1923 : Judith Kerr, écrivaine britannique d'origine allemande († 22 mai 2019).

Née en 1923 à Berlin, Judith Kerr a vu le jour dans une ville vibrant d'art et de culture, mais elle ne savait pas encore que son destin serait empreint de tumultes et de réinvention. En effet, alors que l'Allemagne entrait dans une ère d'incertitude politique et sociale, la famille de Judith se heurta à la montée des tensions antisémites. Ce n'est qu'à l'âge de neuf ans qu'elle fut forcée de quitter son foyer pour fuir le régime nazi. Loin du confort familial qui l'entourait autrefois, elle se retrouva à Londres un exil salvateur mais qui n'effaçait pas les cicatrices laissées par cette séparation brutale.Cependant, cette transition marquante ne fut pas seulement un déracinement géographique ; elle devint aussi une source inépuisable d'inspiration littéraire. Ironiquement, alors que beaucoup auraient été paralysés par la peur ou le chagrin, Judith trouva refuge dans l'écriture. Qui sait si ces premières histoires écrites enfantine où les chats prenaient vie et où les aventures étaient tissées avec délicatesse ne furent pas un moyen pour elle d'échapper aux ombres du passé? Peut-être même s'agissait-il d'une façon précoce d'explorer des thèmes plus sombres tout en offrant un peu de lumière aux autres.Son premier succès littéraire survint bien plus tard avec "Lorsque Hitler vola le lapin rose", publié en 1971. Ce roman autobiographique relatait ses souvenirs d'enfance au cœur du chaos politique allemand. Elle y mêlait des éléments d'humour et de tristesse ; c'était comme si chaque page racontait non seulement son histoire mais aussi celle de milliers d'autres enfants contraints à grandir trop vite. Les critiques saluèrent cet ouvrage comme étant à la fois touchant et percutant malgré cela, Judith restait humble face à ce succès fulgurant.Dans une interview accordée quelques années après la publication du livre, elle avoua : "Je ne pensais pas qu'un jour mes mots résonneraient ainsi avec tant de lecteurs." Et pourtant! Son talent indéniable pour transformer des douleurs personnelles en récits universels lui valut rapidement une place parmi les écrivains contemporains influents.À mesure qu'elle continuait sa carrière littéraire, Judith Kerr écrivit également plusieurs ouvrages pour enfants dont certains sont devenus des classiques modernes ses histoires douces-amères captivaient autant les jeunes lecteurs que leurs parents nostalgiques. Ses personnages résonnaient au-delà des pages ; ils avaient tous cette dimension humaine complexe qui leur conférait profondeur et authenticité.Judith a navigué entre ces deux mondes : celui où l'innocence s'épanouit au milieu des épreuves et celui où les réalités adultes s'imposent souvent brutalement… Cette dualité peut-être nourrie par son parcours personnel est sans aucun doute ce qui a permis à ses livres de toucher tant de cœurs autour du globe.Malgré ses succès littéraires retentissants dans les décennies suivantes – notamment grâce à sa série mettant en scène le personnage bien-aimé Mog – il semblerait qu’un sentiment persistant inquiétude persistât chez elle concernant l'héritage laissé derrière soi... Peut-être redoutait-elle que sa voix ne soit étouffée par ceux qui vivent aujourd'hui sans mémoire collective? Qui sait quel poids portaient sur ses épaules toutes ces années?Ses œuvres ont non seulement diverti plusieurs générations mais ont également servi comme outils pédagogiques importants afin d’initier discussions sur la tolérance ou encore sur les horreurs dues aux guerres passées… De fait! Au fil des ans elles continuèrent donc précieusement cet héritage mémoriel essentiel : comment retenir nos erreurs afin qu’elles ne se reproduisent jamais ? Puis vint ce jour fatidique du 22 mai 2019 lorsque Judith Kerr rendit son dernier souffle après avoir vécu une vie richement colorée... Paradoxalement peut-être justement parce qu’elle avait su jouer avec ces nuances ! Sa mort marqua non seulement la fin d’un chapitre pour sa famille mais aussi pour tous ceux ayant été touchés par sa plume délicate – il y eut alors comme un vide immense laissé derrière soi…Dans le monde contemporain devenu si rapide, rempli parfois jusqu'à ras-bord d'informations superficielles… On pourrait penser que nous aurions oublié ces artistes véritables tels que Judith - Pourtant! Les adolescents aujourd'hui redécouvrent son oeuvre sous forme de vidéos TikTok où ils expriment leurs propres réflexions sur la lutte contre l'intolérance... Ces échanges virtuels leur rappellent combien chaque génération doit continuer cet héritage : écrire leur propre histoire tout en respectant celle précédemment tracée ! À travers cette danse entre passé et présent émerge donc le message éternel que nos voix doivent persister même lorsqu'elles semblent effacées par le temps… Dans chaque page tournée se cache toujours une nouvelle perspective capable potentiellement éclairer demain.