1836 : Jean Lefebvre de Cheverus, prélat français (° 28 janvier 1768).

Dans la France du XVIIIe siècle, alors que la Révolution grondait à l’horizon, un jeune homme issu d'une famille noble de Bretagne vit le jour. Jean Lefebvre de Cheverus naquit le 28 janvier 1768 dans une petite ville où le bruit des vagues se mêlait aux prières murmurées des habitants. Sa mère, femme pieuse et dévouée, lui inculqua très tôt les valeurs de la foi et du service envers autrui. En grandissant, il devint un jeune homme charismatique, mais déjà marqué par les tempêtes politiques qui menaçaient son pays.

Cependant, ce n’est pas dans les salles dorées des palais qu’il trouva sa voie ; son cœur battait pour l’Église. À peine âgé de vingt ans, il entama ses études théologiques à Rennes. Malgré cela, sa montée en puissance ne fut pas sans embûches. La Révolution française éclata en 1789 et avec elle vint l'éclatement des certitudes : la noblesse était désormais synonyme d'opprobre.

Alors qu’il se préparait à devenir prêtre dans une période où l’Église était sous attaque constante, Lefebvre de Cheverus choisit de rester fidèle à sa vocation spirituelle. Ironiquement, ce choix courageux lui permit non seulement de servir ceux qui souffraient dans un contexte d’instabilité politique mais également d’affirmer son rôle en tant que médiateur entre différents courants de pensée religieuse et philosophique.

Peut-être que cette détermination a fait toute la différence lorsqu’en 1801 il fut nommé évêque du diocèse de Montauban après avoir été ordonné prêtre quatre ans plus tôt. Ce poste n’était pas simplement un titre ; c’était une véritable responsabilité envers les fidèles en proie aux troubles sociaux qui secouaient alors le pays.

Sous sa direction éclairée et bienveillante on raconte qu’il parcourait ses paroisses à cheval pour rencontrer personnellement chaque fidèle Montauban prospéra malgré les difficultés économiques qui touchaient la France entière après la guerre napoléonienne.

Les historiens racontent que Lefebvre était profondément influencé par l’esprit des Lumières; cela se traduisit par une ouverture vers le monde moderne tout en restant fermement ancré dans ses convictions religieuses traditionnelles. Il savait jongler habilement entre ces deux mondes : d’une part celui des dogmes établis ; et d’autre part celui des idées progressistes qui émergeaient chez ses contemporains.

Avec une passion contagieuse pour l’éducation et le bien-être social peut-être héritée de son enfance bercée par les valeurs familiales il fonda plusieurs œuvres caritatives destinées aux plus démunis ainsi qu’à la formation des jeunes générations. Cependant, cette approche novatrice n’allait pas sans créer certaines tensions avec ceux attachés aux anciennes pratiques ecclésiastiques.

Puis vinrent les années 1820... Celles-ci marquèrent un tournant décisif pour Lefebvre lorsqu'il fut appelé à rejoindre Boston comme premier évêque catholique romain du diocèse naissant américain en 1825. Qui sait si ce voyage transatlantique ne devait pas être perçu comme un exil déguisé ? Car c'est là-bas qu'il serait confronté à une toute nouvelle réalité : celle d’une communauté catholique diverse mais souvent marginalisée au sein d'une nation encore largement protestante !

Sous son leadership visionnaire – dont témoigne encore aujourd’hui l’essor fulgurant du catholicisme aux États-Unis –, il s'attela à bâtir une Église ouverte sur tous ! Avec patience et persévérance, il établit des églises partout sur ce vaste territoire américain tout en tissant avec soin des liens solides entre différentes ethnies constituant cette mosaïque sociale unique : Irlandais fuyant la famine ou Italiens cherchant refuge…

La fin de sa vie approchait cependant... L'année 1836 marqua pour lui non seulement un tournant personnel mais aussi spirituel alors qu'il envisageait avec sérénité ses dernières heures sur terre... Cette année-là serait aussi celle où Jean Lefebvre aurait dû faire face non seulement aux affres liées au vieillissement physique mais également - ironie du sort - découvrir combien fragile était le soutien apporté durant toutes ces années passées ! Alors que certains membres influents du clergé s'opposaient encore fermement à certaines réformes sociales engagées par cet homme au grand cœur...

D’un naturel optimiste faut-il y voir là un reflet sincère de son âme généreuse? il préféra se concentrer sur toutes ces vies transformées grâce aux efforts constants fournis durant tant d'années… Tout comme chaque pierre posée sertissait peu-à-peu cette cathédrale humaine qu'il avait rêvée ! Sa mort intervint finalement quelques mois après avoir célébré dignement son anniversaire : cet évêque exceptionnel disparut paisiblement entouré par ceux qui avaient compris combien ils avaient reçu grâce au travail acharné offert sans relâche depuis leurs débuts communs...

Aujourd'hui encore presque deux siècles plus tard le nom du prélat français résonne tel un hommage vivant rendu par tous ceux ayant bénéficié directement ou indirectement ; car oui ! Son héritage perdure ici-bas sous diverses formes : institutions éducatives mises en place selon leur bon vouloir ou simples gestes quotidiens inspirés justement par cette bonté inégalable apportée jadis…