1700 : John Dryden, poète et dramaturge anglais (° 19 août 1631).

Dans l'effervescence culturelle du XVIIe siècle, un jeune homme a vu le jour, bercé par les vers et les drames de la vie londonienne. John Dryden n'est pas simplement né ; il est venu au monde à une époque où la poésie et le théâtre étaient en pleine mutation, faisant écho aux bouleversements politiques et sociaux qui secouaient l'Angleterre. En 1631, alors que la guerre civile se profilait à l'horizon, sa naissance à Aldwinkle marquait le début d'un parcours artistique qui allait redéfinir le paysage littéraire. Au fil des années, Dryden s'est illustré non seulement par son talent pour la poésie mais également par sa plume acérée dans le domaine du théâtre. Cependant, ce n'est pas un chemin pavé d'or : malgré son succès croissant avec des œuvres telles que "All for Love" et "The Conquest of Granada", il a dû naviguer dans un milieu littéraire aussi intrigant qu'implacable. Ses pièces attiraient l'attention mais suscitaient également des critiques acerbes de ses rivaux. Peut-être est-ce cette rivalité qui a alimenté son ambition ? Qui sait si chaque attaque ne lui a pas donné une dose supplémentaire de détermination ? En effet, Dryden s’est rapidement imposé comme un pilier de la scène théâtrale londonienne. Il a apporté une nouvelle dimension au langage dramatique en intégrant des éléments classiques tout en préservant l'esprit populaire du théâtre élisabéthain. Pour lui, écrire n’était pas juste une question d’expression personnelle ; c’était aussi une bataille pour la reconnaissance et un désir fervent de toucher les cœurs. À travers ses écrits emblématiques tels que "Absalom and Achitophel", Dryden ne se contentait pas de peindre des tableaux émotionnels : il mêlait habilement satire politique et tragédie humaine. Ironiquement, alors qu’il aspirait à établir un certain ordre moral dans ses œuvres en soulignant souvent les conséquences désastreuses de l’ambition démesurée sa propre vie était marquée par une instabilité constante. Les historiens racontent qu'il fut nommé poète officiel après la restauration monarchique de Charles II en 1660 ; pourtant cette position enviée n'était pas sans controverse. Sa proximité avec le pouvoir royal lui valut autant d'admirateurs que d’ennemis. Mais peut-être que cette tension entre loyauté et critique était précisément ce qui faisait vibrer sa plume ? Chaque poème pouvait être perçu comme un reflet de ses luttes intérieures entre admiration pour le roi et conscience critique face aux abus du pouvoir. Sur le plan personnel également, Dryden vivait des contradictions palpables... Marié deux fois la première union s’étant soldée par la mort prématurée de sa femme il trouva refuge dans l’écriture tout en étant confronté à la solitude. Sa seconde épouse lui apporta sans doute consolation mais aussi défis : leurs tensions domestiques ont alimenté certaines réflexions poignantes sur l'amour perdu présentes dans ses vers. Les années passent; on assiste alors au déclin inéluctable du dramaturge alors âgé cet afflux constant d’inspiration semble s’estomper peu à peu… Pourtant , paradoxalement ou peut-être même ironiquement , c’est durant ces dernières années qu’il va connaître certains succès inespérés ! Avec « The Medal », Dryden renoue avec son audace satirique tout en utilisant habilement les allusions politiques contemporaines pour parler aux âmes désillusionnées. Le rideau tombe finalement sur John Dryden : il nous quitte au tournant du XVIIIe siècle... Ce moment tragique coïncide avec celui où son œuvre commence véritablement à influencer toute une génération d'écrivains ! Son décès précède celui des lumières françaises mais déjà quelques figures littéraires émergentes aspirent à succéder à ce géant... À bien y réfléchir , pourrait-on dire que tout cela semblait écrit d’avance ? En jetant un œil rétrospectif sur ces évolutions artistiques fulgurantes , il paraît évident qu’une empreinte indélébile avait été laissée derrière lui . Aujourd'hui encore , nombre de dramaturges contemporains reconnaissent ouvertement leur dette envers cet homme dont chaque mot résonne tel un écho puissant ! Le monde moderne semble parfois ignorer ces ombres historiques pourtant omniprésentes… Car si nous entendons encore parler aujourd’hui du pouvoir évocateur des mots , c’est grâce aux pionniers tels que John Dryden ! Et lorsqu’on observe nos sociétés actuelles débordantes d’opinions contradictoires sur scène - véritable reflet brutal nuancé cependant par cet art millénaire - on ne peut s’empêcher d’éprouver admiration mêlée au respect ... Oui , hélas! Peut-être serait-il sage ici même d’écouter quelques-unes des voix murmurées depuis longtemps déjà !