ajouter au fardeau déjà bien trop lourd hérité depuis son enfance..! Ironiquement donc ! Alors même qu’il profitait enfin pleinement de succès international grâce notamment aux adaptations cinématographiques inspirées par « Le Christ s'est arrêté à Eboli », Carlo Levi fut rattrapé par ce temps impitoyable dont tous semblent vouloir fuir sans cesse…. Ainsi arriva-t-il naturellement au terme ultime : celui-là même dont personne n’échappe jamais vraiment…, celui-de-la-mort. Pourtant loin d'être considéré comme quelque chose tristement définitif..., nombreux sont ceux aujourd'hui encore qui honorent cet artiste hors norme grâce notamment aux nombreuses rétrospectives organisées autour non seulement cherchant juste exposer œuvres colorées magnifiques mais surtout transmettre message puissant imprégné jusqu’à présent leurs âmes mêmes ! Aujourd'hui encore!, alors que nos sociétés modernes sont assombries par leurs propres défis existentiels; combien parmi nous se souviennent réellement combien chaque couleur peut être synonyme espoir... Combien chacune peut raconter mille récits entremêlés façon poésie pure éveillant émotions profondes longtemps oubliées...

Dans le contexte actuel rempli crainte envers autrui vu seulement sous prisme jugement froid..., on pourrait presque voir reflet legacy laissé derrière soi quand on mentionne nom « Carlo Levi » ... Car oui! Peut-on imaginer quel chemin parcouru depuis époque troubles lorsque surgissait voix opposée appelant changement radical voire révolutionnaire?! Ces questionnements persistent encore aujourd’hui puisqu’ils invitent chacun réfléchir positionnement personnel face injustices omniprésentes autour nous… Non pas uniquement confinée au Sud Italie mais bien partout ailleurs!. Chaque coupure provoquée amène lentement retour essentiel vers humanité perdue! Alors... n’est-il pas temps maintenant redécouvrir force beauté toujours présente chez chacun ?, trouver échos résonnant quelque part …?