1986 : Malik Oussekine, manifestant victime de voltigeurs (° 18 octobre 1964).

Le soir du 5 décembre 1986, Paris est embrasée par des manifestations étudiantes. Parmi la foule, un jeune homme d'origine algérienne se fraye un chemin. Malik Oussekine, âgé de seulement 22 ans, ne sait pas encore qu'il va devenir le symbole tragique d'une génération en quête de justice et de dignité. Ce jour-là, il ne cherchait qu'à exprimer ses idées et à défendre ses droits avec passion et conviction. Cependant, ce qui devait être une simple manifestation pacifique va prendre une tournure dramatique.Alors que les tensions montent entre manifestants et forces de l'ordre, Malik se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ironiquement, alors que beaucoup voyaient dans la répression policière une réponse excessive aux revendications étudiantes légitimes, lui n'était qu'un spectateur pris dans la tourmente. Peut-être que sa détermination à participer à cette lutte a été nourrie par les luttes passées de sa famille des histoires de résistance qui résonnaient en lui.Le ciel s'assombrit alors que des voltigeurs sont appelés pour disperser la foule. La nuit étoilée se transforme en scène d'horreur : les cris des manifestants résonnent comme un écho lugubre contre les murs grisâtres du pavé parisien. Malgré cela, Malik poursuit son chemin vers une sortie l'espoir d'échapper à cette spirale violente le pousse en avant.Mais le destin a d'autres plans pour lui... Dans un moment tragique qui semblait inéluctable sous le poids de la colère ambiante et des décisions hâtives prises par ceux censés protéger les citoyens, il est rattrapé par les voltigeurs. Leur intervention brutale ne laisse aucune chance au jeune homme ; il est violemment frappé et laissé sur le sol froid du bitume parisien.La nouvelle de sa mort choc sonne comme un coup de tonnerre dans toute la France l'indignation gronde parmi ses camarades étudiants mais aussi au-delà des murs universitaires ! Les médias prennent conscience du drame ; ils commencent à relater cette histoire tragique non seulement comme celle d'un jeune homme assassiné sans raison mais aussi comme celle d'une génération sacrifiée sur l'autel du pouvoir politique.Au lendemain des faits, le pays tout entier se soulève : manifestations massives à travers toute la France où on crie son nom... Les slogans retentissent : "Justice pour Malik !" ; "Ne laissez pas mourir nos rêves !" Un mouvement collectif émerge alors qui transcende les clivages politiques traditionnels ces événements marquent sans doute un tournant dans l'histoire sociale française.Cependant, derrière cette colère apparente se cache une réalité plus sombre : celle du racisme systémique et des violences policières dont sont souvent victimes ceux issus des minorités ethniques... Qui sait quel aurait pu être l’avenir radieux de Malik ? Peut-être aurait-il choisi d'étudier le droit pour défendre ceux qui n'avaient pas voix au chapitre ? Ou encore aurait-il brillamment réussi dans sa carrière artistique ?En parallèle à cet événement tragique surgissent alors plusieurs questions dérangeantes sur notre société moderne : jusqu'où ira-t-on pour faire entendre nos voix ? Comment pouvons-nous nous assurer que jamais plus nous n'aurons à vivre une telle souffrance ? Ces interrogations hantent encore aujourd'hui ceux qui ont vécu ce bouleversement ; elles continuent également d'interpeller toutes celles et tous ceux engagés dans la lutte contre l'injustice.Malik Oussekine devient ainsi non seulement un martyr mais également un symbole durable chaque année depuis lors sont organisées commémorations en hommage à son nom ! Sa mémoire demeure vivante chez les jeunes générations désireuses de poursuivre ce combat pour leurs droits fondamentaux...Alors que certains cherchent parfois refuge dans le déni ou tentent maladroitement d'effacer cet épisode douloureux de notre histoire commune c’est peut-être ici même que réside toute l’ironie du sort : Malik est devenu bien plus qu’un simple individu oublié parmi tant d'autres… Son image persiste sur toutes ces affiches placardées avec fierté lors des manifs contemporaines !Aujourd'hui encore… À chaque fois qu'un étudiant brandit fièrement son portrait ou scande son nom lors d'une marche pacifique contre les violences policières ou racistes… On comprend combien cet héritage perdure au-delà du temps !Les historiens racontent également comment cet événement a contribué indirectement à transformer la perception publique vis-à-vis des forces policières françaises... Il serait naïf cependant de penser qu'il s'agit simplement là-dedans ; il existe encore tant de travail restant pour vraiment mettre fin aux injustices systémiques dont souffrent tant aujourd'hui...En somme, alors que nous nous approchons bientôt du 40e anniversaire tragique relatif aux circonstances entourant sa mort prématurée – peut-on vraiment dire avoir appris quoi que ce soit depuis lors ? Est-ce là finalement notre propre échec collectif face aux luttes menées avec courage par tant avant nous ?Derrière chaque slogan crié se cache ainsi non seulement un rappel douloureux mais surtout tout ce potentiel jamais réalisé ! Qui sait quelles voix auraient pu émerger si leur temps n’avait pas été fauché brutalement ?Il convient donc ici non seulement honorablement célébrer sa mémoire mais également questionner nos propres engagements actuels vis-à-vis ces enjeux cruciaux liés aux droits humains fondamentaux – sans oublier bien entendu tous ceux qui subissent encore aujourd’hui quotidiennement violence injustifiable simplement parce qu’ils osent défier...