2015 : Alberto Nisman, magistrat argentin (° 5 décembre 1963).

C'est à ce moment-là que son parcours prend une tournure dramatique. Peut-être que sa plus grande erreur fut de croire qu’il pouvait tout exposer au grand jour... Ce jour-là, alors qu'il devait présenter des preuves accablantes contre des responsables présumés du gouvernement iranien et leurs complices argentins, il ne savait pas que sa vie serait mise en péril.Cependant, même si ses efforts avaient abouti à une première incrimination formelle des responsables iraniens dans cette affaire délicate et complexe qui sait ce qui se tramait derrière les portes closes ? En effet, beaucoup évoquaient déjà des complots politiques et diplomatiques obscurs… Pourtant, malgré ses réalisations significatives et son audace à s’attaquer aux puissants du pays il avait su créer des ennemis redoutables.Né dans une famille juive argentine le 5 décembre 1963 dans la ville animée de Buenos Aires, il avait toujours été entouré par un sens aigu de la justice et une passion pour les droits humains. Dès ses études en droit à l'Université nationale de La Plata, on devine chez lui cette volonté ardente d'éclaircir les injustices qui gangrenaient son pays...

Cependant, cette quête allait rapidement devenir dangereuse.Ironiquement pourtant ! Il semblait avoir trouvé sa vocation en tant que procureur; son charisme naturel lui permettait non seulement d'attirer les foules lors des audiences publiques mais aussi d'engendrer une confiance profonde parmi ceux qu'il défendait ceux ayant perdu tant lors du terrible attentat. Mais au fil des années passées sur cette enquête tortueuse sur AMIA où chaque indice menaçait davantage sa sécurité personnelle que celle des coupables présumés il commença à porter sur ses épaules non seulement le poids de leur douleur collective mais aussi celui du danger imminent.Un mois avant sa mort tragique… En vérité ! Tout semblait vouloir s’accélérer autour de lui comme si l’univers conspirait contre lui ! Il venait juste de remettre aux autorités judiciaires un document explosif où il accusait directement Cristina Fernández Kirchner – alors présidente – ainsi que plusieurs autres hauts fonctionnaires argentins d'avoir comploté pour couvrir ces crimes atroces afin d'améliorer leurs relations diplomatiques avec Téhéran. C’était bien là le cœur du drame !Dans une interview accordée peu avant sa mort mystérieuse à plusieurs médias internationaux – on pouvait ressentir chez lui cet air résigné mêlé d'espoir : "Je ne suis pas là pour me faire aimer ou haïr", disait-il avec assurance. Son cri désespéré résonne encore aujourd’hui...

Malheureusement ! La société argentine allait rapidement passer sous silence cet héritage tragique ; elle ne voulait pas réaliser jusqu'où ils étaient prêts à aller pour conserver leur image politique intacte.Le jour fatidique où Nisman a été découvert sans vie marqua ainsi non seulement la fin tragique mais également celle illusoire de nombreuses promesses non tenues quant à la justice concernant AMIA… Son décès souleva immédiatement un océan interrogatif : suicide ? Meurtre déguisé ? Pour certains analystes politiques contemporains - c'était simplement trop parfait pour passer inaperçu… L'enquête qui suivit fut jalonnée par toutes sortes d'accusations entre adversaires politiques cherchant désespérément à utiliser cet événement comme arme idéologique ! Peu après sa mort bouleversante - certains médias relayaient déjà la thèse selon laquelle il aurait pu être tué par les services secrets argentins eux-mêmes ou même par ceux attachés aux intérêts iraniens… D’autres affirmaient plutôt qu’il était victime collatérale dans ce jeu sordide où chacun cherchait principalement profit personnel tout en continuant publiquement clamer leur indignation face aux atrocités perpétrées ailleurs…Les semaines passèrent lentement - rythmées par les manifestations populaires appelant justice! Des centaines voire milliers ont défilé dans les rues portant pancartes dessinant son portrait fier face écritures frappantes « Juste Réparation »… Mais toutes ces voix ne furent-elles jamais suffisamment fortes pour déranger véritablement ceux tenant fermement rênes du pouvoir ?De manière incroyable , même aujourd'hui , certaines parties irrécupérables semblent chercher toujours minimiser cette histoire tragique ... Comment expliquer alors pourquoi tant se sont tus face telle violence? Ces questions demeurent ouvertes tandis que l'Argentine continue traverser tensions internes impitoyablement persistantes révélatrices dysfonctionnements institutionnels critiques…L'héritage laissé par Alberto Nisman résonne encore puissamment ; ses cris désespérés portent loin au-delà frontières argentines rappelant combien vérité coûte souvent cher! Aujourd'hui encore – quelque part sur internet – peu avant chaque anniversaire célébration attentive autour attentats AMIA on trouve photographies anciennes illustrant sourires enfants innocents disparus trop tôt... Qui sait si quelqu’un aura enfin courage nécessaire révéler vérités enfouies depuis trop longtemps? Voilà peut-être ce rêve partagé génération suivante…Ainsi donc - Nisman incarne tristesse douce-amère symbole lutte incessante justice face impunité arrogante ! Peut-être faudrait-il finalement redonner voix tous invisibles sacrifiés perdre battu … Les ombres ne disparaîtront jamais complètement mais peut-être pourraient-elles enfin trouver paix!