Gregory Bateson, anthropologue, psychologue et épistémologue américain (° 9 mai 1904).

Dans un petit village du Los Angeles des années 1900, un enfant est né, sans doute déjà marqué par le destin. Gregory Bateson voit le jour le 9 mai 1904, dans une famille où la science et la pensée critique dominent les discussions. Son père, un anthropologue renommé, et sa mère, une psychanalyste influente, ont probablement insufflé en lui cette curiosité insatiable pour l'esprit humain et la culture. Ce mélange de disciplines allait façonner non seulement sa carrière mais aussi sa manière d'interagir avec le monde qui l'entoure.

En grandissant, Bateson n’était pas simplement un élève studieux ; il était également un observateur avisé des comportements humains. Ironiquement, alors que beaucoup de ses contemporains s'épanouissaient dans des études traditionnelles, il se plongeait dans les mystères de l'inconscient collectif. Peut-être qu’à cet âge tendre où chaque question pouvait conduire à une révélation il ne se doutait pas encore qu’il deviendrait une figure emblématique mêlant anthropologie et épistémologie.

Il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne s'engageât dans son propre parcours académique. Ses années d'études à l'université de Californie à Berkeley furent marquées par une soif d'apprendre qui semblait inextinguible. Cependant, au-delà des murs universitaires se profilait un monde où ses idées allaient bientôt connaître leur première véritable épreuve : la Seconde Guerre mondiale.

De retour sur le continent européen pendant la guerre en tant que membre du Bureau de services stratégiques (OSS), Bateson fit face à des situations humaines extrêmes souvent tragiques qui allaient nourrir ses réflexions futures sur la communication et les relations interpersonnelles. Il vit comment les cultures pouvaient être dévastées par des conflits incessants mais aussi comment elles pouvaient renaître grâce à l’échange d’idées et aux dialogues interculturels.

À son retour aux États-Unis après la guerre, Bateson entama ce qui serait sans doute le chapitre le plus prolifique de sa vie : son exploration systématique du lien entre culture et comportement humain. Sa rencontre avec Margaret Mead célèbre anthropologue elle-même marqua profondément son parcours intellectuel. Ensemble ils explorèrent les différentes facettes du comportement humain au sein des sociétés diverses ; leur collaboration enrichit leurs recherches respectives tout en remettant en question les préjugés occidentaux sur la culture non-occidentale.

À cette époque-là, quelque chose était en train de changer dans l’air... Les travaux de Bateson commençaient à attirer l’attention non seulement dans les cercles académiques mais également au-delà; peut-être qu'il avait déjà pressenti que ses idées seraient bientôt accueillies avec autant d’admiration que de scepticisme!

Sous ce climat intellectuel bouillonnant, il développa ses théories autour des systèmes écologiques humains ; voilà ce qui allait donner naissance au terme désormais bien connu « éco-système » ! Dans ces premiers jours cruciales d’émergence théorique – peut-être même prémonitoires – il jeta les bases pour comprendre comment chaque interaction humaine est liée aux autres comme autant de fils tissés ensemble pour former une toile complexe.Ironiquement pourtant... malgré ces avancées conceptuelles audacieuses… peu savaient encore que ce serait plus tard qu’il découvrirait lui-même certaines vérités inattendues concernant sa propre vie familiale...

D’un point personnel cependant... La vie n’épargne personne! Alors même que ses travaux prenaient forme sous forme académique…les tumultes internes affluaient chez lui comme chez tant d’autres grands penseurs