1858 : Ethel Smyth, compositrice, autrice et suffragette britannique († 8 mai 1944).

Dans une Angleterre du XIXe siècle où les voix des femmes étaient souvent étouffées, Ethel Smyth est née en 1858, dans le comté de Surrey. Dès son plus jeune âge, elle a démontré un talent musical indéniable. Cependant, cela n’a pas suffi à l’épargner des doutes qui assaillaient une jeune fille désireuse de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Les conventions sociales et les attentes familiales pesaient lourdement sur ses épaules, mais il semble qu’Ethel ait été destinée à défier ces normes.

Peut-être était-ce la musique elle-même qui l’a poussée vers une voie peu orthodoxe. Alors qu'elle poursuivait ses études au Conservatoire de Leipzig la ville allemande vibrante où l’art s’entremêlait aux aspirations elle a eu une révélation : sa vocation ne se limiterait pas simplement à jouer des notes mais s’étendrait à composer des œuvres puissantes et évocatrices. Ironiquement, en dépit d’un talent reconnu sur le continent européen, son retour en Angleterre lui réservait encore des luttes contre le sexisme ambiant du milieu musical britannique.

Les premières compositions d’Ethel Smyth témoignent d'une âme tourmentée et passionnée. Ses partitions faisaient écho aux tumultes de son époque tout en étant empreintes d’une sensibilité profondément féminine. Qui sait ce qui se tramait dans son esprit lorsqu’elle écrivait la pièce « The Wreckers » ? Ce chef-d'œuvre opéraïque qui évoquait tant le drame que l'héroïsme avec une intensité rare... À travers cette œuvre audacieuse, Ethel semblait crier aux oreilles du monde : "Nous existons !"

Cependant, malgré son succès croissant dans le domaine musical, Ethel ressentit un besoin impérieux de revendiquer les droits fondamentaux pour toutes les femmes. À cette époque troublée alors que la lutte pour le suffrage féminin prenait de l’ampleur elle n’hésita pas à s’engager pleinement dans cette cause exaltante mais périlleuse. C’était comme si chaque note qu’elle avait écrite jusqu'alors lui servait désormais d’inspiration pour créer un nouveau type de symphonie : celle de la liberté.

Elle rejoignit ainsi le mouvement suffragiste britannique avec ferveur et détermination. Dans ses discours enflammés et ses écrits militantes, on pouvait sentir toute la passion qui animait ses paroles : « Il est temps que nous prenions notre place au sein du concert politique ! » Cependant, cette prise de conscience ne fut pas sans conséquences... Au contraire ! En raison de son activisme acharné pour obtenir le droit de vote pour les femmes, Smyth a même été emprisonnée pendant quelques jours après avoir participé à des manifestations tumultueuses devant le Parlement britannique.

Avec ironie donc... alors qu’elle aurait pu se concentrer uniquement sur sa carrière musicale florissante c’est sa lutte acharnée pour l’égalité qui définirait finalement son héritage durable au-delà des frontières musicales ! Son engagement inébranlable envers la cause féministe lui valut non seulement d’être considérée comme une pionnière parmi les compositrices mais également comme une figure emblématique du mouvement suffragiste.

Smyth comprenait intimement que chaque victoire politique était aussi précieuse qu’une première au Royal Opera House ; aussi décida-t-elle d’intégrer sa musique dans cette bataille sociale plus large. Peut-être que cela explique pourquoi certains disent que ses œuvres musicales sont imprégnées d’une force militante presque palpable ! La manière dont elle a intégré des thèmes militants à ses compositions résonne encore aujourd’hui auprès des auditeurs sensibles aux luttes sociales...

Avec nostalgie ou fierté peut-être... il faut reconnaître qu'Ethel Smyth a ouvert la voie non seulement pour elle-même mais également pour celles qui suivraient après elle dans ce domaine encore trop souvent masculinisé ; tout cela malgré plusieurs obstacles apparents : échecs critiques initiaux ou simples préjugés liés à son statut féminin sur scène...

À partir du début du XXe siècle jusqu’à sa mort en 1944 ce parcours incroyable marquera durablement tant le milieu artistique anglais que celui politique ! Car finalement... quand on évoque aujourd’hui Ethel Smyth - c’est bien plus qu’un nom accroché aux murs poussiéreux des musées ou archivant seulement quelques notes composées autrefois… Son image emblématique résonne puissamment avec celle par exemple…de milliers de jeunes filles contemporaines portant fièrement leurs pancartes lors des marches modernes comme si elles continuaient ce combat ancestral tout en revendiquant leur place légitime sous les projecteurs!

Aujourd’hui encore ! Les historiens racontent comment certaines œuvres sont désormais réinterprétées par diverses interprètes modernes cherchant ainsi leur propre voix ; tout ceci témoignant ainsi combien il reste fondamental et vital…d’honorer ces héroïnes oubliées - comme Ethel - parfois invisibilisées derrière leurs contemporains masculins célèbres jouant cependant ici même…un rôle crucial face aux enjeux sociopolitiques toujours actuels liés au droit individuel!