Henri Romagnesi, mycologue français (° 7 février 1912).

Dans une France des années 1910, alors que la Première Guerre mondiale pointait à l'horizon, un petit garçon naissait le 7 février 1912 dans la ville de Nancy. Henri Romagnesi, héritier d'une curiosité insatiable pour la nature, a grandi au cœur d’un pays où les forêts et les prairies étaient des refuges inestimables. Peut-être que cette passion pour le monde naturel s'est nourrie des contes que lui racontaient ses parents sur les mystères de la vie sauvage qui l'entourait.

Enfant, il s'illustre en ramassant des champignons dans les bois environnants. Cependant, ce qui n'était qu'un passe-temps innocent se transformera bientôt en une véritable vocation scientifique. À l'adolescence, il découvre le monde fascinant de la mycologie l'étude des champignons qui lui ouvrira les portes d'un univers encore peu exploré à cette époque. À peine âgé de 20 ans, Henri décide d'orienter sa carrière vers cette discipline, bien qu'il soit confronté à une communauté scientifique souvent sceptique quant à l’importance des champignons.

Ironiquement, c’est après avoir échappé aux tumultes de la guerre durant son service militaire que Romagnesi se tourne résolument vers ses études supérieures en sciences naturelles. Ce choix aura un impact significatif sur sa vie future ; malgré les horreurs vécues pendant le conflit mondial, il plonge avec ferveur dans sa passion mycologique. Il suit ses études à l’Université de Nancy et fait rapidement sa marque par son talent exceptionnel pour identifier et classifier diverses espèces fongiques.

Ses premières publications scientifiques apparaissent alors qu'il est encore étudiant. Peut-être était-ce cet esprit brillant et curieux qui a attiré l'attention du monde académique ? Qui sait ! Toujours est-il qu’il devient rapidement une figure incontournable dans le domaine de la mycologie française.

Avec une ardeur sans pareille, Henri Romagnesi commence alors à parcourir les forêts françaises : chaque promenade devient une quête pour découvrir de nouvelles espèces et comprendre leur écologie complexe. En scrutant minutieusement le sol sous ses pieds ou en levant son regard vers les branches où se nichent ces créatures mystérieuses parfois délicates comme un souffle de vent il bâtit progressivement un savoir encyclopédique sur ces organismes vivants souvent négligés par ses contemporains.

Il ne faut pas longtemps avant qu’il ne devienne professeur à l’université Paris-Sud (Orsay), transmettant non seulement son savoir mais aussi cette passion contagieuse pour tout ce qui touche aux champignons ! Ses cours captivants incitent même ceux qui n'étaient pas initialement intéressés par ce sujet spécifique à se plonger dans cet univers si riche.

Cependant, malgré tous ses succès académiques et scientifiques remarquables il publie notamment plus de 250 articles scientifiques quelque chose semble toujours manquer... Dans certaines interviews plus tardives... On pourrait presque déceler une mélancolie lorsque Henri évoque ceux qui ont ignoré ou méprisé ses travaux au départ ! « L’ignorance est parfois plus forte que le savoir » aurait-il pu dire !

En parallèle du milieu académique rigide dont il fait partie intégrante – mais auquel il appartient avec un certain détachement – Henri Romagnesi s’engage également dans différentes associations naturalistes et devient membre actif du Comité National Français de Protection de la Nature (CNFPN). Cela révèle sans doute son désir profond d’éduquer non seulement ses pairs mais aussi le grand public sur l’importance vitale des champignons dans nos écosystèmes : ils sont responsables du recyclage organique... Mais cela semble si peu reconnu!

Pensons-y un instant : aujourd’hui encore… Les gens marchent parmi ces merveilles naturelles sans jamais vraiment réaliser combien elles sont précieuses… La vision romagnésienne était claire; comprendre ces êtres vivants permettrait d'améliorer notre rapport avec notre environnement ! Ironiquement cependant – car on parle là d’une lutte entre science et tradition populaire – beaucoup continuent encore aujourd'hui à confondre certains champignons comestibles avec leurs cousins toxiques...

Soulignant ce dilemme ancestral entre connaissance scientifique rigoureuse et tradition populaire souvent infondée peut faire sourire! Néanmoins cela résonne profondément chez ceux ayant vécu près des champs pendant leur enfance...

À travers toute sa carrière fructueuse remplie tant d’accomplissements académiques que personnels vient donc ce besoin pressant chez lui : voir émerger enfin cette reconnaissance dont rêvait tant! Sa ténacité finit par payer lors du congrès international sur la mycologie organisé en France en 1971 où on célèbre non seulement sa contribution marquante mais également celle d’autres pionniers… Un moment emblématique véritablement mémorable!

À partir de là rien ne pourra arrêter cet ardent défenseur jusqu’à ce jour mémorable: celui où Le Grand Prix National De La Mycologie lui fut décerné! Pourtant quelque part derrière ces applaudissements retentissants – peut-être disons-le ainsi - résonne aussi tout un ensemble autour du souvenir amer lié aux controverses passées : avait-on vraiment besoin d’attendre tant avant qu’un tel hommage soit rendu? 

Toutefois rien ne put assombrir ce moment lumineux! Les souvenirs s'entrelacent entre joie intense mêlée indubitablement au sentiment grisant éprouvé face aux belles réalisations accumulées au fil des décennies passées… Mais nous serions bien trop ingrats si nous omettons ici cet aspect davantage tragique: comment aborder alors ? Cette ombre portée par toutes celles-nombreux-qui disparurent loin derrière eux lors même où ils avançaient courageusement ?

L’héritage qu’Henri Romagnesi laisse derrière lui est indéniable! Sa collection précieuse dépasse maintenant largement plusieurs milliers-de-specimens conservés soigneusement au Muséum national d'Histoire naturelle tandis que quelques-unes-des-siennes serviraient même-d’entrée-dans-les-manuel-scolaires-futurs.... < p>Aujourd'hui encore ; lorsque vous marchez parmi tous ces arbres majestueux respirant leur odeur terreuse parfumée; n'oubliez pas... Chaque coupole verte dissimule bien souvent sous elle-même-un trésor caché - oubliés-messages-perdus-sur-la-vérité même-envers-notre-planète-vivante-toute entière ... Car oui ! Si vous avez eu peur-en voyant-puis soudainement-tout-disparaît; regardez-bien! Ils sont là … Tous présents-ces êtres invisibles: Champignonnesques silhouettes déjà observatrices attentives-de-notre-humanité-fragile.»