2015 : Anita Ekberg, actrice suédoise (° 29 septembre 1931).

La nuit d’un 29 septembre 1931, une petite fille voit le jour à Malmö, en Suède. Le monde l’appellera Anita Ekberg. Ce prénom, doux et melodieux, ne saurait cependant anticiper le tour tumultueux que prendrait sa vie. Son enfance était marquée par la beauté scandinave des paysages et un rêve qui naissait en elle celui de conquérir les scènes du cinéma international. Dès son jeune âge, Anita se démarquait par son allure. Elle avait ce quelque chose d'indéfinissable que beaucoup chercheraient à définir mais que peu comprendraient vraiment. Pourtant, il ne s'agissait pas seulement d’une beauté froide comme un paysage nordique ; non, c'était une luminosité intérieure qui capturait le regard de ceux qui croisaient son chemin. À l'âge de 16 ans, dans un élan de bravoure peut-être insensé pour certains jeunes adolescents, elle a décidé de quitter sa ville natale pour tenter sa chance dans la grande ville de Stockholm cependant cette décision n'était pas sans risque. En effet, elle a commencé à participer à des concours de beauté et a remporté le titre de Miss Suède en 1950. Ironiquement, ce moment marquant n'a pas immédiatement propulsé sa carrière au sommet ; au contraire, il lui fallait encore naviguer dans les méandres complexes du monde du spectacle. Après quelques rôles mineurs au cinéma suédois et des apparitions télévisées sporadiques où elle affirmait déjà sa présence charismatique sur écran, ses ambitions se portaient vers Hollywood. Son passage aux États-Unis fut semé d'embûches : malgré ses efforts acharnés pour se faire connaître dans une industrie impitoyable où la concurrence était féroce la route vers la gloire était loin d'être pavée d'or. Peut-être que c’est ce mélange de persévérance et d’impatience qui lui permettra finalement d’obtenir un rôle marquant dans « La dolce vita » (1960), réalisé par Federico Fellini. Dans cette œuvre magistrale du cinéma italien une véritable ode à l’art et à l’hédonisme Anita incarne Sylvia Rank, une actrice américaine fascinante qui vit parmi les aristocrates romains déchus. Ses scènes baignées dans l’éclat des lumières nocturnes romaines ont captivé les audiences du monde entier... Et là où tout semblait scintiller sous les néons dorés du succès cinématographique se cachait également une lutte intérieure contre ses propres démons. Malgré cela ou peut-être grâce à cela ? Anita Ekberg devient rapidement synonyme de glamour intemporel ; son image est celle des années folles ! Ses traits saisissants sont devenus emblématiques non seulement pour le film mais aussi pour toute une époque cinématographique où l’innocence côtoyait la sensualité avec audace... Mais quelle ironie qu’en arrière-plan brille aussi souvent la solitude ! Il est fascinant de considérer comment le public percevait Ekberg : cette femme forte mais fragile dont chaque sourire cachait parfois des soupçons de mélancolie… Qui sait quelles pensées traversaient son esprit lorsqu’elle arpentait ces grands plateaux hollywoodiens ? Peut-être regrettait-elle déjà ce qu’elle avait laissé derrière elle en Suède ? Ou aspirait-elle simplement à davantage ? L'ascension fulgurante ne durera pourtant pas éternellement… Alors qu’elle vivait sous les projecteurs brûlants avec tout leur éclat momentané durant les années 60 comme beaucoup d'autres étoiles filantes la gloire connaît également ses revers ! Les choix artistiques deviennent parfois controversés ou même mal compris ; sans doute que certains critiques voyaient en elle plus qu'une actrice talentueuse... Cette étiquette désagréable liant glamour excessif au vide artistique continuera longtemps après. Au tournant des années 70 et 80 pourtant dans un retournement presque tragique Anita découvre peu à peu que ces feux ardents finissent inéluctablement par s'estomper ! Après avoir tenté plusieurs fois sa chance sur scène ou encore devant la caméra , alors même qu'elle prenait plaisir aux plaisirs simples offerts par l'âge adulte serein… La nostalgie résonne chez ceux-là mêmes qui avaient autrefois admiré ses performances flamboyantes ! On pourrait dire alors que ces dernières années étaient teintées tantôt par un humour caustique si particulier associé aux glorieuses réminiscences passées car comment ignorer ces flashes fugaces lorsqu’on entend parler d'Anita? À travers plusieurs interviews poignantes données ici et là autour du globe ressurgit néanmoins toujours cet éclat singulier… Sa vie personnelle n’était guère moins palpitante : tantôt mariée puis séparée avec des partenaires notables comme le célèbre acteur américain Anthony Quinn ! Mais peut-on vraiment affirmer qu’une romance tumultueuse soit jamais complètement exempte du regard critique porté sur elles ? Qui sait quel impact aurait pu avoir cette relation sur sa carrière ? L’histoire nous enseigne souvent plus sur ceux qui créent leur propre légende au fil du temps – ainsi il est paradoxalement touchant voire poignant lorsque finalement on apprend tout juste avant Noël 2015 qu’Anita Ekberg vient nous quitter paisiblement après avoir vécu tant pleinement... Un chapitre se referme donc doucement après toutes ces pages animées remplies aussi bien par lumière dorée mais troublée – laissant derrière elle cet héritage indélébile lié au glamour cinématographique entrelacé malgré tout avec autant joie que douleur ! Aujourd'hui encore – quelques années plus tard – certains fragments évoquent son nom lorsque surgissent immanquablement ces références culturelles liées si intensément au cinéma classique Italien! D'ailleurs c'est curieux comment « La dolce vita » continue toujours aujourd'hui fasciner bon nombre jeunes générations passionnées par découvertes historiques! Pour conclure avec ironie : alors même que certaines stars s'imposent sans cesse via réseaux sociaux modernes... Le souvenir lumineux mais imparfait laissé par Anita reste toujours palpable face au bruit incessant créé autour !