2016 : Steve Dillon, dessinateur de comics britannique (° 22 mars 1962).

Steve Dillon... À peine a-t-il pris son premier souffle en ce 22 mars 1962 que le monde du comics ne se doute pas encore qu'il engendrera un talent unique. Grandissant dans une petite ville du sud de l'Angleterre, il s’éveille à l'art dès son jeune âge. C'est peut-être dans les pages des bandes dessinées, remplies d'histoires et de héros flamboyants, qu’il trouve une échappatoire à sa timidité naturelle. Très vite, ses crayons deviennent des extensions de sa personnalité. À 16 ans, armé de détermination et d’un rêve vibrionnant, Dillon entre dans le monde impitoyable du comic book. Malgré la concurrence féroce qui règne à Londres où chaque coin de rue semble regorger d'artistes aspirants il réussit à se faire un nom grâce à son style distinctif et sa capacité inégalée à capturer l'essence humaine au travers des expressions faciales et des postures. Cependant, cela ne vient pas sans sacrifices ; ses amis d’enfance s'éloignent peu à peu tandis que lui se consacre entièrement aux planches.Au début des années 1980, les premières collaborations avec Marvel UK voient le jour. Loin d'être un simple dessinateur, Dillon infuse ses récits de personnages profondément réalistes qui font écho aux luttes quotidiennes des lecteurs ordinaires. Qui sait combien de jeunes fans ont été touchés par ces histoires ? Ses illustrations prennent vie sur la page avec une intensité palpable... Ironiquement, alors qu'il gagne en notoriété avec "Doctor Who" et "Hulk", c’est la série "Preacher" qui va véritablement propulser sa carrière vers les sommets.En effet... En travaillant étroitement avec Garth Ennis sur ce projet audacieux publié par Vertigo en 1995, Dillon crée non seulement un univers mais aussi une mythologie moderne empreinte de violence et d’humour noir. C’est là que son style évolue; les traits deviennent plus prononcés, chaque coup de crayon évoque une nouvelle émotion - la douleur du protagoniste Jesse Custer est palpable pour ceux qui feuillettent ses aventures... Malgré cela, cette œuvre controversée lui attire autant d'admirateurs que de détracteurs.Mais il ne s'arrête pas là ! Chaque nouvel projet est l’occasion pour lui d’explorer différentes facettes du récit graphique : "Hellblazer", où il illustre John Constantine comme jamais auparavant ce personnage complexe devient presque le reflet des ombres que chacun porte en soi… Paradoxalement cependant, alors qu’il atteint ces sommets artistiques au début des années 2000 avec “The Punisher” ou “Ghost Rider”, quelque chose semble manquer dans sa propre vie...Peut-être était-ce cette quête interminable du succès ou le besoin d'approbation constante qui teintait parfois son regard ? Pour beaucoup qui connaissaient Steve Dillon personnellement comme certains collègues artistes rencontrés lors de conventions internationales cet homme talentueux était aussi humble qu'inaccessible… Loin des lumières scintillantes New-Yorkaises où tant aspiraient briller sous les projecteurs.Ses traits inimitables continuent néanmoins à captiver même après son départ tragique en octobre 2016; c'est ce moment brutal où Steve disparaît physiquement mais laisse derrière lui un héritage indélébile sur l'industrie du comic book. Les fans pleurent la perte tout autant que leurs héros favoris meurent sous ses coups de crayon… Le monde entier assiste alors au tumulte créé par cette annonce dévastatrice ! Des hommages affluent depuis tous les coins : critiques élogieuses évoquent régulièrement son impact monumental sur le medium.Aujourd'hui encore – malgré l'absence douloureuse – on retrouve souvent ses dessins recyclés dans diverses adaptations cinématographiques ou télévisuelles : peut-on imaginer “Preacher” sans cet esprit féroce qu'il a insufflé ? L’image iconique associée à Dylan perdure ; elle suscite même débats contemporains parmi passionnés discutant avidement sur forums dédiés aux comics ! De manière ironique – au milieu tant chaotique croissant autour du genre super-héroïque – nombreuses œuvres sortent depuis quelques années inspirées directement par Dillon ; comment expliquer autrement cet engouement retrouvé pour l’essence brutale mêlée nuances comiques ? Les nouveaux artistes redécouvrent souvent ses techniques tout en tentant désespérément capter émotions aussi puissantes… Un défi insurmontable !Les historiens racontent donc aujourd'hui combien leur cœur s'est brisé lorsque cette figure emblématique a rendu son dernier souffle – mais également combien ils réalisent maintenant combien nous avions besoin justement quelqu'un tel que Steve Dillon ! Alors que notre société contemporaine cherche constamment divers moyens exprimer souffrances vécues quotidiennement peut-être pouvons-nous affirmer ensemble finalement avoir trouvé chez lui non seulement un dessinateur exceptionnel mais surtout quelqu'un capable mettre visage humain derrière chaque case dessinée…