1869 : Algernon Blackwood, écrivain britannique († 10 décembre 1951).

Dans les ruelles brumeuses de Londres, l'année 1869 s'annonce comme un écrin mystérieux où le monde littéraire va bientôt accueillir une étoile montante. Algernon Blackwood voit le jour, émergeant d'un cocon familial ancré dans la tradition anglo-saxonne. Cependant, derrière cette façade paisible se cache une âme tourmentée, hantée par des visions et des rêves qui ne lui appartiennent peut-être pas tout à fait. Dès son enfance, il est sensible aux murmures de la nature un signe prémonitoire du talent qui s'épanouira plus tard sur les pages blanches.

Ce jeune garçon n'a pas seulement grandi entouré de livres ; il a été bercé par les légendes et les mythes que son père lui racontait au coin du feu. Peut-être que ces histoires étaient des graines semées pour nourrir sa créativité en devenir. En effet, à l'adolescence, il commence déjà à écrire ses propres récits peut-être comme une tentative désespérée de mettre un nom sur ces ombres qui l'entourent et sur ce désir inextinguible d'explorer l'invisible.

Malgré cela, le chemin vers la reconnaissance est semé d'embûches. Au tournant du siècle, alors qu'il atteint ses vingt ans, Blackwood se retrouve à devoir choisir entre une carrière stable dans le domaine commercial ou plonger tête première dans l'incertitude de la littérature. Finalement, sa passion pour le fantastique triomphe : il abandonne son poste pour se consacrer entièrement à l'écriture.

L'ironie est qu'il ne sait pas encore que cette décision marquera non seulement sa vie mais aussi celle de nombreuses générations futures avides d'histoires étranges et captivantes ! Son premier recueil de nouvelles voit le jour en 1906 avec "The Night Land", mais c'est surtout grâce aux récits tels que "The Willows" et "The Wendigo" qu'il commence vraiment à captiver ses lecteurs avec des atmosphères oniriques souvent teintées d'une angoisse palpable.

Les années passent et Blackwood devient rapidement un pilier du mouvement fantastique britannique mais malgré son succès croissant, il semble toujours en quête de quelque chose... Peut-être cet élément mystique qui pourrait compléter ses récits ? Ses voyages en Amérique du Nord sont révélateurs : parcourant forêts et montagnes peuplées d’anciennes légendes amérindiennes, chaque paysage devient une toile pour sa plume avide. Sa capacité à transcrire ces émotions humaines face aux forces indomptables de la nature témoigne sans doute d’un profond lien avec son époque troublée.

Avec ses mots comme instruments magiques, Blackwood ne décrit pas simplement des événements; il crée des mondes où les peurs cachées prennent forme sous nos yeux ébahis ! Ses personnages sont souvent confrontés au surnaturel... Ils oscillent entre fascination et terreur devant ce qu’ils ne peuvent comprendre un reflet sans doute des préoccupations contemporaines liées au progrès technologique ou aux bouleversements sociaux croissants.

Cependant ! Une ombre plane sur ce tableau lumineux : malgré le succès littéraire dont jouit Blackwood tout au long des années 1920-1930 , certains critiques trouvent encore matière à discussion concernant la profondeur psychologique de ses personnages… Est-ce là une faiblesse ? Ou plutôt un choix délibéré pour maintenir cette distance fascinante avec le lecteur ? Qui sait !

Blackwood traverse les âges littéraires jusqu'à atteindre la fin précieuse de son existence en décembre 1951. Ironiquement (encore), alors même qu’il disparaît physiquement , son héritage continue bien après sa mort influençant auteurs comme H.P Lovecraft ou Stephen King qui évoqueront régulièrement ce maître du mystère dans leurs œuvres respectives...

Aujourd'hui encore - bien après près d'un siècle depuis la publication initiale - certaines histoires peuvent surprendre par leur fraîcheur et leur pertinence face aux angoisses modernes contemporaines! Dans une interview récente , un fan a même affirmé avoir ressenti un frisson identique lors de sa première lecture comparativement au visionnage contemporain de films d'horreur...

Peut-être alors que Blackwood avait raison: nous sommes tous vulnérables face aux forces obscures invisibles autour nous – peu importe notre époque… Et cela fait certainement résonner encore plus fort cette phrase célèbre tirée directement de "The Wendigo": « Tout homme doit être préparé pour rencontrer ce qu'il craint ».