1594 : Martin Frobisher, navigateur britannique (° 1535).

Cependant, malgré les aléas d’une vie tumultueuse en Angleterre et les conflits politiques qui agitaient son pays natal notamment la succession au trône c’est avec une détermination inébranlable qu’il s’est lancé dans l’aventure maritime. Qui sait quelles rêveries peuplèrent ses nuits avant son premier départ ? Peut-être était-il hanté par l'idée de découvrir une route vers les Indes ou de dénicher un passage vers l'Orient tant convoité ?Ses premières explorations furent marquées par un mélange d'audace et de chance ou peut-être était-ce le destin qui jouait en sa faveur. En 1576, il entreprit son voyage le plus emblématique : à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest. Armé non seulement de courage mais aussi d’un esprit innovant pour son temps, Frobisher prit la mer à bord du « Gabriel », ainsi nommé pour rendre hommage à son ange gardien.Malgré cela, ses expéditions rencontrèrent bien des obstacles.

La mer Arctique était un adversaire redoutable ; elle cachait sous ses glaces lourdes et menaçantes non seulement des défis physiques mais également psychologiques pour son équipage fatigué par le froid mordant et la solitude accablante. Au cours de cette première expédition tumultueuse dans ces eaux glacées du Canada moderne qui serait plus tard reconnu comme Baffin Island il découvrit ce qu'il pensait être une grande richesse minérale : de l'or.En effet ! L’excitation fut telle qu’à chaque retour en Angleterre après ses voyages arctiques entre 1576 et 1578, il apporta avec lui ces précieux échantillons brillants qu’il présentait à la cour comme étant de véritables pépites d’or... Ironiquement cependant, ces fameuses découvertes ne s'avérèrent finalement être que du pyrite ou « or des fous ». Mais comment aurait-il pu prévoir cela ? Peut-être que cette illusion goldée révélait davantage sur ses rêves que sur la réalité brute qui entourait ces terres inhospitalières !Après avoir connu plusieurs succès mitigés dans sa quête dorée au Canada , il finit tout même par attirer l’attention des puissants investisseurs anglais.

Ces derniers voyaient en lui non seulement un aventurier intrépide mais également une occasion lucrative! Forts de cet intérêt croissant pour ses découvertes - fût-ce uniquement basé sur leurs promesses illusoires - ils lui confièrent davantage de fonds pour poursuivre ses ambitions grandioses.Pourtant! Malgré cet engouement apparent envers Frobisher et sa quête insatiable d’or fantôme, quelque chose se fissurait dans cette image idéalisée d’un héros naviguant vaillamment vers les nouvelles terres riches en ressources... Sa santé se dégradait lentement alors qu’il poursuivait obstinément sa mission dans ces contrées hostiles ! Et que dire donc des relations tendues entre lui et certains membres influents du gouvernement anglais ? Ce dernier regardaient déjà au-delà – vers leurs propres intérêts financiers – alors que Frobisher n’était guère plus qu’un pion sur leur échiquier… Malgré tous ces obstacles rencontrés lors des années suivantes; deux ans après avoir pris part aux intrigues politiques animées autour du trône anglais à cause notamment des questions religieuses persistantes; il entreprit encore une fois sa dernière tentative désespérée pour percer ce fameux passage tant convoité ! Cette fois-ci – hélas ! – c'était là où se déroula tragiquement aussi bien la fin tragique (1594) ; mais sans jamais voir réellement aboutir cette ambition royale...C’est ironique cependant! Alors même que certaines voix clamaient déjà victorieusement leur chant triomphal concernant ce prétendu chemin maritime menant enfin aux richesses tant espérées; nous voilà confrontés paradoxalement ici-même au silence presque total entourant désormais Martin Frobisher! Oui: celui-là même qui avait osé braver vents tempétueux & glaces impitoyables afin simplement ...de rêver !Son héritage pourrait sembler flou à première vue... Mais attendez donc ! Si aujourd'hui nous entendons encore parler parfois davantage indirectement via certaines références littéraires ou historiques évoquant notamment « passages polaires » ... n’est-ce pas là justement grâce tout autant…à nos pérégrinations poétiques passées?Aujourd'hui encore – deux siècles après - nombres continuent frénétiquement leurs recherches concernant routes maritimes oubliées parfois disparues depuis longtemps… Ainsi donc nous pouvons dire avec certitude: même si Martin est parti depuis longtemps; quelque part néanmoins vit toujours ce souffle aventureux donnant forme au désir insatiable …d'explorer encore plus loin.