1909 : René Étiemble, écrivain français († 7 janvier 2002).

Son enfance était empreinte de lectures passionnées et de découvertes linguistiques. À peine adolescent, il s’est plongé dans l’univers des livres; peut-être que ses premières influences littéraires ont éveillé en lui un désir insatiable d’explorer le langage comme une arme poétique... Comme il l'a souvent admis lors de ses réflexions sur son travail, cette quête pour comprendre et maîtriser la langue française serait au cœur même de sa carrière.En poursuivant ses études à Paris, Étiemble s’est rapidement trouvé attiré par l’effervescence intellectuelle des années 1930. Ironiquement, alors que le monde se préparait à plonger dans l'horreur de la Seconde Guerre mondiale, lui choisissait de défendre l'idée que la littérature devait avoir une portée sociale quelque chose qui résonne encore aujourd'hui avec force.

Sa voix est devenue celle d'un critique audacieux du dogmatisme littéraire; peut-être cela découle-t-il du besoin intrinsèque qu'il ressentait d'injecter du sens aux mots qu’il maniait avec tant d'adresse.Dans les années 1950 et 1960, Étiemble a connu un tournant décisif lorsqu'il publia "Du bon usage", une œuvre marquante qui interrogeait non seulement les fondements mêmes du français mais aussi ses évolutions contemporaines. Ses phrases étaient précises comme une lame incisives et percutantes! Cela ne plaisait pas à tout le monde... Il se heurtait parfois aux conservateurs linguistiques qui voyaient en lui un traître à la tradition française.Peut-être que sa plus grande force résidait justement dans cette capacité à bousculer les normes établies; cela a permis à sa plume d’accéder au cœur même des débats sociétaux entourant le langage et son usage au quotidien. À travers son travail en tant qu'essayiste mais également comme professeur car Étiemble savait transmettre il est devenu une référence pour ceux cherchant désespérément à naviguer entre poésie lyrique et rigueur grammaticale.Et puis vinrent ces réflexions sur "la littérature engagée", courant auquel il croyait fermement...

Dans une époque où chaque mot pouvait devenir un acte politique, sans doute voyait-il sa mission comme essentielle: faire entendre ceux dont on ne parle pas assez! Il ne se contenta jamais simplement d'écrire; plutôt il incitait chacun autour de lui à penser par eux-mêmes! Dans toutes ses interventions publiques ou écrits journalistiques… ces instants devenaient souvent autant des appels à réflexion qu’à action!Sa carrière littéraire prit également un tournant international lorsque ses traductions séduisirent lecteurs étrangers désireux de découvrir non seulement le génie derrière chaque mot français mais aussi l'esprit tourmenté et brillant qui en était l'auteur! Au-delà des frontières françaises s'épanouissait donc ce visionnaire dont les œuvres allaient finalement provoquer un écho retentissant aux quatre coins du globe… Qui sait combien d’esprits curieux ont été allumés par ses réflexions sur ce qu'il appelait «l’esprit français»?Mais toute carrière comporte également son ombre: malgré son succès grandissant durant les dernières décennies du XXe siècle - René Étiemble avait hérité des tourments humanistes que beaucoup partageaient alors; nostalgie face aux certitudes vacillantes engendrées par cette modernité galopante ! La solitude parfois pesante ne quittait jamais totalement cet homme si affable...Il continuera néanmoins jusqu'à sa mort en janvier 2002 – moment où Paris perdra enfin l'une de ses figures emblématiques – laissant derrière lui non seulement une empreinte indélébile sur la langue française mais également sur tous ceux ayant eu le privilège croiser son chemin… Aujourd’hui encore, nous nous interrogeons : quel héritage laisse-t-on ? Car c'est finalement là toute la question soulevée par cet écrivain hors pair…Les historiens racontent que pour commémorer cet intellectuel engagé récemment disparu ; plusieurs universités en France ainsi que quelques librairies organisèrent divers événements rendant hommage non seulement aux œuvres écrites mais aussi aux idées novatrices apportées durant sa vie! Peut-être ainsi sommes-nous amenés alors réfléchir : comment nos propres mots peuvent-ils façonner notre avenir? Une question intemporelle portée désormais sous forme presque délicate … Car après tout ! N’est-ce pas là toute puissance propre au langage?