Félix Houphouët-Boigny et l'Instauratio du Multipartisme en Côte d'Ivoire
Avez-vous déjà pensé à la manière dont un leader peut influencer le cours d'une nation ? Le 10 avril 1990, à Abidjan, un événement marquant a changé le paysage politique de la Côte d'Ivoire. Félix Houphouët-Boigny, président emblématique du pays depuis son indépendance en 1960, a finalement accepté l'instauration du multipartisme après trois décennies de règne. Cette décision historique a légalisé quatorze partis politiques et ouvert la voie à une nouvelle ère politique.
Contexte historique : Un long règne
Félix Houphouët-Boigny est souvent surnommé « le Sage de la Côte d'Ivoire » pour son rôle central dans l'indépendance et la construction de l'État ivoirien. Au cours de ses trente années au pouvoir, il a établi un régime autoritaire sous prétexte de préserver la paix et la stabilité dans une nation qui avait connu des tensions ethniques considérables. Le pays avait été un modèle d'harmonie durant les années post-coloniales, avec une croissance économique impressionnante soutenue par une agriculture prospère, notamment le café et le cacao.
Cependant, dans les années 1980, avec l'émergence des mouvements pro-démocratiques à travers le continent africain et les crises économiques croissantes dues aux fluctuations des prix des matières premières sur le marché international, la pression pour réformer le système politique en place s'est intensifiée. En effet, selon certaines sources historiques, près de 30 % de la population était en faveur du multipartisme à cette époque.
Un moment décisif : La décision historique
Le tournant est survenu lors d'une réunion stratégique tenue par Houphouët-Boigny avec ses conseillers en mars 1990. Dans une ambiance tendue mais déterminée au palais présidentiel à Abidjan, il s'est rendu compte que continuer à ignorer les revendications populaires ne ferait qu'aggraver les tensions sociopolitiques déjà présentes dans le pays. Ainsi, lors d'un discours prononcé devant l'Assemblée nationale ivoirienne peu après ce conseil stratégique un discours qui serait retenu dans les annales politiques il a annoncé sa décision : « Je fais confiance au peuple ivoirien pour choisir librement ses dirigeants ». Ce changement fut accueilli par des applaudissements nourris mais aussi par un mélange de scepticisme parmi certains partisans fidèles au régime.
Légalité des partis politiques : Une pluralité naissante
Avec cette annonce audacieuse venait également la légalisation officielle de quatorze partis politiques qui ont fleuri suite à cette libéralisation tant attendue. Ces nouvelles entités comprenaient notamment le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), fondé par Houphouët-Boigny lui-même mais qui se retrouvait maintenant face aux jeunes formations ayant vu leur jour dans ce nouvel environnement politique plus libre.
En réponse immédiate à ce changement législatif monumental aux allures festives se tenait aussi une scène émotionnelle intense devant l'Assemblée nationale où plusieurs jeunes Ivoiriens brandissaient fièrement leurs drapeaux tout en criant des slogans démocratiques avec espoir pour un avenir meilleur sans oppression ni censure.Les archives officielles indiquent que plus de 150 manifestations pacifiques ont eu lieu pendant cette période transitoire suivant l'annonce officielle afin célébrer ce nouvel élan démocratique.
Témoignages poignants : Les voix du changement
« Je me souviens encore très clairement du jour où nous avons appris que notre voix compterait enfin », raconte Aminata Diabaté, militante pionnière dont les efforts pour lutter contre l'autoritarisme avaient été discrets mais persistants durant ces trois décennies. « C’était comme si tout notre travail acharné portait enfin ses fruits ! » Son histoire reflète celle beaucoup plus large qu'une population avide changeante désireuse enfin d'accéder à davantage que simplement être représentée sous un unique parti dominant ou refoulée sous silence.
Soutien populaire avant Internet
Aujourd'hui quand on évoque solidarité ou mobilisation sociale pendant ces moments critiques grâce aux réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook ; il convient également rappeler comment cela fonctionnait avant cela : À travers téléphones fixes restés occupés avec appels incessants entre voisins partageant rumeurs électorales ou organisant séances informelles chez soi autour du pot commun dont chacun devait alimenter solennellement… Une véritable démocratie participative prenait forme sans même nécessiter internet!
Un parallèle frappant vers aujourd’hui : Un défi contemporain?
Cet événement marquant ne peut être dissocié de celui d'aujourd'hui; alors que nous vivons encore partout sur terre diverses formes autocratiques revêches face à toute proposition démocratique rencontrée ; se pose ainsi logiquement cette question critique: Quelles sont nos obligations envers nos gouvernements actuels ? Devons-nous juste adopter cet espace préfabriqué social-media moderne comme champ manifestatoire lorsque résister devient urgent ?En décembre dernier (2023), au sortir récemment chose non vue depuis trop longtemps – je suis tombé sur images choquantes défilés réclamations ouvertes accès vote libéré sans arrières pensées manipulatrices ! Comme quoi même ici existe résurgence idées échos passés ; car on dit souvent mémoire collective façonnée enseigne engagement futur !