1773 : Johann Joachim Quantz, compositeur et flûtiste allemand (° 30 janvier 1697).

La musique coule dans ses veines comme le sang d’un héritier.Cependant, tout n'est pas si simple. Alors qu'il grandit et perfectionne son art au contact de divers maîtres, il doit aussi composer avec les attentes d'une société où les normes sont rigides et le talent souvent étouffé sous le poids des traditions. Sa détermination fait pourtant sa force ; quant il quitte sa ville natale pour Berlin, c'est avec l'ambition brûlante de faire entendre sa voix celle de la flûte.Durant les années qui suivent, ses compétences se développent et lui ouvrent les portes de la cour prussienne où Frédéric II se révèle être un grand mécène des arts. Loin d’être un simple instrumentiste, Quantz devient rapidement compositeur et théoricien influent dans le domaine musical.

Il compose plus de 300 concertos pour flûte et écrit également plusieurs traités sur la technique de jeu et l'art musical... Peut-être est-ce là que réside son plus grand héritage ? Qui sait ?Il y a une certaine ironie dans cette ascension fulgurante : alors qu'il œuvre à populariser la flûte traversière en tant qu'instrument principal du concert classique traditionnellement éclipsé par le violon son succès entraîne également une compétition sans précédent parmi les musiciens qui souhaitent se faire une place au soleil.Dans cette quête perpétuelle pour améliorer leur technique ou innover dans leurs compositions musicales, certains contemporains peuvent être devenus jaloux... En effet ! Son amitié avec Frédéric II suscite sans doute quelques rancœurs parmi ceux qui aspirent au même statut privilégié auprès du roi.Quantz sait jouer ce jeu complexe des relations humaines tout en restant fidèle à lui-même ; malgré cela ou peut-être grâce à cela ? Sa loyauté envers ses amis musiciens et ses élèves est exemplaire… C’est ainsi qu’il contribue activement à créer un environnement musical dynamique autour de lui !Ses œuvres sont empreintes d'une profonde sensibilité quand il écrit "Versuch einer Anweisung die Flöte traversiere zu spielen" , c’est comme s’il offrait aux générations futures une carte routière vers le monde mystérieux des sons... Avec chaque note jouée sur scène ou chaque page écrite dans ces traités pédagogiques...Cependant, même un géant tel que Quantz n’échappe pas aux tourments humains : alors qu’il atteint les sommets du succès durant sa carrière musicale prolifique..., vient inéluctablement le temps où il doit affronter sa propre mortalité.

Les rumeurs circulent déjà autour de sa santé déclinante alors que nous approchons lentement mais sûrement du tournant fatidique...En 1773 , Johann Joachim Quantz laisse derrière lui non seulement ses compositions mais également cet héritage précieux d’enseignement musical dont bénéficieraient tant d’artistes après lui. Ses disciples porteront haut cette flamme créative allumée par leurs prédécesseurs...Peut-être serait-il intéressant aujourd'hui encore d’écouter attentivement ce qu’un compositeur comme lui avait à dire ? Ses conseils techniques demeurent pertinents face aux défis contemporains rencontrés par ceux qui aspirent eux aussi devenir artistes reconnus... De nos jours encore , on parle souvent du lien unique entre maître et élève , reflet sans doute d’une humanité partagée . On retrouve ainsi ces valeurs essentielles mises en lumière par Quantz !Aujourd’hui , lorsqu’un jeune musicien soulève doucement sa flûte pour improviser sur scène , on ressent presque palpablement l’influence durable que cet artiste a eu sur tous ces jeunes talents – ils semblent jouer non seulement leurs propres rêves mais aussi ceux cultivés patiemment depuis deux siècles…Son nom demeure gravé dans nos mémoires ; peut-être parce que derrière chaque note jouée résonnent encore les échos des enseignements reçus autrefois ! C'est ainsi que Johann Joachim Quantz continue vivre bien après avoir quitté ce monde.