1887 : Blaise Cendrars, romancier et poète helvético-français († 21 janvier 1961).

Blaise Cendrars n’est pas simplement né dans le calme paisible de La Chaux-de-Fonds en 1887. Au cœur d’une Suisse alors industrialisée, il est le fils d’un père horloger et d’une mère dont les ambitions artistiques semblaient prometteuses. Pourtant, c’est à Paris, à l’âge de 18 ans, que sa vie prend un tournant audacieux un exil volontaire vers la capitale des arts et des lettres. Étrangement attiré par la lumière éblouissante des boulevards parisiens, Cendrars s’y fraye un chemin non pas en tant qu'observateur passif mais comme un acteur vibrant de son temps. Cependant, cette quête effrénée de reconnaissance ne s'accompagne pas sans heurts. À peine installé dans la ville lumière, il devient rapidement impliqué dans le monde tumultueux du mouvement Dada et s’entoure de figures emblématiques telles que Guillaume Apollinaire et Fernand Léger. Ironiquement, bien que sa plume soit acérée comme une épée – capable d’explorer les tréfonds de l’âme humaine –, Cendrars se retrouve souvent marginalisé par ses contemporains qui peinent à saisir la profondeur et l’audace de son œuvre. Peut-être que ce sentiment d'aliénation provient également du fait qu'il a vécu plusieurs vies en une seule : militaire pendant la Première Guerre mondiale où il perdra son bras droit – un événement qui marquera profondément son écriture ; aventurier parcourant le monde ; ou encore journaliste passionné par les événements qui façonnent le siècle. Chaque facette de sa personnalité semble être une tentative désespérée pour capturer l’essence même du vivant dans toute sa complexité. Dans ses écrits tels que "Sutter's Gold", il mêle réalité historique et fiction avec une telle maestria qu'on peut presque entendre les battements du cœur des personnages s’entrechoquer avec ceux du monde moderne. En évoquant ses relations amoureuses tumultueuses – notamment celle avec la célèbre peintre Sonia Delaunay –, on ne peut s’empêcher de spéculer sur leurs implications créatives mutuelles. Leur amour résonne tel un vibrato dans l’univers artistique parisien; c'est une danse délicate entre passion et désillusion qui nourrit sans doute certaines des œuvres les plus saisissantes de Cendrars. Peut-être cela a-t-il été ce mélange explosif d’émotions partagées qui a permis à ses mots de prendre vie ces poèmes aux rythmes endiablés semblent parfois danser sous nos yeux comme une toile impressionniste pleine de couleurs vives. Pourtant, malgré tout ce tumulte artistique autour de lui, Blaise Cendrars lutte constamment contre les démons intérieurs qui hantent ses jours sombres : angoisse existentielle, quête perpétuelle d'identité... Les historiens racontent que cette dualité entre sa flamboyance littéraire et sa mélancolie personnelle pourrait être le moteur principal derrière certaines phrases poignantes qu'il laisse derrière lui. Ses réflexions sur la condition humaine font résonner aujourd’hui encore ces vérités universelles si profondément ancrées en chacun d’entre nous. En 1946 vient alors "L'Homme foudroyé", œuvre monumentale où il plonge au cœur même des souvenirs douloureux laissés par son expérience lors du conflit mondial; c'est ici qu’il réussit à transformer la souffrance en art pur! Les mots deviennent alors tels des éclairs illuminant le ciel noirci par l'angoisse; chaque page tournée révèle encore davantage cette ferveur insatiable pour vivre pleinement malgré toutes les adversités rencontrées sur son chemin. Malgré cela ou peut-être grâce à cela ? Cendrars continue à naviguer entre poésie moderne et prose narrative tout au long des années cinquante... Et lorsque survient ce tragique jour du 21 janvier 1961 où il laisse ce monde derrière lui pour rejoindre ceux dont il a tant chanté les louanges; certains diront qu’il emporte avec lui quelque chose d’inestimable… Cette flamme créatrice inextinguible ! Qui sait si notre époque aurait connu pareil reflet poétique sans cet esprit libre? Aujourd'hui encore, dans nos sociétés contemporaines où le rythme effréné semble étouffer toute forme d’art véritablement inspirante – Cendrars demeure cette voix résonnante rappelant combien chaque mot compte… À travers ses récits vibrants comme autant d'échos intemporels!, nous sommes invités non seulement à réfléchir mais aussi à ressentir intensément! Et là où tous se contentent parfois simplement du banal quotidien – ces jeunes artistes postmodernes prennent plaisir désormais à revisiter cet héritage enrichissant porté haut devant leurs yeux émerveillés... Tout comme eux-mêmes vivent leur art au gré des tendances virales éphémères orchestrées sur TikTok ! Leurs œuvres évoquent souvent cet esprit indomptable cher au poète helvético-français!