1939 : Ernst Toller, dramaturge allemand (° 1er décembre 1893).

Peut-être était-ce là sa manière de dénoncer les injustices et d’apporter un souffle nouveau à une société traumatisée. Ses pièces devinrent rapidement un miroir des troubles qui gangrenaient son époque.En 1919, alors que le climat politique allemand était devenu explosif après la défaite humiliante de la guerre mondiale et la naissance de la République de Weimar, Toller prit part aux événements tumultueux en tant qu’acteur engagé. Il joua un rôle actif lors de la révolution spartakiste à Munich ironie du sort pour celui qui ne désirait rien d'autre que véhiculer des idées pacifistes et humanistes par ses écrits. Bien que cette aventure révolutionnaire ne dura pas longtemps, elle marqua durablement son esprit créatif.Malgré cela, les expériences tumultueuses du conflit façonnèrent profondément son œuvre dramatique : "La Machine Infernale", publiée en 1923, illustre avec brio cette dualité tragique entre idéal et désespoir.

En utilisant des métaphores puissantes pour explorer les conséquences dévastatrices de l’idéalisme mal orienté comme celle d’une machine surpuissante réduisant tout au silence Toller interrogeait déjà le spectateur sur sa propre responsabilité envers le monde.Les années suivantes furent témoins d'un effondrement économique et social sans précédent : Toller se révéla être non seulement dramaturge mais également penseur engagé face aux montées inquiétantes du fascisme en Europe. Qui sait quel impact aurait eu sa voix si elle avait résonné davantage au-delà des frontières allemandes ? Dans ses pièces ultérieures comme "Les Cinq dernières minutes" ou encore "L'Homme qui se dit homme", il continua à questionner les notions d’identité et de sacrifice thématiques profondément ancrées dans son vécu personnel.Cependant... malgré ce succès critique grandissant auprès des cercles intellectuels européens durant les années 1920 ; il connut aussi des périodes sombres marquées par la maladie mentale et une profonde mélancolie existentielles dont certaines critiques allaient dire qu’elles imprégnaient chacune de ses œuvres avec une tristesse poignante.Puis vint 1933... lorsque Hitler accéda au pouvoir.

Ce fut là un tournant tragique pour ceux comme Toller qui cherchaient ardemment à éveiller les consciences contre ce totalitarisme grandissant ! Contraint à l’exil vers Paris puis vers New York où il vivra jusqu’à sa mort en 1939; ces années furent une lutte perpétuelle entre l'espoir fugace qu'il portait pour son pays natal souvent assombri par cette obscurité fasciste croissante!Toller vivait désormais loin du tumulte allemand qu'il avait pourtant tant voulu changer... Néanmoins ou peut-être grâce à cela ? cette distance lui permit également d’explorer différents horizons littéraires ! Aux États-Unis; imprégné par cette nouvelle culture tout autant fascinante qu'angoissante ; il se lança dans plusieurs collaborations artistiques tout en continuant inlassablement sa quête personnelle via différents projets théâtraux adaptés aux réalités contemporaines telles que celles vécues pendant ces temps incertains !Ironiquement... certains disent que ses derniers travaux sous forme révisée apportaient avec eux non seulement une critique acérée du régime nazi mais également un certain désespoir vis-à-vis de sa propre condition humaine fragile comment trouver foi après avoir été témoin tant d'horreurs ?Lorsque Ernst Toller décède tragiquement au printemps 1939; c'est non seulement un dramaturge reconnu qui disparaît; mais c'est aussi toute une voix engagée contre toutes formes tyranniques tombant silencieuse face aux nouvelles tempêtes obscures déjà présentes sur leur chemin! Les historiens racontent encore aujourd’hui comment ses œuvres ont su traverser ces tumultes alors même qu’elles faisaient écho aux angoisses collectives bien plus universelles...Aujourd'hui encore; alors que notre société continue parfois à flirter avec certaines dérives autoritaires ; on pourrait penser combien cet héritage artistique serait nécessaire voire crucial pour éveiller nos esprits face aux dangers toujours latents! Ainsi soit-il !