1860 : Jigorō Kanō, éducateur et sportif japonais, fondateur du judo kodokan († 4 mai 1938).

Au tournant du 20e siècle, dans un Japon en pleine mutation, Jigorō Kanō émerge comme une figure emblématique. Né en 1860 dans la ville d'Higashi-Mikuni, il était loin d'être le héros traditionnel des récits nippons. Enfant de la modernité, il a grandi à une époque où le pays oscillait entre traditions séculaires et influences occidentales naissantes. Les écoles de pensée qui prônaient l'intégration des arts martiaux avec l'éducation physique n’étaient encore qu’un murmure. Cependant, dès ses premières années scolaires, Kanō s'est distingué par sa détermination et son esprit vif. C'est à l’âge de 17 ans qu’il fait ses premiers pas sur les tatamis, mais pas sous la forme que l’on pourrait imaginer aujourd'hui. Il s’est initié au jujutsu dans le dojo du célèbre maître Fukuda Hachinosuke. Cette rencontre fut déterminante ; pourtant, ce n’était que le début d'un long chemin semé d'embûches et de découvertes. Kanō a rapidement compris que les techniques martiales traditionnelles manquaient parfois d'une structure systématique adaptée à un enseignement plus large une réflexion qui lui permettra de poser les bases du judo. Pendant ses études universitaires à Tokyo, il poursuit son apprentissage tout en intégrant ces valeurs japonaises dans un cadre éducatif plus vaste. Sa passion pour l’enseignement ne fait que croître et se cristallise lorsqu’il fonde le Kodokan en 1882. Cependant, ce projet audacieux ne fut pas accueilli sans résistance ; malgré cela, sa vision claire et son charisme attirent rapidement des étudiants désireux d'apprendre non seulement les techniques du combat mais aussi les principes éthiques qui sous-tendent cet art martial. Ironiquement, alors qu'il cherchait à promouvoir la paix par le biais du judo "la voie de la souplesse" certains puristes voyaient cette nouvelle approche comme une trahison des traditions ancestrales japonaises. Peut-être que cette défiance provient des craintes inhérentes aux changements rapides au sein de leur société ? Pourtant Kanō ne fléchit pas devant ces critiques ; il persévère avec conviction pour établir un système qui allie corps et esprit. Le développement rapide du judo au Japon est sans précédent ! En moins de deux décennies après sa fondation, ce sport devient une véritable institution nationale intégrée aux programmes scolaires au même titre que les disciplines académiques classiques c’était là un rêve devenu réalité pour Kanō qui voyait son œuvre comme un vecteur d’harmonie sociale. Toutefois, toute ascension connaît son lot de luttes internes... Dans ses efforts pour introduire le judo dans les cercles académiques internationaux durant les années 1900-1910 , il doit naviguer entre bureaucrates sceptiques et promoteurs enthousiastes ! Malgré cela - ou peut-être grâce à cela -, Kanō réussit à faire reconnaître son art martial sur la scène mondiale lors des expositions internationales ; tout ceci est agrémenté par sa capacité unique à articuler clairement pourquoi le judo transcende le simple combat physique : "C'est un moyen d'éducation", répétait-il inlassablement... À travers ces luttes incessantes - tant personnelles que professionnelles - Jigorō Kanō finit par obtenir reconnaissance internationale lorsqu'il représente officiellement le Japon lors des jeux olympiques en 1936 ! Son image résonne encore aujourd'hui... Qui sait combien cela a inspiré tant de jeunes athlètes autour du globe ? Malheureusement – ou peut-être ironiquement – alors qu’il récolte enfin les fruits de décennies passées consacrées au judo , Jigorō Kanō succombe à une maladie après avoir connu tant d'expériences vibrantes… Ce jour fatidique arriva soudainement : c'était le 4 mai 1938… Un vide immense se crée alors autour de celui qui avait su allier arts martiaux traditionnels japonais aux valeurs éducatives modernes ! En évoquant cette date mémorable – célébrée chaque année par ceux souhaitant honorer son héritage – on constate comment ses idées continuent largement d’influencer non seulement divers sports mais aussi notre conception même sur ce qu’est vraiment l’éducation physique moderne! À l'heure actuelle où bien-être mental et physique sont souvent mis en avant ensemble; certains pourraient dire que Jigorō aurait été ravi car finalement tous deux sont liés intrinsèquement…