1716 : Étienne Maurice Falconet, sculpteur français († 24 janvier 1791).

À la lueur vacillante des bougies, les murs de l’atelier d’un maître sculpteur résonnent avec le son du burin frappant le marbre. C'est dans ce cadre enchanteur, à Paris en 1716, que naît Étienne Maurice Falconet. Cependant, sa venue au monde ne s’est pas faite sans tumulte ; fils d’un père artisan et d’une mère dévouée à la famille, il grandit dans un milieu où l'art était moins un privilège qu'une nécessité pour subvenir aux besoins du quotidien. Peut-être que cette atmosphère bourgeoise mais humble a façonné chez lui un esprit résilient et créatif.Alors que ses camarades s'émerveillaient devant les récits héroïques des batailles et les épopées mythologiques qui égayaient leurs lectures, Falconet s'enflammait pour la sculpture. À peine adolescent, il commençait à tailler dans le bois des figures rudimentaires qui captivèrent bientôt l’attention de ceux qui l’entouraient. Qui sait si ce talent précoce n'était pas une échappatoire aux contraintes de son existence modeste ? Ses premières œuvres suscitèrent un mélange d’admiration et de surprise ; il se distinguait déjà par une maîtrise technique étonnante pour son âge.Il est intéressant de noter qu'à cette époque, la France vivait une période tumultueuse sous le règne du roi Louis XV. L’art devait donc naviguer entre tradition et modernité ; c’est dans ce contexte que Falconet fit ses premiers pas vers la reconnaissance. Malgré cela, son parcours ne fut pas linéaire : plusieurs fois confronté au rejet par les cercles artistiques établis souvent en raison de ses origines modestes il persista avec détermination.Un tournant décisif survint lorsqu’il entra à l'Académie royale de peinture et sculpture en 1745... Là-bas, il trouva non seulement un tremplin pour sa carrière mais également des alliés qui croyaient en son potentiel artistique. Sa rencontre avec Jean-Baptiste-Siméon Chardin, peintre renommé, pourrait avoir eu une influence considérable sur sa manière d'appréhender la lumière et les textures deux éléments essentiels dans ses œuvres futures.La notoriété frappa finalement à sa porte grâce à ses sculptures commandées par des aristocrates en quête de décorum pour leurs salons flamboyants ! Des figures délicates telles que "L'Amour" ou "La Comédie" firent sensation lors des expositions parisiennes. Ironiquement cependant alors qu'il goûtait aux plaisirs du succès Falconet se retrouvait parfois acculé par ses propres ambitions… Sa volonté insatiable d’innover le mena sur le chemin périlleux du mécontentement face aux traditions établies.Ses œuvres se démarquaient non seulement par leur beauté esthétique mais aussi par leur capacité à raconter des histoires poignantes chaque statue semblait vibrer sous le souffle de vie qu'il y insufflait ! Peut-être est-ce là où réside toute la magie de son art : transformer la pierre froide en témoignage vibrant des émotions humaines... Ce lien profond entre l’artiste et son sujet attirait même certains critiques qui voyaient en lui non seulement un artisan habile mais également un poète sensible !L’histoire continue avec une commande monumentale : celle du célèbre "Éléphant", projet ambitieux destiné à être installé sur la place Louis XV . Cependant, malgré toute sa passion mise dans cette œuvre titanesque... Le projet fut finalement abandonné ! Cette déception marqua profondément Falconet – comment aurait-il pu imaginer que celui-ci serait détourné alors même qu’il avait consacré tant d’efforts ? Cela dit… peut-être cela lui a-t-il permis d’évoluer vers d’autres horizons artistiques encore inexplorés.Sa carrière prit véritablement son envol lorsqu’il rejoignit Saint-Pétersbourg sur invitation personnelle de Catherine II : là-bas allait se dérouler une aventure artistique inédite ! La cour impériale cherchait désespérément à embellir ses jardins avec des chefs-d'œuvre sculpturaux dignes des plus grands artistes européens… L’arrivée triomphale de Falconet coïncida avec celle d'un empire désireux d’affirmer sa puissance culturelle face aux autres nations européennes !Il n’aura fallu que quelques mois pour qu'il devienne l'un des artistes favoris de Catherine II ; ensemble ils créèrent « Pierre le Grand », statue emblématique érigée sur les rives nébuleuses du Neva... Cette œuvre devint rapidement synonyme non seulement d’hommage au tsar mais aussi symbolique du pouvoir transformateur que pouvait revêtir l’art face aux vicissitudes politiques.Cependant – comme souvent chez les créateurs géniaux – Falconet traversa également une période sombre dont on parle peu aujourd'hui… En proie au doute quant à sa propre valeur artistique après avoir été mis au défi par certains courtisans jaloux prêts à ternir sa réputation florissante – peut-être eut-il envisagé abandonner tout espoir ? Mais fort heureusement... Il trouva refuge auprès des jeunes artistes émergents dont il encouragea inlassablement les talents tout autant que ceux issus intégralement du peuple russe !Il poursuivit ainsi jusqu’à 1791 ; année où s’éteignit cet artiste unique ! Un ultime souffle précipité par ces dernières années passées loin derrière lui – là où vivaient encore bien trop souvent souvenirs incertains mélangés fatigue excessive engendrée parfois jadis…Aujourd'hui encore , nous nous rappelons toujours Falconé: plus grand sculpteur français issu du XVIIIème siècle ! Ironiquement c’est parmi ces statues froides façonnées durant tant d’années … Que chaque spectateur perçoit indubitablement quelque chose vibrer profondément; allant bien au-delà simple contemplation … Comme si chaque œuvre gardait intacte mémoire humaine empreinte chaleur fraternelle rayonnante pourtant effleurée …