Nunnally Johnson, scénariste et producteur américain (° 5 décembre 1897).

Nunnally Johnson est né dans un modeste foyer de l’État de Géorgie, aux États-Unis, un 5 décembre 1897. Ce jour-là, le monde n’aurait pas pu imaginer qu’un jeune garçon grandissant au sein d’une famille d’ouvriers allait devenir l'un des scénaristes les plus influents de Hollywood. Enfant d'une époque tumultueuse, sa jeunesse a été marquée par les échos de la Première Guerre mondiale et les aspirations économiques des années 1920. Peut-être que ces premières influences ont façonné son regard sur la vie et son désir ardent de raconter des histoires puissantes. C’est dans cette atmosphère que Nunnally s’est découvert une passion pour l’écriture. Ironiquement, alors que d'autres jeunes rêvaient du confort matériel ou de gloire immédiate, lui se plongeait dans les livres et le théâtre. Sa première rencontre avec le monde du spectacle s'est produite lorsqu'il a pris part à une pièce scolaire ; ce moment fut sans doute révélateur pour lui un tournant qui allait le pousser à quitter sa ville natale pour chercher fortune à New York. Malgré cela, ses débuts ne furent pas aussi glorieux qu’il l’avait imaginé. Johnson a dû jongler entre divers petits boulots pour joindre les deux bouts tout en continuant à écrire dans l’ombre. Dans un café enfumé ou sur la banquette d’un parc, il griffonnait des dialogues et des intrigues qui allaient bientôt captiver un public beaucoup plus large. Qui sait combien de nuits blanches il a passées à peaufiner ses œuvres ? L’année 1931 marque le début décisif de sa carrière : il reçoit son premier emploi en tant que scénariste auprès de la Columbia Pictures ! La reconnaissance ne tarda pas alors que ses premiers scripts sont principalement adaptés d’œuvres littéraires, c’est dans ses récits originaux qu’il commence réellement à briller. Un court métrage qu’il écrit devient rapidement un succès inattendu... et voilà Nunnally propulsé sous les feux des projecteurs ! Les réalisateurs commencèrent à faire appel à lui comme si c'était une évidence ; pourtant cette ascension n’était pas exempte d’obstacles ! Il dut affronter un milieu cinématographique rigide où chaque mot pouvait être censuré par les studios. Cependant, armé d’un sens aigu du dialogue et d’une compréhension profonde des dynamiques humaines peut-être due aux luttes auxquelles il avait fait face Johnson parvient non seulement à contourner ces restrictions mais également à créer des personnages mémorables qui traversent les époques. Au fil des années 1930 et 1940, Nunnally Johnson devient presque synonyme du cinéma américain classique avec une série ininterrompue de scénarios acclamés tels que "Les Raisins de la colère" en 1940 basé sur le roman poignant de John Steinbeck... Cependant, malgré cet immense succès critique et commercial il est certain qu’au fond son esprit restait en proie aux dilemmes moraux soulevés par ses récits. Puis vient cette période troublée après-guerre : alors même qu'il brille au sommet de sa carrière avec plusieurs nominations aux Oscars , la réalité politique américaine commence lentement mais sûrement à influencer son travail. Ce temps où McCarthyisme rime avec suspicions incessantes… Qui sait si cela n’a pas affecté sa vision créatrice ? Lorsqu’il se tourne vers la production au début des années 1950, c'est avec l'intention claire non seulement d’écrire mais aussi de contrôler davantage le processus créatif ! Son premier film produit sera "L'homme qui tua Liberty Valance" (1962) - une œuvre emblématique portée par John Ford où se mêlent réflexions sociales sur justice et mythes fondateurs américains... Tout ceci contribuant encore davantage au patrimoine cinématographique mondial ! Mais même ce grand homme n’était pas exempter des erreurs ; derrière chaque chef-d’œuvre se cache parfois une ombre... Alors qu'il accumule récompenses après récompenses ironie du sort ! - certaines critiques ont pointé du doigt un manque apparent d’audace dans certaines adaptations ultérieures; on murmure que certains studios ont pu influencer sa plume. Finalement, après avoir vu défiler plus d'une génération sous son égide artistique jusqu’à sa mort en mai 1977 quel héritage laisse-t-il derrière lui ? Les réalisateurs contemporains reconnaissent encore aujourd'hui leur debt envers cet artiste complexe dont les mots ont su transcender leur époque… En effet aujourd'hui encore, nombreux sont ceux parmi nous inspirés par ses écrits audacieux; sans aucun doute cela reflète comment l’art peut perdurer bien au-delà du temps où il fut créé !