1085 : Robert Guiscard, duc d'Apulie et de Calabre (° vers 1020).

En cette année de 1085, la Méditerranée s'agitait sous le poids des ambitions et des conquêtes. Sur les rivages d'Apulie, une figure emblématique se tenait au sommet de son pouvoir : Robert Guiscard, duc d'Apulie et de Calabre. Né vers 1020, il était le fils d'un modeste noble normand. Cependant, ce n'est pas dans l'opulence qu'il avait grandi mais plutôt dans l'effervescence de la guerre et des intrigues.Dès sa jeunesse, Robert avait été plongé dans un monde où la force brute et la ruse étaient les seules monnaies d'échange. Il rêvait non seulement de terres mais aussi d'un nom qui résonnerait à travers les âges. Ironiquement, ses débuts n'avaient rien d'un parcours triomphant ; il était connu comme un simple mercenaire, prêt à vendre son épée au plus offrant. Pourtant, c'est précisément cette détermination acharnée qui lui a permis de transformer sa destinée.Au début des années 1050, il parvint à rassembler une bande de compagnons pour conquérir le sud de l'Italie. Loin des récits glorieux que l'on pourrait imaginer aujourd'hui... Il faut se souvenir qu'à cette époque-là, ces terres étaient partagées entre Byzantins et Lombards un véritable terrain miné pour un jeune aventurier. Mais Robert ne recula jamais devant le danger ! À chaque victoire remportée sur ses ennemis que ce soit lors du siège de Salerne ou contre les Byzantins à Bari il s'affirmait davantage comme un chef redouté.Sa relation avec ses pairs était complexe... Il avait su gagner le respect grâce à sa bravoure sur le champ de bataille ; cependant, cela n'était pas sans susciter jalousies et ressentiments parmi ses contemporains. Peut-être que sa plus grande erreur fut celle qui l’amena à courtiser la noblesse locale pour asseoir son autorité… Bien qu’il obtînt quelques alliances stratégiques en mariant ses filles aux puissants seigneurs locaux ! Mais ces relations n’étaient pas toujours sincères... Au fur et à mesure que son pouvoir grandissait tant sur le plan militaire que politique certains conspirateurs émergèrent dans l’ombre pour contrecarrer ses ambitions personnelles. Qui sait combien d'hommes ont péri sous son épée non pas parce qu'ils étaient ses ennemis jurés mais parce qu'ils avaient simplement croisé son chemin ?Le tournant majeur survint lorsque Robert décida de se proclamer duc en 1059... En fondant ce titre sur une légitimité forgée par la force plutôt que par héritage ou faveur divine il établit ainsi un précédent audacieux ! Ce choix audacieux marquait également une rupture avec les traditions établies ; c'était ouvrir la voie vers une nouvelle forme d'autorité normande en Italie.Cependant… alors qu'il consolidait son duché entre Apulie et Calabre pendant près de trois décennies la vie personnelle du duc ne fut pas exempte d'intrigues. Ses mariages multiples témoignaient tout autant de sa volonté stratégique que des tumultes émotionnels auxquels il devait faire face au sein même du foyer familial... La mort tragique de sa première épouse décida pourtant Robert à reconstituer rapidement son clan en épousant une princesse byzantine un geste plein d’ambition dont on pouvait se demander quel coût personnel cela aurait pu engendrer…Ainsi avançait ce duc charismatique vers les sommets du pouvoir ! Malgré cela ,d’autres épreuves attendaient encore notre protagoniste : Des rivalités internes surgissaient sans cesse parmi ses propres fils ! L’affrontement entre Roger Borsa et Bohemond reflétait non seulement leur aspiration au pouvoir mais aussi leurs rivalités fraternelles tragiques… Peut-être ne comprirent-ils jamais vraiment leur père…Le contexte politique tumultueux changea également avec l’arrivée des Croisés en Terre Sainte peu après 1095; là encore ! Les rumeurs affluaient quant aux ambitions territoriales normandes… Le nom même du Duc Guiscard commençait déjà à résonner bien au-delà des mers – certains voyaient même en lui un potentiel allié pour soutenir leurs efforts face aux forces musulmanes.Malgré toutes ces luttes internes - pourtant voilà : Une ombre sinistre commença alors peu à peu à s'étendre sur lui alors même que Robert poursuivait encore résolument ses conquêtes! Un paludisme foudroyant frappa bientôt cet homme indomptable qui avait défié tant d'adversaires tout au long dune vie mouvementée; peut-être est-ce ironique… Ce mal invisible neutralisa soudainement celui qui semblait si invincible!En cet automne sombre de 1085 ,Robert Guiscard rendit finalement son dernier souffle; tandis que ceux restés derrière lui pleuraient leur héros tout autant qu’ils redoutaient maintenant l’avenir incertain sans lui . De fait ,une page historique se tournait ici: Le nom Guiscard resterai gravé dans les mémoires comme celui du bâtisseur normand ayant ébranlé toute l’Italie méridionale .Pourtant aujourd’hui encore ,l’héritage laissé par ce guerrier-duc demeure empreintde mystères … On pourrait dire qu’en dépit des siècles écoulés depuis sa mort ,ses luttes résonnent jusqu’à notre époque moderne . Parfois évoqué tel un archétype romantique – souvent glorifié ou vilipendé selon les interprétations historiques – il rappelle particulièrement cette tension perpétuelle entre ambition personnelleet conséquences collectives -à savoir comment chacun façonne malgré lui-mêmel’héritage laissé derrière soi…