Alfred Assollant, romancier français (° 20 mars 1827).

Peut-être qu'il était destiné à ce chemin dès l'enfance ; en jouant avec des mots plutôt qu'avec des jouets comme les autres enfants. À l’âge de vingt ans, il se lance courageusement dans le monde du théâtre. Ses premières pièces sont bien accueillies mais ironie du sort ! Ce n'est pas sur la scène qu'il trouvera sa véritable voie. C'est dans la prose romanesque qu'il finira par s'épanouir pleinement.Sa première œuvre majeure, "Les Étrangers", publiée en 1857, marque un tournant décisif pour lui.

Le roman dépeint avec finesse les mœurs de son époque tout en révélant ses réflexions personnelles sur l'identité et l'appartenance. Pourtant, malgré cet élan prometteur vers le succès littéraire un rêve à portée de main Assollant ne pouvait s’empêcher d’être tiraillé entre ses aspirations artistiques et la réalité parfois ingrate du marché littéraire français.Paradoxalement, alors que certains auteurs trouvent leur voix après plusieurs œuvres ratées ou controversées, Assollant semble danser autour de ses propres attentes… En effet, malgré plusieurs publications au cours des années suivantes notamment "Le Voyageur sans baggage" il éprouve souvent le sentiment que sa plume ne parvient pas à toucher les cœurs comme il le souhaitait vraiment.Cependant ! L’artiste en lui refuse d’abandonner ; chaque insuccès devient une occasion d’apprendre et d’évoluer… Peut-être que cette résilience face aux défis serait finalement sa plus grande force ? Dans une période où beaucoup sombraient sous la pression créative ou commerciale , Assollant persiste à écrire.Loin des feux scintillants des salons parisiens où se côtoient écrivains célèbres tels que Flaubert ou Zola tous deux capables d’exploser sous le poids des attentes sociales Alfred choisit plutôt l’ombre pour y cultiver son art avec rigueur. Ses romans offrent souvent un reflet saisissant des comportements humains : amour non réciproque au cœur tragique ou amitiés brisées par le temps… En somme : ces portraits intimistes abordent subtilement les relations humaines.Il est possible que cette approche introspective soit ce qui attire peu à peu l'attention du public plus large ; pourtant certains critiques restent dubitatifs face à son style parfois jugé trop délicat pour séduire pleinement les foules avides de sensations fortes…Ses personnages vivent souvent aux marges : ceux-là mêmes qui sont perçus comme « différents » au sein d’une société conservatrice… Ces récits captivent sûrement car ils révèlent des vérités universelles sur notre condition humaine ; n'est-ce pas là ce qu’un lecteur recherche avant tout ? Malgré quelques succès notables parmi ses ouvrages publiés durant cette période prolifique allant jusqu'à 1880 "La Femme sans nom" notamment Assollant réalise cependant qu’il doit aussi composer avec ses propres démons intérieurs... Un mal mystérieux semble guetter chaque page écrite : peut-être une certaine mélancolie face au succès toujours esquivé ?À mesure que le siècle avance vers ses dernières décennies tumultueuses , il observe aussi inéluctablement comment ces bouleversements affectent non seulement son propre parcours mais aussi celui tout entier de la littérature française...

Les nouvelles voix font leur apparition tandis que certaines anciennes sombrent dans l’oubli…Assollant continue néanmoins à écrire – une sorte de dernier chant avant la tempête ! Son ultime ouvrage majeur « Le Père Michel » paru peu avant son décès en 1886 explore encore plus profondément ces thèmes chers : identité perdue; quête incessante du sens… Mais voilà ! Le destin a décidé autrement pour lui! Quelques mois après avoir publié cet ouvrage poignant , Alfred Assollant tire sa révérence laissant derrière lui un héritage nuancé souvent oublié dans l'ombre flamboyante d'autres géants littéraires contemporains…Aujourd'hui encore on pourrait se demander quelles seraient ses réflexions face aux mouvements actuels liés à l’identité et aux relations humaines ? Qui sait si cela influencerait potentiellement notre regard sur certains sujets brûlants aujourd’hui?Peut-être est-il grand temps alors ,en rendant hommage à cet auteur singulier dont la voix résonne moins fort mais demeure présente tel un écho effilé … De retrouver ainsi quelques-unes de ces pages oubliées..