Mark David Chapman, assassin de John Lennon.

Peut-être était-ce le sentiment d'inadéquation qui l'habitait ou les échos de ses propres luttes internes... En tout cas, ce n’était que le début d'une spirale qui allait changer le cours de l'histoire. À l'âge adulte, il aspirait à être quelqu'un un écrivain ou peut-être même un musicien. Cependant, malgré ses ambitions créatives et ses rêves de grandeur, son existence quotidienne était marquée par des emplois peu gratifiants et des relations bancales.

Ironiquement, c'est au travers de sa passion pour la musique qu'il découvrit John Lennon et les Beatles : non pas comme des idoles à vénérer mais plutôt comme des cibles potentielles pour sa désillusion croissante envers le monde. Sa vie bascula complètement lorsqu'il dévora le livre "Le Gardien dans le seigle" de J.D. Salinger. Cette œuvre résonnait en lui avec une telle intensité que cela l'incita à envisager des idées sombres et perturbantes sur la société et les célébrités qu'il admirait tant.

Il pouvait voir Lennon comme un hypocrite ce "loup solitaire", chantant sur la paix tout en vivant dans un luxe ostentatoire à Manhattan. Et ainsi naquit son obsession… Un véritable tourbillon émotionnel qui culmina lors de ce fatidique 8 décembre 1980. Alors que Lennon rentrait chez lui après une séance photo pour son nouvel album avec Yoko Ono – ces images empreintes d'une mélancolie douce-amère – Mark se tenait là avec son revolver .38 spécial caché sous sa veste en cuir noir. Les deux hommes ne se connaissaient pas ; pourtant leurs destins étaient désormais inextricablement liés par cette nuit tragique où l’innocence fut perdue dans des éclats de feu… Des balles retentissantes résonnèrent dans le quartier chic de Manhattan tandis qu’un cri silencieux s'élevait au-dessus du tumulte urbain : celui d’un homme qui cherchait désespérément sa place dans ce monde si vaste et si cruel.

Malgré cela – malgré toutes les tentatives pour expliquer cet acte odieux par la psychologie ou les circonstances personnelles – personne ne pouvait vraiment comprendre pourquoi Chapman avait choisi cette voie fatale alors qu’il aurait pu simplement s’éloigner du brouhaha médiatique ou encore tenter de renouer avec ses propres passions créatrices... Mais non ! Il avait décidé que prendre la vie serait plus significatif que vivre éternellement comme un simple observateur. Une fois arrêté par la police quelques minutes après avoir tiré sur Lennon devant son immeuble au Dakota – laissant derrière lui non seulement un homme tombé mais aussi des millions de fans pleurant leur héros déchu – Chapman savait déjà qu'il serait enfermé pour longtemps. Peut-être pensait-il alors qu’il pourrait enfin obtenir cette attention dont il avait tant besoin ! En prison, cependant… c’était très différent ! Au lieu du glamour flamboyant associé aux rock stars qu’il admirait autrefois cet univers peuplé de lumière et d'adulation il faisait face à l'angoisse froide des barreaux...

Un quotidien triste où chaque jour ressemblait au précédent. Les historiens racontent que même enfermé derrière ces murs grisâtres du système pénitentiaire américain, quelque chose en lui continuait à vibrer sous l'effet du choc émotionnel causé par cet acte irréversible ; peut-être allait-il y réfléchir durant toutes ces années passées derrière les barreaux ? Qui sait ? Peut-être espérait-il secrètement devenir célèbre malgré tout mais cette fois-ci pour avoir tenté sans succès d’expliquer ses motivations complexes lors d’interviews accordées aux médias… Bien souvent critiqué et moqué par ceux qui refusaient toute compréhension empathique vis-à-vis du tueur isolé ; car oui ! Le nom “Mark David Chapman” était désormais gravé parmi ceux ayant commis les actes les plus infâmes contre l’humanité ! Alors que chaque année passante ramenait avec elle une nostalgie douloureuse liée au souvenir vibrant des chansons laissées derrière elles : “Imagine”, “Give Peace a Chance”, on pouvait sentir également monter lentement un sentiment ambivalent chez certains fans encore fidèles… Certains voyaient là davantage leur idolisation aveugle nourrissant toute forme dangereuse/haineuse envers autrui; tandis que d’autres cherchaient désespérément à mettre fin aux stigmates infligés sur leur culture populaire bien-aimée ! À mesure que lentement mais sûrement se poursuivraient débats passionnés autour questions éthiques posées concernant responsabilité artistique vs responsabilité personnelle , rappelons-nous également combien chacun est susceptible parfois perdre pied face immense pression sociale exercée notamment via réseaux sociaux omniprésents aujourd'hui… Dans ces méandres tortueux entre quête identitaire destructrice subie depuis trop longtemps puis réflexion lucide promulguée après faits tragiques arrive donc ici dilemme essentiel: quel héritage laissera-t-on? Cet héritage fracturé partageant entre « nous » artistes sensibles désirant créer beauté versus individus potentiellement dangereux susceptibles tromper notre confiance collective? Ainsi donc pourrait-on dire finalement très ironiquement comment John Lennon continue vivre pleinement grâce récits contemporains célébrant vie brillante aujourd'hui tandis que Mark David Chapman reste coincé depuis près quatre décennies oubliette psychologique; sans jamais trouver moyen adéquat racheter erreurs commises jadis… Oui! C’est bien là où réside paradoxalement force poétique fascinante car même mort continuera planer autour héritage musical laissé derrière soi devenu mythique; alors imaginez-vous tous ensemble célébrant jour anniversaire mort disparu sous voiles mélancoliques illuminations scintillantes ? Voilà! Tout ceci incite réfléchir sérieusement chacun(e) sur choix empruntés nos chemins respectifs avant jugement hâtif voire condamnation finale n’est-ce pas?