Judith Kerr, écrivaine britannique (° 14 juin 1923).

Judith Kerr est née dans un monde en mutation, le 14 juin 1923, à Berlin. À cette époque, l'Allemagne était encore sous le régime de la République de Weimar, une période riche en créativité mais aussi marquée par des tensions politiques croissantes. Cependant, ce que Judith ne savait pas, c'est que sa vie allait basculer lorsque son père, un intellectuel juif engagé, s'opposa au nazisme qui commençait à se répandre comme une ombre menaçante sur l'Europe. La famille Kerr a rapidement décidé de fuir vers Londres. L'exil n'est jamais facile c'était un déracinement total pour la jeune Judith qui se retrouvait dans une culture étrangère. Malgré cela, elle s'adapte avec courage et curiosité. Elle intègre rapidement le système scolaire britannique tout en nourrissant sa passion pour l'écriture et l'illustration. Peut-être que ces premières années d'instabilité ont forgé son désir de raconter des histoires; ses mots sont devenus son refuge. Au fil du temps, elle commence à écrire des contes pour enfants ; c’est là qu’émerge "Quand Hitler vola le lapin rose", un récit semi-autobiographique où elle évoque les peurs et les espoirs d’une enfant confrontée aux horreurs de la guerre et du totalitarisme. Cette œuvre a été acclamée par la critique et a ouvert la voie à sa carrière littéraire elle y mêle habilement humour et tragédie tout en offrant une vision poignante de son enfance perturbée. Ironiquement, alors qu’elle explore les thèmes de l’identité et du déracinement dans ses livres pour enfants touchant ainsi des générations entières elle semble avoir trouvé un équilibre personnel entre son héritage juif allemand et son intégration dans la culture anglaise. Les enseignants affirment souvent que ses livres permettent aux jeunes lecteurs d’aborder des sujets délicats comme la perte ou l'exclusion d'une manière accessible. Cependant, sa carrière n’a pas été exempte de défis ; après avoir écrit plusieurs ouvrages salués par la critique dans les années 1960 et 1970 dont "Mog the Forgetful Cat" qui continue d'être adoré par les petits lecteurs aujourd'hui Judith fait face à des critiques acerbes concernant ses illustrations jugées trop simples par certains experts littéraires peu enclins à reconnaître leur valeur artistique unique. Qui sait si ces critiques ont pu influencer sa décision ultérieure ? Car malgré ce succès retentissant chez le jeune public, Judith choisit finalement d’étendre son horizon créatif au théâtre et au cinéma tout en continuant à écrire; notamment "La peur du noir" qui aborde avec brio les angoisses universelles ressenties durant l'enfance. Elle réussit ainsi non seulement à toucher les coeurs mais également à éveiller les consciences sur des réalités souvent négligées. Il faut dire qu'au-delà de ses contributions littéraires indéniables se cache aussi une personnalité résiliente ! Les historiens racontent que durant toute sa vie active même lorsqu'elle atteignit septuagénaires passés elle continue inlassablement à travailler sur ses projets tout en prenant soin de transmettre cet amour pour la littérature aux jeunes générations lors d'ateliers dans diverses écoles primaires britanniques.Pourtant, malgré tant d'accomplissements notables, il est difficile de ne pas percevoir chez Judith cette nostalgie persistante : celle du pays perdu... En effet ! Ses souvenirs vont sans doute plus loin que des simples pages écrites ; ils sont empreints d'une mélancolie profonde teintée parfois par cette question lancinante : aurait-elle pu connaître une vie différente si l'histoire avait pris un tournant moins tragique ?C'est alors qu’en ce jour mémorable du mois janvier dernier (2023), nous apprenons avec tristesse qu'elle nous a quittés... À cet instant précis où ses proches annoncent ce départ définitif pourtant si attendu après tant d'années dédiées au déchiffrement du monde complexe autour d’elle – on ne peut s'empêcher de penser : quel héritage laisse-t-elle derrière elle ? De nombreuses célébrations littéraires autour du globe témoignent encore aujourd’hui combien ses histoires continuent non seulement vivant mais captivant toujours petits comme grands !Aujourd'hui encore ! Son image demeure vivace parmi ceux qui cherchent réconfort dans chaque mot écrit... Des scènes emblématiques tirées directement issus « Mog » fleurissent maintenant sur TikTok tandis que parents partagent leurs souvenirs nostalgiques des lectures partagées ensemble avant le coucher...Au fond ! Ce parcours atypique rend hommage non seulement aux épreuves personnelles rencontrées mais aussi toutes ces luttes menées contre préjugés injustifiés liés aux identités disparates façonnant chacun/e ici-bas… En somme ! La voix unique laissée par Judith Kerr perdurera tant qu'il y aura quelqu'un prêt(e) lire parmi ces pages illuminatrices nimbées parfois douceur mélancolique.