Élection présidentielle de 2017 en Mongolie : un tournant historique
Le 26 juin 2017, à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, des milliers d'électeurs se pressaient devant les bureaux de vote. Un mélange d'excitation et d'incertitude flottait dans l'air. Pour beaucoup, cette élection était synonyme de changement et d'espoir, mais aussi de peur face aux incertitudes économiques croissantes qui touchaient le pays. Comment cette élection s'est-elle transformée en un moment charnière pour la démocratie mongole ?
Contexte politique et économique
La Mongolie a traversé une crise économique sévère, due en grande partie à la chute des prix des matières premières. De nombreux Mongols souffraient de la pauvreté, ce qui a entraîné un appel à des changements fondamentaux dans la politique. L'élection de 2017 était donc perçue comme un tournant potentiel permettant d'adresser ces enjeux cruciaux.
Résultats et implications
Les résultats du premier tour ont mis en lumière des tendances intéressantes. Khaltmaa Battulga a dominé le scrutin, obtenant environ 38% des voix, tandis que ses rivaux ont réussi à se partager le reste des votes. Bien que Battulga n'ait pas réussi à atteindre le seuil requis de 50% pour être élu au premier tour, sa performance a été suffisamment forte pour lui assurer une place au second tour.
Le deuxième tour, qui s'est tenu le 7 juillet, a déterminé la direction politique future de la Mongolie à un moment où le pays avait désespérément besoin de stabilité et de leadership. Cette élection a marqué l'émergence d'une volonté populaire pour un changement significatif, oscillant entre la continuation des politiques établies et la quête d'un véritable changement.
Contexte historique : La démocratie mongole en question
Depuis la révolution démocratique de 1990 qui a mis fin à plus de sept décennies de régime communiste en Mongolie, le pays a cherché à établir une identité politique forte et stable. Les élections présidentielles sont devenues un baromètre important pour mesurer cette évolution. Selon des statistiques officielles, les précédentes élections avaient montré une tendance à l'alternance entre le Parti populaire mongol (PPM) et le Parti démocrate (PD). Cependant, cette alternance a souvent été marquée par des tensions politiques et une crise économique récurrente.
L'impact économique sur les élections
Avec des ressources naturelles abondantes telles que le cuivre et le charbon, la Mongolie semblait au départ bien placée pour prospérer dans l'économie mondiale. Pourtant, entre 2014 et 2016, une baisse significative des prix des matières premières avait entraîné une profonde récession. Le produit intérieur brut (PIB) avait chuté de près de 1% pendant ces années difficiles.
Des chiffres alarmants montrent que plus de 29% de la population vivait sous le seuil national de pauvreté pendant cette période. Les électeurs étaient donc particulièrement préoccupés par les questions économiques lors du premier tour des élections présidentielles en juin 2017.
Candidats clés du premier tour
Trois candidats majeurs se disputaient ce scrutin crucial :
- Khaltmaagiin Battulga, représentant du Parti démocrate (PD), ancien ministre et entrepreneur dans l'industrie privée.
- Mieegombyn Erdene, candidat du Parti populaire mongol (PPM), homme politique expérimenté avec un long parcours gouvernemental.
- Sainkhuu Yaichilaa, candidat indépendant représentant les voix marginalisées du pays.
Scène émotionnelle : Élections au cœur des familles mongoles
A Oulan-Bator ce jour-là, alors qu'une femme âgée nommée Sarnai se tenait devant son bureau de vote avec sa petite-fille Kolya à ses côtés, elle racontait avec émotion comment sa famille avait été touchée par la crise économique.
"Nous avons traversé tant d'épreuves ces dernières années... Je souhaite ardemment que notre nouveau président puisse apporter un véritable changement", disait-elle tout en serrant doucement la main tremblante de sa petite-fille qui était venue voter pour la première fois.
Témoignages : Voter comme acte d'espoir ou désespoir ?
Selon certaines sources locales sur l’atmosphère générale avant les élections: "Les gens semblaient avoir perdu confiance envers leurs dirigeants." Un homme ayant souhaité garder l'anonymat confiait: "Je vote toujours... même si je ne crois pas vraiment qu’un candidat pourra changer quoi que ce soit."
Panneaux publicitaires & débats télévisés : L'engagement communautaire avant Twitter
Ainsi se déroulèrent plusieurs semaines consacrées aux campagnes électorales où panneaux publicitaires colorés ornaient les rues principales d'Oulan-Bator tandis que chaque candidat apparaissait sur diverses chaînes télévisées pour débattre de leurs idées respectives. Avant l'ère moderne où Twitter a pris une place centrale dans notre quotidien - il est fascinant d’observer comment cet engagement politique s'est manifesté principalement via les médias traditionnels tels que "Mongolian National Broadcaster"
L’élection du changement : résultats préliminaires & attentes populaires
L'élection présidentielle a été marquée par un taux record d'abstention élevé dépassant 40%. De nombreux électeurs se sentaient frustrés face aux promesses non tenues passées; pourtant ceux qui votèrent ont finalement vu Khaltmaagiin Battulga remporter environ 38%% des voix au premier tour.Ce résultat signalait non seulement une montée inédite mais également témoignant davantage encore à quel point cela représentait ce désir désespéré voire ardent – “changer quelque chose”.
Dynamique post-électorale & solidarité nationale lors du second tour
"Nous devons ensemble informer nos voisins," affirmait Jargalbaatar vivant quartier sud-ouest; son initiative reunit plus spécialement toutes tranches générationnelles parce qu’il souhaite voir sa fille grandir dans meilleur futur possible !" ajouta-t-il ému.