Johanna Westerdijk, phylopathologiste néerlandaise (° 4 janvier 1883).

En grandissant dans les paysages pittoresques des Pays-Bas, Johanna découvre très tôt sa passion pour les sciences naturelles. Peut-être que ces balades dans la nature lui ont révélé un univers fascinant rempli d'organismes vivants des champignons aux plantes en passant par les bactéries. Cependant, il ne faut pas oublier le poids des conventions sociales qui pèsent sur elle ; malgré cela, Johanna se forge un chemin audacieux à travers les obstacles. Ironiquement, alors qu’elle ambitionne de devenir médecin comme tant d'autres garçons de son temps, le système éducatif néerlandais lui ferme ses portes.

Mais cela ne la décourage pas ! Elle s’inscrit à l'Université d’Utrecht pour étudier la biologie et finit par obtenir son doctorat en 1911 en phytopathologie. À cette époque-là imaginez cela elle devient la première femme aux Pays-Bas à recevoir ce diplôme. Son parcours est jonché d'initiatives marquantes et de collaborations fructueuses avec ses pairs masculins. Cependant, même après avoir brisé ce plafond de verre académique avec brio, elle fait face à des luttes quotidiennes pour prouver sa légitimité scientifique dans un domaine dominé par les hommes.

Peut-être que cette lutte constante a nourri chez elle une résilience rare ou peut-être était-ce simplement son amour inconditionnel pour la science qui illuminait ses journées. Après avoir reçu son doctorat tant convoité, Johanna Westerdijk se voit confier le poste de professeur associée en phytopathologie à l’Université d'Utrecht dès 1917. C’est ici qu’elle se distingue véritablement : elle commence ses recherches sur les maladies fongiques des plantes qui ravagent les cultures agricoles européennes pendant cette période troublée par la guerre mondiale. Elle observe méticuleusement comment ces agents pathogènes interagissent avec leur environnement tout en faisant avancer notre compréhension scientifique du monde végétal.

Qui sait combien de nuits sans sommeil a-t-elle consacrées au microscope ? Chaque observation devient une pièce du puzzle complexe qu’elle cherche à résoudre ! Ses travaux font bientôt écho au-delà des frontières néerlandaises ; ainsi naît sa réputation internationale comme pionnière dans le domaine encore inexploré des mycètes pathogènes. Le destin n’a cependant pas fini avec elle… En 1920, alors que beaucoup auraient pu choisir une vie tranquille après tant de succès académiques précoces, Johanna Westerdijk fonde le premier Institut Néerlandais pour l'Étude Fongique . Ce faisant ,elle s’érige comme figure centrale dans l’étude systématique et la préservation des souches fongiques dont certaines seraient vitales pour nourrir une population mondiale croissante. Malgré tout cela… malgré ces réalisations impressionnantes qui feraient rougir n'importe quel scientifique traditionnellement reconnu...

certains milieux continuent à minimiser ses contributions ! La discrimination sexiste est omniprésente et persiste même face aux preuves indéniables que Johanna apporte au monde académique ; c'est alors qu'elle choisit délibérément d'accepter cette réalité amère tout en se concentrant sur ses recherches captivantes sur le genre Fusarium et bien plus encore ! Sa détermination est telle qu'elle obtient même deux distinctions honorifiques : membre correspondant étrangère depuis 1935 puis membre actif depuis 1949 de la Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences ! Ces titres reflètent non seulement son travail acharné mais aussi sa capacité unique à bâtir des ponts entre différentes disciplines scientifiques devenant ainsi bien plus qu'une simple "femme" dans un milieu masculin ! Pendant ce temps-là… Le monde évolue autour d’elle : La Seconde Guerre mondiale éclate et menace sérieusement non seulement sa carrière mais aussi sa vie personnelle... Pourtant ironie du sort... Cela ne semble pas entraver son enthousiasme contagieux ni réduire cet amour frénétique qu'elle éprouve envers chaque espèce fongique rencontrée lors de ses nombreuses expéditions botaniques ! Au crépuscule septembre 1961 – alors que passe déjà l’ombre poisseuse du cancer –Johanna Westerdijk tire lentement sa révérence... Son héritage perdure cependant car il n'est jamais trop tard pour reconnaître ceux qui ont ouvert la voie vers demain… Aujourd’hui encore des chercheurs continuent sans relâche leurs travaux inspirés par ces découvertes fondamentales réalisées sous pression au cours du XXe siècle ! Les avancées contemporaines liées aux champignons médicinaux ou agricoles rappellent inlassablement combien leur fondatrice mérite notre respect éternel ! Des générations nouvelles redécouvrent donc ce nom résonnant comme un mantra chez ceux qui savent apprécier tous les défis relevés face aux préjugés auxquels elle a dû faire face durant toute sa carrière...

Sans doute ,il serait sage aujourd'hui -avec toutes nos nouvelles connaissances scientifiques -de célébrer pleinement cet esprit visionnaire ayant fait tomber plusieurs barrières; si humble mais si forte… Car finalement ,il y a quelque chose d'infiniment beau quand on regarde derrière soi: chaque petite victoire accumulée forme bientôt une chaîne magnifique reliant passé présent futur...