Raymond Eddé, homme politique libanais (° 15 mars 1913).

En ce jour du 15 mars 1913, un événement marquant se produisait dans la ville de Tripoli, au Liban. Les cris d’un nouveau-né résonnaient dans une famille qui portait en elle les espoirs d'un avenir meilleur. Raymond Eddé était né, et bien que ses premiers pas aient été bercés par les doux murmures de la Méditerranée, son destin serait bientôt façonné par les tumultes politiques et sociaux qui allaient secouer son pays. Très tôt, Raymond a montré des signes de curiosité intellectuelle. Élevé dans un environnement où le français était la langue prédominante, il a cultivé une passion pour l'écriture et l'éloquence. Cependant, malgré cela, ses années formatrices ont été marquées par des tensions croissantes au sein du pays. Le Liban était alors sous mandat français une situation que beaucoup considéraient comme une oppression déguisée. En grandissant au milieu de ces tensions politiques, Raymond s'est engagé dans des débats intenses qui se déroulaient souvent à la table familiale. Peut-être que cela a semé en lui l'idée qu'un jour il serait appelé à jouer un rôle clé sur la scène politique libanaise ! À peine âgé de vingt ans, il s’inscrit à l’Université américaine de Beyrouth où il commence à forger ses idées sur le nationalisme libanais. Ce n’est qu’après avoir terminé ses études juridiques que Raymond fait véritablement son entrée sur la scène politique : en 1934, il devient membre du Parti national libanais fondé par son mentor et ami Abdallah Yafi. Ironiquement cependant alors qu’il aspirait à des réformes progressistes le pays allait connaître une période d’instabilité qui rendrait difficile toute forme de changement significatif. Dans les années 1940, alors que le vent de l’indépendance commençait à souffler sur le Liban avec force, Eddé s’est retrouvé au cœur d’un mouvement populaire désireux de mettre fin au mandat français. Il est devenu député pour Tripoli lors des élections législatives de 1947; ce fut un moment charnière pour lui ! L’enthousiasme populaire était palpable et Eddé incarna cette voix croissante qui appelait à l’autonomie. Cependant malgré sa popularité croissante chaque pas vers cette indépendance ne fut pas sans embûches... Les rivalités internes entre factions politiques ont exacerbé les tensions sectaires déjà présentes au Liban. Qui sait combien d'innocentes vies auraient pu être épargnées si ces rivalités avaient pu être apaisées ? La lutte pour le pouvoir entre les différentes communautés religieuses devenait plus intense chaque jour. Au début des années 1950, alors que la tension montait autour de lui comme un orage imminent... Eddé prend position contre certains alliés traditionnels du Liban en critiquant leur approche autoritaire. En conséquence et ironie du sort il sera écarté temporairement du pouvoir lors d'une série d’élections controversées en raison des manigances politiques orchestrées par ceux qu'il avait auparavant soutenus ! Malgré ces revers dramatiques… Une nouvelle page s'ouvre lorsque Raymond décide de fonder un nouveau parti : le Parti démocrate libanais (PDL) en 1958 ! Ce choix audacieux reflétait sa conviction profonde selon laquelle seule une véritable démocratie pouvait rassembler toutes les composantes du pays autour d'une vision commune. Peut-être pensait-il même qu'il pourrait devenir ce leader rassembleur tant attendu... Pendant près d'une décennie suivant cette création politique majeure - jusqu'au déclenchement de la guerre civile libanaise en 1975 - Eddé continue sa lutte incessante pour promouvoir ses idéaux démocratiques tout en naviguant habilement entre diverses alliances fluctuantes... Mais avec chaque coup porté contre son rêve collectif surgit également une perte incommensurable ! La guerre civile est souvent décrite comme un cataclysme dévastateur ayant entraîné destruction matérielle mais aussi brisé bon nombre d'espoirs portés depuis longtemps... Pour beaucoup parmi ceux qui avaient cru aux promesses initiales « Démocratie » ; leur déception atteignit son paroxysme durant cette sombre époque où leurs leaders faisaient face aux défis sans précédent laissés derrière eux... Puis vint l'exil : forcé hors du pays pendant plusieurs années suite aux tumultes ! Raymonde exilé se retrouve loin des cendres brûlantes laissées par cette guerre ... S'éloigner physiquement mais jamais mentalement ! Dans cet éloignement douloureux peut-être trouve-t-il refuge auprès des souvenirs chauds empreints sur sa terre natale... Retourner enfin chez soi après tant d'années passées loin : quel sentiment mélangeant nostalgie et appréhension devait emplir son cœur quand il foule à nouveau ce sol si cher ? Comme si chaque pierre racontait une histoire oubliée tout autant que celle vécue personnellement ... De retour auprès des siens dans les années 1990 - après avoir observé avec tristesse comment ceux-là mêmes qui revendiquaient leurs droits s'entretuaient plutôt qu'ils ne cherchaient à bâtir ensemble quelque chose durable – peut-être réalise-t-il alors pleinement combien l'humanité est faillible lorsqu'elle tente désespérément triompher au-dessus des autres… Pourtant dans ces moments obscurs sa détermination demeure intacte! Il passe désormais plus facilement parmi ceux dont leurs âmes meurtries continuent porter cicatrices indélébiles ; chuchotements sinistres récitant tous abus subis sans relâche! Après tout... C'est durant ces heures sombres qu'Éddè commence réellement affiner pensée politique se concentrant davantage vers unité nationale plutôt que rivalités fratricides: “Peut-on réellement espérer reconstruire lorsque nous continuons nourrir rancœurs?” – lance-t-il lors conférences publiques réunissant divers acteurs impliqués vie politique actuelle… Finalement … Après avoir vu tant traverser notre nation depuis longtemps – voire toute vie entière investie uniquement lutte constante révélant profondeur amour profond éprouvé envers terre natale ! Il décède paisiblement entourée amour membres proches famille … Toutefois souvenirs vibrants continuellement perpétués aujourd'hui ! Ainsi donc aujourd'hui encore… Son héritage perdure vivant encore nombreux débats contemporains concernant unité/diversité peuple libanais moderne! Peut-être sommes-nous finalement arrivés là où rêve semblait inaccessible autrefois? Ou bien sommes-nous encore prisonniers ombres passées ?