1892 : Gilberto Bosques, diplomate mexicain († 4 juillet 1995).

Ironiquement, c’est dans cette période d’instabilité qu’il trouverait son appel : la nécessité d’apporter paix et compréhension entre les nations. Alors qu'il parcourait les couloirs des universités mexicaines, il avait sans doute déjà pressenti que son avenir serait lié à un monde bien plus vaste que celui dont il avait hérité. En 1930, au sortir d'une décennie marquée par les conflits internes et la recherche de réformes sociales au Mexique, Bosques devenait consul général à Paris. Son ascension rapide vers ce poste prestigieux n'était pas seulement due à ses compétences diplomatiques; elle témoignait aussi d'un esprit brillant capable de naviguer entre différentes cultures.

Cependant, cette position ne serait pas exempte de défis. Le climat politique en Europe devenait chaque jour plus inquiétant alors que le spectre du fascisme s'étendait lentement sur le continent. Pendant ces années tumultueuses en France où il côtoyait écrivains et artistes sa détermination allait être mise à l'épreuve lorsqu'il prit une décision audacieuse : aider des réfugiés espagnols fuyant la guerre civile en Espagne. Malgré cela, cette initiative louable attira les foudres du régime franquiste et suscita des tensions avec certains secteurs du gouvernement mexicain qui prônaient une neutralité stricte.

Qui sait quel poids pesaient sur ses épaules ces choix cruciaux ? Sans doute ressentait-il déjà le poids moral incommensurable que chaque acte diplomatique pouvait impliquer. L'événement majeur qui allait sceller son destin diplomatique survint pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’Hitler étendait son emprise sur l’Europe entière comme une ombre grandissante prête à engloutir tout sur son passage, Bosques s’engagea activement dans des actions humanitaires pour sauver des Juifs persécutés par le régime nazi. Avec un courage extraordinaire presque héroïque il réussit à obtenir des visas permettant leur évasion vers le Mexique et ailleurs.

C’était là un acte d’audace remarquable ; pourtant même ce geste noble n’était pas sans conséquences... Au fur et à mesure que la guerre progressait et que ses actions commençaient enfin à porter leurs fruits avec plusieurs centaines de vies sauvées grâce aux documents qu’il délivrait illégalement... ironie du sort ! Les vicissitudes politiques allaient bientôt se retourner contre lui lors du retour en force des forces conservatrices au Mexique après-guerre. À travers toute cette lutte contre l’adversité extérieure comme intérieure car souvent ses efforts étaient mal perçus par ceux qu’il tentait d’aider ou ceux qui gouvernaient Bosques a su incarner l’essence même du véritable diplomate : capable non seulement d'articuler les discours politiques mais aussi conscient profondément humain derrière chaque numéro statistique ou chaque phrase formelle prononcée lors des négociations.

Après avoir réussi tant bien que mal à naviguer dans ces eaux troubles pendant plusieurs décennies... finalement vint le temps pour lui aussi de quitter ce monde matérialiste sous lequel reposaient tant d’histoires humaines écrites sans lumière ni reconnaissance... Le 4 juillet 1995 marquait ainsi non seulement sa mort mais aussi celle symbolique de toute une époque où quelques âmes courageuses avaient osé braver vents contraires pour bâtir un pont entre cultures si souvent divisées par haine ou méfiance. Les historiens racontent aujourd'hui comment son héritage perdure ; certains disent même que Gilberto Bosques est devenu un symbole vivant résistant aux tempêtes modernes où discriminations ethniques persistent encore malgré tout ce chemin parcouru depuis sa génération jusqu'à maintenant! Aujourd'hui encore… pourrait-on croire… son image illuminée flotte telle une étoile guidant ceux perdus parmi tensions géopolitiques contemporaines ! Son nom émerge parfois parmi discussions passionnées autour droits humains… rappelant combien chacun a besoin parfois simplement… juste quelqu'un prêt prendre risque ! Peut-être parce qu'au fond nous cherchons tous cet idéal perdu - celui là-même qui nous relie tous indépendamment origines ou croyances.