1923 : José Giovanni, romancier et scénariste franco-suisse († 24 avril 2004).

Il est né dans un petit village de Suisse, où les montagnes embrassent le ciel. Cependant, la vie l’a rapidement poussé à chercher au-delà des frontières. À l'âge de sept ans, il découvre la lecture : une échappatoire qui deviendra sa première passion. Au fil des pages tournées, José Giovanni nourrit son imagination fertile et commence à rêver d'un avenir où il pourrait raconter ses propres histoires.

Les années passent et l'adolescent se transforme en jeune homme plein de promesses mais aussi hanté par des démons intérieurs. Peut-être que ces ombres du passé sont liées à son origine : fils d'un immigrant espagnol ayant fui la guerre civile et d'une mère suisse ancrée dans ses traditions. Son identité complexe, entre deux mondes, marquera sans doute son écriture future.

Ironiquement, alors qu’il aspire à devenir écrivain, la vie prend un tournant inattendu. À 20 ans, Giovanni se retrouve embarqué dans le tourbillon tumultueux de la Seconde Guerre mondiale. Il se joint aux résistants français contre les nazis une expérience qui façonnera non seulement sa vision du monde mais aussi les récits qu'il écrira plus tard.

Après la guerre, malgré les horreurs vécues sur le terrain des souvenirs qui s'accrochent comme des fantômes il retourne à sa passion littéraire avec ferveur. Les mots deviennent pour lui une arme puissante ; il est désormais décidé à changer le monde par le biais de ses récits fictionnels.

Il commence alors sa carrière d'écrivain dans les années 1950 en publiant des romans inspirés par ses expériences personnelles et celles de ses compagnons résistants. Dans chaque page qu'il écrit, on sent une intensité émotionnelle palpable : "Le bon Dieu sans confession", l’un de ses premiers succès littéraires montre déjà son talent inégalé pour capturer l’essence humaine sous toutes ses facettes.

Cependant, ce chemin n'est pas dépourvu d'embûches ; malgré plusieurs ouvrages bien accueillis par le public et même adaptés au cinéma Giovanni ne trouve pas toujours la reconnaissance qu'il espère... Cela dit, cette quête incessante pour trouver sa voix lui permet progressivement de bâtir un univers narratif riche en émotions et en rebondissements.

Avec un style unique mêlant réalisme et fiction poétique, il attire bientôt l'attention non seulement du grand public mais également celle des cinéastes français emblématiques tels que Claude Sautet qui adaptent certains de ses romans avec brio sur grand écran ! Cela ouvre alors une nouvelle dimension à sa carrière... En effet ! De romancier talentueux à scénariste acclamé Giovanni ne cesse jamais d’innover ni d'explorer différentes formes narratives.

Néanmoins ! Qui sait si cette ascension fulgurante aurait eu lieu sans certaines rencontres décisives ? Il croise notamment Jean-Paul Belmondo sur un plateau de tournage… Leur échange fait naître une alchimie créative puissante... Leur collaboration donnera lieu à plusieurs films marquants dont "La Scampia" qui fera frémir tant les spectateurs que ceux qui ont vécu ces réalités !

Malgré cela... La vie personnelle de Giovanni est teintée par quelques tragédies ; peut-être que cette mélancolie sous-jacente explique son penchant pour explorer les thèmes sombres dans ses œuvres ? Un parallèle troublant entre fiction et réalité... Alors qu’il jongle entre succès littéraire et tumultes personnels il continue inlassablement d’écrire tout en essayant d’atteindre cet équilibre fragile entre art et existence humaine.

À partir des années 1970 jusqu’à sa retraite en 1997 José Giovanni continue donc d’enrichir notre patrimoine culturel avec plus d’une trentaine roman policiers traduits dans plusieurs langues… Toutefois ironie du sort : alors qu’il jouit enfin pleinement du succès tant convoité après avoir consacré toute une vie aux mots il souffre silencieusement du poids lourd laissé derrière lui par ces drames passés trop souvent enfouis…

Aujourd'hui encore les lecteurs découvrent ou redécouvrent ses œuvres grâce aux adaptations cinématographiques récentes telles que "Un homme comme ça" sortie quelques mois avant son décès en avril 2004 ! Ce film touchant révèle tout autant sa créativité débordante que ce besoin viscéral chez lui : celui d'explorer les nuances complexes du cœur humain !

D'ailleurs on observe même aujourd'hui comment certains jeunes auteurs s’inspirent directement des thématiques abordées jadis par Giovanni ; on pourrait affirmer sans trop se risquer qu’il demeure un phare éclairant encore bien au-delà des pages poussiéreuses oubliées ! Ses personnages résonnent toujours chez cette nouvelle génération avide elle-même… D’émotions fortes – tandis qu’ils naviguent souvent entre ombre & lumière...