1773 : Alexis Piron, dramaturge français (° 9 juillet 1689).

Comme tant d'artistes avant lui, il a côtoyé des figures influentes du temps des philosophes aux écrivains dans cette effervescence culturelle qu'était le début du XVIIIe siècle. On raconte souvent que Piron avait un esprit vif et une langue aiguisée ; peut-être cela lui a-t-il permis de naviguer habilement entre les différents salons littéraires ? Qui sait combien de portes il a ouvertes avec son humour caustique !Cependant, malgré ses succès initiaux à la cour, l’écrivain éprouve des déceptions amères face à la critique et aux rivalités artistiques. Ironiquement, c'est précisément au moment où sa carrière prend son envol qu'il est confronté aux effets corrosifs du succès : jalousies et rivalités se dressent sur son chemin comme autant d'obstacles invisibles.On peut affirmer que sa pièce "La Métromanie" (1738), œuvre emblématique du théâtre français où l'on croise le ridicule passionné pour la poésie, illustre parfaitement son talent inégalé pour manier la satire. Dans cette comédie pleine d’esprit, Piron ne se contente pas de faire rire : il met en lumière les travers humains avec une acuité si palpable que certains spectateurs ont dû réfléchir à leur propre rapport à l’art.

Peut-être était-ce là l’une des raisons pour lesquelles il suscitait autant d’admiration... mais aussi tant de ressentiment chez ses contemporains.Au fil des années, alors que sa plume continue de dévoiler les absurdités sociales avec brio allant jusqu’à établir un lien avec ce qui deviendra plus tard le mouvement romantique Alexis Piron découvre également une autre facette de lui-même : celle d’un homme vulnérable face aux épreuves inéluctables du temps qui passe.Sa réputation grandissante attire toutefois l’attention sur ses écrits moins célèbres mais tout aussi poignants. Il n’est pas seulement celui qui écrit pour divertir ; il fait également preuve d’une sensibilité presque désespérée face aux injustices sociales qu’il perçoit autour de lui ! Cela témoigne sans doute d’un cœur ardent derrière cette façade joviale souvent associée au dramaturge parisien...Puis vient ce fameux été 1773 ! La chaleur s’intensifie alors qu’Alexis Piron réalise qu'il touche au crépuscule de son existence. Ironiquement, alors qu’il s'apprête à célébrer une nouvelle saison théâtrale remplie d'espoir et de promesses renouvelées...

c’est plutôt le silence pesant qui envahit son univers créatif ! Les échos des rires dans les salles obscures s’effacent peu à peu pour laisser place aux murmures confus quant à sa santé déclinante.Ce moment fatidique ne laisse cependant pas indifférents ceux qui ont croisé sa route – amis fidèles ou admirateurs enthousiastes… Ils sont nombreux ceux-là qui rappellent encore aujourd'hui ses contributions exceptionnelles au patrimoine littéraire français ! Mais alors même que tous pleurent déjà la perte imminente du dramaturge pionnier... c'est pourtant sous ces lumières tamisées que surgissent quelques éclats inattendus !Dans les derniers jours précédant son décès – on pourrait dire plutôt tragiques –, Alexis continue néanmoins à écrire quelques vers isolés… Sans doute essaie-t-il ainsi de conserver vivante cette flamme créative ; celle-là même dont on lui a souvent dit qu'elle risquait fort bien être étouffée par l'oubli ! Malgré cela , ces mots finissent par transcender leurs circonstances immédiates et touchent ceux restés en arrière...Et lorsque finalement vient cet instant ultime où il rend son dernier souffle – entouré non seulement par ceux aimés mais aussi par toute une communauté artistique reconnaissante – c’est tout un pan du théâtre français qui perd une voix essentielle... Mais ironie encore : cet héritage laissé derrière lui est devenu bien plus vivant après sa mort !Aujourd’hui encore , ses écrits continuent d’être explorés non seulement comme objets historiques mais aussi comme sources inexhaustibles inspirant auteurs contemporains! L’influence subtilement tissée tout au long des siècles fait résonner encore aujourd'hui certaines idées audacieuses exposées jadis par cet homme singulier . Pour preuve , certains disent même voir chez nos artistes modernes leurs propres échos : reflétant sans réserve ce désir impérieux pour la créativité… Peut-être finalement comprendrez-vous pourquoi cet homme demeure présent dans notre mémoire collective !Alors voilà ! Au-delà des rideaux tirés sur scène ou devant nos pages jaunies , Alexis Piron reste vivant parmi nous – tel un spectre flottant entre passé , présent et futur .

Car si Paris brûle toujours sous le feu sacré des talents artistiques ... Nul doute qu'une part indélébile manigancée autrefois ici-même perdurera éternellement !